mercredi 24 décembre 2008

Joyeux Noël à tous !

Le miracle de Noël.



A tous les amis que je viens de perdre, comme l'a très justement dit une amie : "it's not bad taste, it's raising awareness". Moi aussi je vous aime. Vive le mauvais goût, et bonnes fêtes de fin d'année.



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EDIT : Les photos du repas (clââââââsse) de Noël sont dans la galerie.
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lundi 15 décembre 2008

Et de 100.

Noël approche, les Japonais deviennent cons.

Alors là, en théorie, c'est mon 100ème post. J'me la pète, parce que c'est pas Jérémou qui va en dire autant, avec ses mises à jours une fois tous les 36 du mois. Ou les petits nouveaux qui updatent 3 fois par semaine pendant un mois puis plus rien depuis le 1er octobre. Ca doit fatiguer de tenir un blog bilingue, je sais pas.

Bon, bref, à part ça quoi de notable ces derniers jours ? L'arrivée de Mallia, qui apporte un vent de renouveau, de bonheur et de ménage sur la rez, enfin surtout sur le D-301. Le double anniversaire de Sylvain et Astrid, qui a permis de nous poser une fois de plus en "ambassadeurs de la France à l'étranger et garants des valeurs Centraliennes" (merci Mr Bennis, directeur des relations internationales de Centrale Nantes).

Comme certains d'entre vous le savent déjà, j'ai passé un samedi long et monotone dans le sous-sol du campus. J'ai donc décidé comme j'avais du temps à tuer et mon appareil photo de prendre quelques photos ou vidéos instructives et/ou utiles pour célébrer ce 100ème post, et premier vraiment utile. Nan, j'déconne, c'est qu'une coïncidence. Mais quand même. Pis y'en a pas trop non plus, j'aime pas mettre des produits cancérigènes et toxiques sur mon appareil photo, ça fait ça de moins que je m'étale sur les mains.

Enfin donc ça se passe . C'est pas forcément instructif, mais vous voyez un peu ce qui parfois occupe mes journées trépidantes. De 9h à 21h30 dans ce cas précis, et le son sur les vidéos est d'origine. Sympa l'ambiance, hein ?

Sinon quoi d'autre ? Ouais, il paraît que c'est Noël, bientôt. Bon, moi ça m'a gavé de prendre des photos des décorations, ça n'a rien d'exceptionnel, en plus c'est de nuit donc ça veut dire photos ratées, etc. Et le Mainichi l'a fait pour moi. Mais pour me dédommager, je vous mets un lien utile.

Ah, et au passage, on critique Bush parce qu'il est sous-doué et tout, mais si on en croit cet article, le Tarô Aso est balèze aussi pour se mettre tout le monde à dos. Pour ceux qui ne sauraient pas, c'est le Premier Ministre nippon, au fait.

Ah, pareil, pour ce 100ème post, je vous offre aussi du bonheur en barre, du vrai journalisme d'investigation à l'ancienne, caméra au poing, en direct sur les lieux du crime, avec du "abunai" ("danger") et du "yamete kudasai" ("arrêtez svp"), du courage, de la sueur et de la testostérone. Non, Jérémy, c'est pas du porno. Et je parle pas de Dennis Madalone en jap, non, juste d'un poignant reportage qui moi m'a fait exploser de rire, même si c'est pas drôle. Enfin si un peu quand même.

Bon, et franchement, les Japonais me dégoûtent. Les prénoms les plus populaires cette année sont vraiment trop laids. "Aoi", "Yui" et "Hina" pour les filles, et "Hiroto", "Ren" et "Yuto" pour les mecs. Faudrait voir avec les kanji, mais bon, à part "Aoi", bof. Et tout ça à cause des drama, en plus. Genre nous on appellerait nos gosses "Zodiaque", "Ingrid", "Steevy", "JR", etc ? Non. "Allan", "Théo", "Léo", "Mattéo", "Brandon" et "Dylan" c'est tellement mieux, on a pas besoin d'alias pour faire un boys band après (dédicace à mes soeurs qui peuvent réaliser les dégâts qu'elles ont infligé à ma psyché, étant petit).

Bon allez, c'est assez de brasse pour aujourd"hui, faut que je m'en garde pour la semaine prochaine. Gambare.

lundi 8 décembre 2008

Let's recycling !

"Pura" ! Et non, ce n'est pas le cri d'un Pokémon.

