dimanche 25 mai 2008

茶の湯 - Cérémonie du thé

Et ouais les mecs ! La classe internationale ! Dans vos gueules les japonais moches en marcel !

Oyez oyez, badauds ! En ce jour de grâce de l'an deux mil et huit, le Harl a fait sa présentation de recherche, en anglais, avec un powerpoint intégralement en japonais, pour frimer mais aussi pour bosser et que les gens comprennent, et a récolté pour seuls commentaires "ton japonais est bizarre". Merci le sensei pour les remarques constructives, ça se voit pas du tout sur ma gueule que je parle pas japonais. Enfin bref. C'est fait. Je suis donc liiibre, certains disent même qu'ils m'ont vu voler. Les balances.

A part ça j'ai pu dimanche aller à une cérémonie du thé ultra-classieuse, à Kamakura, grâce aux dames du Nihongo Club. enfin, "j'ai". Je me suis vaillamment fait accompagner en ce terrible périple débutant en costard sous la pluie à 7h30 du mat' par Antoine, Sandra, et JL.

Après quelques galères comme des ampoules aux pieds au bout de 30 min, et une mamie pas foutue de pas nous paumer alors que le point de RDV est au pied du Grand Bouddha ("Daibutsu"), on a quand même pu arriver à temps pour voir la première cérémonie, qui faisait figurer l'homme au chapeau le plus moche du monde.

Un joli chapeau en carton, pour compléter votre parure "Turkish Jedi" (les fous comprendront)

On n'a évidemment rien compris aux explications, aux chants d'une lenteur neurasthénique et tout le décorum, mais le grand maître du thé (ça fait loge franc-maçonnique - bref) avait la grande classe. Avec son air de mafieux sur le retour, tous ses fans qui venaient lui parler et le prendre en photo, lui qui a dragué deux minettes en kimono, on a tous été sous le charme. Et comme on est des gros privilégiés, on a pu s'entretenir avec lui, et faire une super photo souvenir.

Le grand machin-sama est au centre. Non franchement, on dirait un vieux yakuza non ?

Néanmoins on dira sur la cérémonie que ce n'est pas l'action - servir le bol de thé - qui compte, mais la préparation, tout est codifié à l'extrême, les gestes calculés et précis, chaque élément à sa place, tout est parfait... mais pas trop. L'asymétrie et l'imperfection sont privilégiées parce que plus humaines. Ou un truc du genre. Mais le souci du détail est toujours là. L'hôte doit montrer à ses invités qu'il les respecte par le souci qu'il apporte à chaque détail, etc.

En attendant, on les remarque, nous, les détails.

A ce moment-là on a pu goûter notre premier bol de thé de la journée. On n'en était pas encore lassés. Ensuite on nous a un peu baladés à droite à gauche derrière le temple, dans la partie "Staff Only". Ce qui nous a permis de beaucoup rire, notamment en voyant des fauteuils douteux (oui, moi je préfère en rire), des gens un peu bizarres et surtout parce qu'on se sentait tellement pas à notre place. Au milieu de gens super bien sapés et probablement des hauts-responsables dans des entreprises (une ancienne directrice des programmes de NHK notamment) ou je sais pas quoi, nous autres laborantins nous sentions un poil déplacés. Enfin bon, à partir du moment où l'un de nous a failli faire des oreilles de lapin au mec qui fait le thé de l'Empereur, bon, je pense qu'on est foutus.

Littéralement : "les gens qui n'ont pas de contacts/relations (Facebook ça marche pas) sont interdits d'entrée". Je préfère la version jap, ça fait plus "ouais je connais le gratin du top du gotha japonais môa..."

Après ça donc, un petit gâteau et une autre cérémonie, un repas sympa sans plus, avec toujours du thé (2 verres), puis un verre dans le jardin, une autre cérémonie, puis 2 verres pendant le "pot de départ" où nous avons entre autres été présentés à l'homme au chapeau laid mentionné plus haut. Soit 8 verres de thé en 5 heures, de quoi légèrement se lasser.

Le thé par contre est différent de celui qu'on trouve dans le commerce. Celui-ci est mousseux.

Fort heureusement, les photos étaient autorisées, et quand nous n'étions pas crispés et serrant les dents parce que s'asseoir à la japonaise ça défonce les jambes (on était pas obligés, mais faut la jouer "warrior" le plus possible, non ?), nous pouvions prendre des photos des différentes cérémonies. Vous pourrez admirer ça en galerie as usual.

Les statues par centaines du Hase-dera.

Profitant d'un temps un peu plus clément en aprèm, nous sommes allés nous balader dans un temple à côté du Daibutsu - que nous avons quitté comme des stars, en costard, avec des sacs Godiva, et par la porte "Staff Only" - le Hase-dera. sa particularité ? Des centaines de statuettes d'une même divinité, partout, à pas savoir qu'en foutre. C'est assez impressionnant, notamment le passage dans une cave de 1m de plafond ^^ Et le panorama. Très beau panorama sur la baie de Kamakura. Et puis une fois encore, frime en costard, mioche qui nous prend en photo en loucedé etc.

P'tain une vraie pub De Fursac.

A part ça ah oui, je viens d'obtenir la preuve définitive, enfin une preuve définitive de plus, que les japonais sont barrés en regardant un film merveilleux, "Koara Kachô", soit "Executive Koala" chez nous, l'histoire d'un koala salaryman un poil amnésique accusé d'avoir tué son ex-femme et sa femme actuelle (de rien). Un générique démentiel, une histoire complètement absurde, injustifiable et injustifiée, des deus ex machina dans tous les sens (saviez-vous qu'une des arcanes secrètes d'un art martial coréen était la résurrection ? Non ? Moi non plus.), et bien sûr un koala en peluche à tendance violente et aux yeux qui clignotent. Regardez le trailer et l'opening, et pleurez. J'attends avec impatience le "Calamari Wrestler" du même réalisateur.

Ganbareeeee Koara Kachôôôôô !

Me demandez pas comment je tombe sur des trucs pareils, ma vie est déjà absurde comme ça.

dimanche 18 mai 2008

Alice in Fuji Q Highland

"Les voilà disparus... dans les couloirs du temps !"

Ahlala, que de choses à raconter sur cette épatante (de camping) semaine. 3 grandes infos principalement : le Fuji Q Highland, Alice au pays des merveilles, et une grosse balade. Commençons donc par le commencement.

Le Fuji Q.

C'est un parc d'attractions situé non loin du Mt. Fuji, comme vous l'aviez aisément deviné. Le "Q" (prononcer "kyuu") résulte d'un jeu de mots laid puisque c'est la même prononciation que "Fuji express" en japonais - "fuji kyûkô", abrégé en "fuji kyû".

Mais qu'est-ce qu'il a de spécial ce parc ? Il est à 3h de train aller de chez moi. Oui, certes. Mais accessoirement, il ne contient que des attractions à sensations fortes. Parmi les plus impressionnantes du monde. Bien sûr, elles ont toutes été la plus haute, la plus rapide, la plus mouillée, la plus chaispasquoi du monde à leur construction, mais ont été dépassées depuis. Restent néanmoins les sensations. Et le fait de ne pas voir le Mt. Fuji parce qu'il s'est caché toute la journée, le chien !

Et en plus il est fabriqué en Chine.

On notera :
- le Dodonpa : une accéleration de porc suivi d'une montée et une descente a la verticale. Et quand je dis accéleration de porc, c'est de 0 a 172 km/h en 1,8 sec, accéleration de 4.25G... La claque. C'est maintenant le 3ème mondial de sa catégorie. Il bénéficie en outre de la diffusion lors de la queue d'une musique d'ascenseur particulièrement crispante. Vidéo.