Quoi ? Ça lui plaît pas, à l'angliche du troisième rang ? Bah ouais mais le nippon, ça parle comme ça, ça utilise à outrance les "let's" et te les fait suivre de noms, comme ça, sans ciller. Ouais ouais, un nippon met plus à mal la grammaire anglaise que n'importe quel Français n'oserait ou n'imaginerait le faire, même après 2000 ans d'inimitié. Petits, jaunes, et fourbes, on vous avait prévenus.

Donc. Sujet d'aujourd'hui, le recyclage, sujet éminemment rigolo en lui-même parce que ça sent la critique facile, mais pas si drôle que ça, en fait.

Pourquoi donc ? Bon, déjà, d'un point de vue sociologique, le nippon tend à la perfection. Tout ce qu'il fait, il le fait du mieux qu'il peut, même si ça doit lui prendre un temps infini, et qu'en torchant un peu certains trucs, il serait arrivé à 95% du même résultat en 5% du temps qu'il y a passé. Vous n'avez rien compris ? C'est normal, je cultive l'échec. En résumé : nippon y'en a être méticuleux. A cause de l'écriture en petits dessins, de vivre comme une fourmi, et d'aimer les chtites maquettes de trains.

Le recyclage, c'est donc expliqué dans un anglais qui assassine Shakespeare un peu plus à chaque phrase, et en plus, comme c'est bien fait, c'est odieusement compliqué.

Le résumé officiel qui n'est pas sans rappeler d'autres moments de solitude.

Par exemple, on sépare le plastique "dur" du plastique "mou". Bon, ça ça reste facile, y'en a qui sont estampillés du logo en tête d'article et qui se lit "pura", abbréviation de "purasuchikku", "plastic" donc, et pas les autres. Mais après ? Comment on peut deviner que ces grands malades vont vous faire jeter une bouteille en plastique dans une poubelle, et sa fidèle étiquette dans une seconde, avec son fidèle bouchon ? Pourtant, c'est tout en plastoc (qui n'est pas non plus un nom de pharaon obscur de la XVIIIème dynastie, celle qui passe sur la 2 tous les jours à 14h15). Bah oui, mais c'est pas les mêmes.

"C'est pas les mêmes", voilà qui résume bien tout le problème. Toi, pauvre gaijin, lâche l'affaire. Déjà que tu ne parles pas la langue, n'essaie pas de comprendre le pourquoi du comment de ce système ésotérique de tri des déchets, de même que tu n'essaies pas de comprendre pourquoi une fille va acheter deux débardeurs bleus rigoureusement identiques, ou deux paires de pompes, parce que, petit impertinent, c'est pas les mêmes.

Ta bouteille en verre, tu vas la jeter dans la poubelle à verre, logique. Mais vas-y, pète un miroir, disons. Bah NON ! Tu vas pas le mettre au même endroit, merde quoi, t'écoutes rien ou quoi ? Non, tu nous le mets dans du papier journal, avec plein de scotch, puis le tout dans un sac plastique transparent, sur lequel tu écris "verre brisé". Simple, et tellement naturel.

Bon, je critique, je critique, mais c'est quand même bien de faire un truc chiadé. J'émettrai deux objections cependant. Pourquoi aussi compliqué ? Parce que c'est gentil, mais au final on en revient au système européen plastique-verre-carton-le reste tellement on comprend rien. Et aussi, s'ils se posent tellement en apôtres du recyclage, pourquoi mais bon dieu pourquoi nous filer trois sacs plastiques pour l'achat de deux articles en magasin ?

Exemple : pas à la cafèt', parce que là ils sont un peu intelligents. Disons au 100yen shop. Vous achetez des oeufs et du produit vaisselle. Les oeufs, c'est fragile. Bam, un sac à part. Donc un autre sac pour le liquide vaisselle. Pourtant, vous avez deux mains, a priori libres, ça coûte rien de prendre ça comme ça, tranquille. Ou pour prendre un exemple encore plus concret, tout à l'heure j'ai acheté une bouteille d'huile de tournesol et une bouteille de bière, en verre (régime sain, je sais, ça va hein). Bah deux sacs plastiques, des fois que deux bouteilles dans le même ce soit pas assez solide. Et j'ai dû refuser qu'on me mette un machin en mousse protecteur autour de la bouteille de verre (sic).

Pareil, les baguettes en bois. Tout le monde utilise des "waribashi", les baguettes pourries en bois, jetables. Ca coûterait pas plus cher de mettre des baguettes plastique ou bois un peu plus classe dans les restos, et de les nettoyer, non ? Enfin bon, c'est pas très cohérent tout ça.

Chez nous : ordures ménagères, sacs plastiques de rab, poubelle "plastique mou", poubelle "canettes", poubelle "papier" et "carton", poubelle "bouteilles de verre", et poubelle "bouteilles plastiques". Faut pas avoir un poil dans la main...

Et je parle pas des poubelles dans la rue, qui sont encore organisées différemment, souvent suivant la règle un peu plus simple du "papiers", "plastiques", "canettes" mais rendue incompréhensible par le double étiquetage "déchets combustibles", "déchets non combustibles". D'où de grandes questions existentielles du style "ma canette est en aluminium, la mets-je dans la même poubelle que ma canette en fer de l'autre jour ?"...



Vrac de fin de post et aussi de dernière minute... Un film avec des pectoraux d'acier sur fond de tzatziki ! Un joggueur qui se laisse pas baver sur les rouleaux ! Une pub qui laisse de sérieux doutes sur la santé mentale des japonais ! Allez, au revoir, et à la semaine. Prochaine. Huhuhuhu.

lundi 1 décembre 2008

En bref...

Comme ça, gratuitement.

Comme vous avez pu le deviner, il ne s'est encore rien passé la semaine dernière d'autre que la routine habituelle (aaaarh, la rrroutine habituelle quoi).

Initialement je m'étais dit que je ferais une chronique nanar pour meubler, histoire de vous infliger une fois de plus mes goûts douteux et néanmoins éclectiques. Mais en fait, mon état de fatigue ne m'aurait pas permis de supporter un tel programme.

C'est donc une série de brèves qui constituera le post d'aujourd'hui, des trucs et des machins que j'ai constatés, qui ne sont pas forcément intéressants ou quoi, mais bon on scribouille, on scribouille, que voulez-vous, il faut bien vivre, depuis que l'euro a raté une marche.

- Comme disait Jérémy il y a quelques temps, et vous chercherez vous-même parce que ça me saoule de mettre un lien, le Japon possède une faune étonnante, et je ne parle pas des japonais eux-mêmes à qui je consacrerai un post entier, un jour où je me sentirai d'humeur très méchante. Donc oui, on a vu des cafards, des blattes, des gros insectes chelous, des araignées, une ou deux mantes religieuses, des gros papillons, des mauvais profs, des bons pédagogues, des corbeaux et des moustiques par milliers, mais moi non plus j'ai toujours pas vu de tanuki. A défaut des légendes, ça reste une grosse boule de poils, ce serait mignon. Pareil, j'ai pas vu de renard autre qu'en pierre, c'est triste. Une conspiration pour assurer les touristes, chuis sûr.

La représentation classique du tanuki, qu'on voit un peu partout.

- D'ailleurs à propos de conspiration pour attirer les touristes, j'en tiens une fun. Qui n'a jamais entendu dire (s'est vu dire ?) "Je vais au Japon pour choper des japonaises, je suis un occidental, elles vont toutes venir ramper à mes pieds" ? Bon, c'est vrai, c'est pas vrai, j'en sais rien je suis pas allé vérifier. Mais à côté de ça ça fait X années qu'on nous tanne dans les articles sur le Japon avec le cliché du "Ouais mais pour plaire aux nippones faut avoir un look androgyne", entre deux entrefilets sur le Japon entre tradition et modernité. Sauf que androgynes je sais pas, mais on est des monstres de virilité à côté du nippon moyen (ce qui sera détaillé ultérieurement). D'où impossibilité mathématique.

- Pour continuer dans la série "Keio 150 c'est n'imp' ", aujourd'hui nous avons reçu une mini-couverture pour commémorer l'évènement, super, et une virée à la Poste ainsi que sur le Net m'ont appris que les deux bâtiments monstrueux en construction de part et d'autre de la gare s'inscrivaient dans le programme des 150 ans, et aussi qu'il existait une série limitée de timbres "Keio 150". Tandis que bon, pour les 800 ans de St Louis, par exemple, y'avait pas de trucs comme ça hein. Et pis sous Giscard ils l'avaient pas fêté le Bicentenaire, hein !?

La preuve en images. J'ai plutôt bien galéré pour la trouver, curieusement.

- Au Japon, si d'aventure il vous arrivait de vouloir mettre la main sur le RHPS, et bien je vous apprends que le film s'appelle ici "Rocky Horror Show" (enfin, "Rokki Horaa Shoo", hein...), soit le nom de la comédie musicale dont le film est tiré, et non pas du film lui-même. Ils sont forts, très forts.