- le Fujiyama : a été en son temps le rollercoaster le plus haut du monde (79m) et le plus rapide, avec la plus grosse descente (une descente quasi-verticale de 70m juste au début). Maintenant le 10ème mondial. Ça secoue a mort, et la descente est super longue, genre 3min. Trop trop bien. Vidéo.

Faut pas fumer de flans dans la queue du Fujiyama.

- le Eejanaika (montagne russe 4D) : alors là c'est le meilleur truc de toute ma vie. Tu prends une montagne russe classique, et tu rajoutes un degré de liberté au siège, de sorte que non seulement tu avances sur le circuit, mais en plus l'inertie du truc te fait pivoter perpendiculairement au tracé. Du coup, une simple ligne droite te démonte la gueule, tu regardes le ciel, le sol, le tracé, tu comprends rien a ce qu'on est en train de te faire mais c'est trop trop bon. Et pour ajouter au fun, ils te font partir dos au circuit, et commencer là encore par une descente verticale suivie d'un looping (et grâce au système rigolo, pendant le looping simple tu fais 2 tours 1/2 sur toi-même). Et puis t'as les pieds qui pendent dans le vide, alors tu sens le vent entre tes orteils pendant tout le circuit. Enormissime. Il n'y a que 2 rollercoasters de ce type dans le monde, celui-ci est le meilleur. Vidéo.

Eejanaika !

- Le Grand Splash local : On nous propose des K-way à l'entrée... le but étant de se faire mouiller, nous déclinâmes... et bien mes amis, quelle douche ! On était bien ridicules, la vache ! Vidéo.

Très bonne journée donc, avec beaucoup de rires et de sensations. Vous pourrez admirer sur certaines vidéos disponibles un truc japonais typique : le staff qui t'applaudit et te fait au revoir de la main quand l'attraction commence, et te re-applaudit à l'arrivée.


迷宮の国のアリス - Meikyû no kuni no Arisu

Je vous mets le titre japonais pour que vous puissiez frimer au bureau maintenant. Etrangement, la traduction littérale est "Alice du pays des labyrinthes", ce qui s'éloigne quand même du "Alice in Wonderland" original. Enfin passons.

Pour l'anniversaire d'Emilie, une amie, direction Ginza et plus précisément le "迷宮の国のアリス - Fantasy Dining", un restau sur le thème d'Alice. On passera sur le déroulement de la soirée, qui a été suffisamment désagréable pour moi puisque j'étais coincé avec des gens que j'avais envie de frapper au lieu de mes amis, et on va plutôt revenir sur l'ambiance.

Le principal intérêt sont les plats. Peu consistants mais assez bons, ils représentent des personnages ou des scènes d'"Alice...". C'est assez marrant et plutôt bien fait.

"Off with her head !"

On est de plus servis par des japonaises, évidemment habillées en maid, parce que tout dans ce pays est prétexte à porter un costume de maid, mais en bleu ciel et blanc, parce que quand même. Détail rigolo, l'ambiance est poussée jusqu'à mettre un fond d'écran tiré du dessin animé sur le PC de la réception.

Deux pour le prix d'une.

Malheureusement, c'est quand même assez cher pour ce que c'est. Enfin bon, tant pis.


Gotanda, Ôsaki, Shinagawa

Une très agréable découverte, dans Ôsaki.

Ces noms qui semblent barbares - encore que - correspondent aux trois quartiers dans lesquels je me suis baladé samedi. Descendu au pif à Gotanda, j'ai marché au hasard, en essayant de suivre vaguement plus ou moins la Yamanote (la ligne qui fait le tour complet de Tokyo) histoire de savoir où j'étais. Bilan en photos dans la galerie, mais en gros Gotanda m'a paru peu intéressant, Ôsaki est très très sympa, et Shinagawa un compromis. Par contre y'a définitivement trop de gaijin dans le coin ^^'

La "Tower of Terror" made in Shinagawa.

Ah et j'ai pris une vidéo d'un truc inutile mais marrant, des dalles lumineuses qui font des cercles lumineux quand tu marches dessus, comme les ondes qui se propagent à la surface de l'eau. Ça m'a bien fait tripper, et m'a valu de manquer me casser la gueule dans une fontaine.

Ça c'est de l'update.

Heureusement que sur les panneaux les directions sont écrites en alphabet latin, sinon t'es dans la merde quand tu connais pas tes kanji (gauche : Yokohama, droite : Marukobashi (?) )

mardi 13 mai 2008

Roppongi Hills

La Mori Tower de Roppongi Hills.

Au programme de ce dernier week-end, rien de bien intéressant. La fièvre des balades à gauche à droite dans Tokyo a repris, ainsi que les variations complètement foutraques du temps. Oui, "foutraques". J'utilise les mots que je veux, d'abord. Par exemple, y'a deux jours il faisait 25°, et aujourd'hui 14°...

Bon, à part ça, ballades donc. Vendredi je suis allé me balader dans le quartier le plus occidental de Tokyo, Roppongi, et plus précisément, vers le complexe de "Roppongi Hills". En soi, je pense pas qu'il y ait grand-chose à voir, mais cela ne nous a pas empêchés d'aller assister à une expo dans le musée d'art contemporain sur les lauréats du prix Turner. Bah globalement c'était assez moisi, très peu d'oeuvres qui m'ont "parlé". Enfin ça n'a pas modifié mon opinion sur l'art contemporain, faudra réessayer. Le musée a néanmoins la bonne idée d'être au 53ème étage de la Mori Tower, ce qui permet d'avoir une jolie vue sur Tokyo.

On peut notamment voir la Tokyo Tower, toujours aussi inutile.

Enfin moi j'en retiendrai surtout les super banquettes lumineuses qui changent de couleur à chaque fois qu'elles subissent un choc - donc quand on s'assoit, ou quand on tape dessus. Illustrons nos propos, dans un souci de pédagogie.

Ici, un japonais qui n'exprime pas du tout l'étendue de sa joie.

A part ça encore un échec pour aller à Kamakura, à cause entre autres de ce temps de merde (et oui, le seul pays où il ne pleut que le week-end, et tous les week-ends), et une autre balade dans le quartier de Daikan-yama, toujours autour de Shibuya. Un coin à gens friqués puisque grosso modo 20 Porsche, 5 ou 6 BMW, 5 ou 6 Mercedes, 1 Lamborghini, 1 Ford Mustang et 1 autre grosse américaine (les gros machins avec des gueules de soucoupes volantes mais qui datent des années 60). Et pas de photos puisque totalement la flemme d'en prendre.

Rien de particulier à signaler pour cette semaine, à part si on peut une petite virée jeudi pas loin du Mont Fuji. Si on peut.

lundi 5 mai 2008

Golden Week

"And in the naked light I saw / Ten thousand people maybe more..." à Minato-Mirai.

En ce moment, on se foule pas trop, malgré l'imminence d'une présentation de labo qui oblige à se remuer le popotin un chouïa. Pourquoi ça ? Parce que c'est la Golden Week. Comme certains me l'ont déjà demandé, ce n'est pas la semaine de la douche ou quoi, mais une semaine contenant plusieurs jours fériés, l'appellation Golden Week étant tirée du fait que les commerces s'en foutent plein les poches pendant les vacances.

Ici, un Hello Kitty imitation or censé apporter la bonne fortune. Quand je vous dit que c'est pour s'en foutre plein les poches. Cette japonaise n'en revient pas.