- Le Japon est un pays qui n'a jamais entendu parler d'Einstein et envoie très honorablement se faire foutre tout concept d'espace et de temps. En effet, on est systématiquement à soit 30 min, soit 2h de l'endroit où l'on veut se rendre, quelque soit le moyen de transport utilisé ou les prévisions du site de la JR (la joie de rater ses correspondances). De plus, les sorties mondiales sortent systématiquement bah 3 mois en moyenne après la sortie mondiale en question. Exemple, l'été dernier nous avons eu la sortie d'Iron Man, de Spiderman 3, d'Indy Jones 4 (ouais c'est son nom ici, "Indy Jones", pas "Indiana", ça devait prendre trop de place). Et fin janvier, nous aurons le nouveau James Bond, celui que tout le monde a vu depuis 1 mois déjà. Heureusement, le ciné c'est cher, donc on n'a aucun scrupule à faire nos gros rats et boycotter tout ça.

- Le Japon doit être le seul pays civilisé où Noël N'EST PAS un jour férié. Qu'on s'en cogne de Noël, ok. Qu'il n'y ait pas une majorité de chrétiens, ok. Mais ça n'empêche pas. Même au Bangladesh c'est férié, et pourtant les chrétiens sont en minorité - oui j'ai des gens du Bangladesh dans mon labo. Donc cette année comme tous les ans, les étrangers vont faire la grève. En plus le 23 décembre est férié, ce serait trop bête de ne pas faire le pont, non ?

Le Jésus nippon, un peu en avance sur son pote juif. L'a une bonne bouille non ?

- Rien à voir, mais je suis tombé sur une bio du sus-mentionné Akihito, et je trouve qu'avoir "occupation: royalty" sur sa fiche c'est un peu la classe. Ah, et l'appeller "Akihito", c'est lui manquer de respect. Bouh les vilains européens.

- Depuis quelques semaines, les Japonais redécouvrent le "quarter pounder with cheese". Pire que les sorties mondiales, j'appelle ça être vraiment à la ramasse.

- Au Japon, le délit de sale gueule, des fois, c'est cool. Par exemple se faire ignorer superbement par tous les gars qui te refourguent des tracts ou viennent te promouvoir tel ou tel restau, c'est sympa. Par contre ne pas se faire proposer des mouchoirs quand c'est l'hiver et qu'on est enrhumé, c'est tout de suite plus relou.

- La colle peut vous aider.

- En allant à la Poste, la guichetière m'a dit un truc révélateur. "Je suis allée en France la semaine dernière". Bon, ça veut pas dire que j'ai un ticket avec elle, ou alors sinon j'irai lui toucher deux mots pour lui ouvrir les yeux pour qu'elle puisse y fourrer son doigt (parce qu'avec des yeux bridés, c'est pas facile). Mais bon, cette phrase, on en vient à la détester. C'est sympa et tout, faut pas croire, mais ça annonce que la suite de la conversation risque de tourner autour de la Tour Eiffel, du Mont-St-Michel, de la faculté de votre interlocuteur à savoir dire "bonjour/merci/un/deux/trois", et c'est tout. Avant que vous n'essayiez de me contredire, non, les Français ne sont pas pareils, nous, on ne parle pas aux étrangers. Et vous savez que c'est vrai. On va pas commencer à fricoter avec les métèques, quoi, oh ?

- Je ne connais pas les chiffres exacts du chômage, mais en géo, au lycée, on nous vend du rêve en nous disant que ptêt que le pop-corn pousse pas sur les arbres, mais y'a pas de chômage, alors prrrt. Sauf que quand on est sur place, on se rend compte que c'est surtout parce que toute peine mérite salaire ok, mais y'en a du boulot pourri.

Devant la Rez. Le mec a passé sa journée debout, devant le camion, juste pour faire la circulation des fois que deux voitures dussent se croiser. Alors déjà y'a la place, déjà, et ensuite bon, vu la circulation dans notre allée, hum... A noter que même si la rue est déserte, quand un piéton passe, il lui fait signe et lui indique qu'il peut y aller.

Et des boulots inutiles, y'en a un paquet. Ceux qui font le planton en tenant des pancartes toute la journée alors qu'un tréteau ça coûte moins cher, les mamies qu'on emploie à 4h du matin dans les convinis, etc. Bon, ils vont pas en mourir, mais quand même.

Et enfin, finissons sur une note de beauferie gratuite.