Les jours fériés sont les suivants :
- 29 avril : Showa no hi, le jour commémorant le très controversé Empereur Showa, plus connu chez nous sous le nom de Hirohito. Et rien à voir avec la Shoah.
- 3 mai : Jour de la Constitution (qui sert à rien, donc).
- 4 mai : Midori no hi, le "Jour de la verdure". Là non plus en pratique ça sert à rien.
- 5 mai : Kodomo no hi, le "Jour des enfants". Quelques festivités visiblement d'après Wikipédia, mais rien de bouleversant à voir dans les rues...

A part bien sûr des layettes Bruce Lee...

A part ça, nous sommes allés, samedi, nous balader dans Yokohama. On voulait aller à Kamakura mais le temps pourri nous en a dissuadé. Bref. Plus précisément, nous avons revisité Chinatown, "Chûkagai" en japonais, à la tombée de la nuit. Et bah c'était bien sympa. Indépendamment du fait que le quartier est bien agréable malgré sa petitesse (Wikipédia maintient que "it's one of the largest Chinatowns in the world" - ah bon), nous sommes arrivés pendant des festivités. On n'a pas compris pourquoi, mais des hommes déguisés en dragon rentraient dans tous les restos, accompagnés de joueurs de tambour qui faisaient un boucan pas possible, eux-mêmes accompagnés de grands malades qui faisaient exploser des volées de pétards à chaque resto visité. C'était fun.

Comme quoi le mode "nuit" fait foirer 98% des photos, mais les 2% restants déboîtent.

On a fini par un petit tour le long de la mer (oui, Yokohama est un port, je vous le rappelle), avant de se rapatrier à Hiyoshi pour un nomihôdai-tabehôdai sympa, suivi d'un karaoké de folie, de 23h à 5h du mat'. Le temps d'assassiner nombre d'oeuvres mineures comme des chansons des Beatles, d'Ac/Dc, YMCA, une ou deux chansons japonaises (allez, révisons un peu), de la chanson française, enfin une bonne partie du répertoire quoi.

Antoine, un plafond pété, et moi.

Enfin, aujourd'hui lundi, Rémi, Jérémy et moi sommes allés voir une comédie musicale dans laquelle jouait un des japonais venus il y a deux ans à Nantes, Tomohiro, et sobrement intitulée "Momo". Je vous montrerais bien à quoi ça ressemble, ce serait quand même plus joli qu'un bête résumé, mais Google Images s'obstine à me renvoyer des photos de jantes tunées et de gros beaufs, que je fasse la recherche en français ou en jap', alors ça va être dur. La différence ? Y'a l'air d'y avoir beaucoup de chiens japonais qui s'appellent Momo...

Sans transition, un temple, dans Chinatown.

Pas au même endroit, pas au même moment. Mais classe aussi.

En gros, ça parlait d'une histoire de "time thieves", et de comment une jeune fille, Momo la susdite, les empêchait de détruire le monde, à grand renfort de chansons, de délation ("I don't know how to go there, but Cassiopeia [son alliée] knows" [...] "Cassiopeia, the men in grey are after you, we have to run !") et de quelques facilités scénaristiques. Mais bon, ça fait toujours rigoler de voir un ami faire un méchant dans une comédie musicale ^^

Et puis on a quand même dû se retenir pendant tout le spectacle de ne pas reprendre Momo à chaque fois qu'elle se présentait - "It's me ! Momo !"

A part ça, rien de bien nouveau sous le soleil, il fait chaud, et euh bah plutôt moche, conservant ainsi la grande tradition du "c'est quand tu peux faire quelque chose de ta journée que tu fous rien parce qu'il fait un temps de merde".

Je finirai sur une note qui réjouira les gens inutiles : je viens de découvrir le concept du Youtube Poop - je suis ptêt à la rue, mais pour ceux qui connaissent pas, c'est juste des vidéos de merde, complètement inutiles, comme celle-ci, ou encore celle-là, toutes deux centrées sur Mario, recherche précédente oblige.

Et pour rester dans le ton, toujours une photo inutile, de Julien avec une montre au pied.