lundi 30 juin 2008

Ikebana

Sous ce nom barbare n'ayant rien à voir avec un cross-over contre nature entre l'Incroyable Hulk et un élément représentatif de la gastronomie moyen-orientale se cache un art ancestral nippon (arcanes ninja secrètes vendues séparément). L'ikebana, donc.

Comme vous l'avez sûrement déjà compris si vous avez lu le lien subtilement caché dans le paragraphe ci-dessus, c'est grosso modo de l'arrangement floral. Grâce aux dames du Nihongo Club, nous avons pu nous essayer à cet art. On était plutôt contents de ce qu'on a réussi à faire, mais je crains très fort que ça ne bluffe que le novice malgré les appréciations positives des dames susmentionnées.

La joie se lit sur les visages.

En effet, je vous lis un papelard sur la philosophie de l'ikebana :
"[Ikebana] is not merely elevating symbiosis and harmony between nature and human living to aesthetics; it takes these to the depths of the heart's spiritual realm."

Alors déjà ça part mal, parce que bon, pour nous c'était plutôt "ces fleurs là elles sont jolies, celles-là aussi, et hop, si on fait comme ça c'est plutôt agréable à l'oeil". Alors soit l'homme occidental est tellement un Übermensche (je sais pas comment ça s'écrit, moi j'ai fait espagnol, viva España, surtout après l'Euro) qu'il a compris en moins de 30 min ce qui a demandé 500 ans de compréhension aux Japonais, soit elles ont été indulgentes avec nous. Mais bon c'est joli.

"For me too, arranging flowers is a direct, face-to-face dialogue with living plants - to read the tacit "will of nature" as enshrined in the heart of these plants, and to give that form. [...] In a manner of speaking, the exchange of life born of the resonance between the hearts of active humans and static plants is ikebana."

Ah ouais, quand même. J'ai rien compris. (Nan mais j'avais déjà lu le papier, hein, mais c'est pour donner un style et tout en fait.) Concrètement, on a un vase, un peu d'eau au fond, et une espèce de plaque avec des piques en métal, pour piquer ou intercaler entre les piques les fleurs, en serrant les fesses pour que ça tienne, ce qui n'est pas évident. Moi par exemple on m'a dit que c'était vachement "modern style". J'veux bien, mais faudrait qu'on m'explique les différents styles avant...

Bon enfin tout ça pour dire que 5 français mâles ont passé 1h30 à arranger des fleurs. Avec la réputation de tapettes qu'on se traîne dans les mangas vous parlez d'un cliché. Enfin à part ça on a aussi pu voir Edmée et Sandra habillées respectivement en kimono et yukata. Et à bientôt pour un prochain post encore plus nippon. Et photos y'en a être dans galerie, bwana.

Temps de préparation : longtemps.

lundi 23 juin 2008

Kentucky Fried Colonel

Le Gindama, littéralement "boule d'argent", point de RDV devant la gare d'Hiyoshi.

Cette photo m'a par ailleurs permis de constater qu'on pouvait joliment admirer nos trombines sous Google en tapant "Hiyoshi Tokyo" dans la recherche d'images. Dingue non ? Je sais ça n'a rien à voir avec le reste du post.

Encore une semaine, qui s'est écoulée dans la douce atmosphère moite et laborantine de Yagami, qui, comme vous n'aviez sûrement pas manqué de ne pas le remarquer, donne "I'm a gay" à l'envers. De quoi se poser de sérieuses questions et relire "Death Note".

On est retournés le temps d'un soir au Café Santa, avons fait de la cuisine de Pascal un sale tripôt où l'on joue au tarot en mangeant des gâteaux dans une atmosphère qui à défaut d'être enfumée fût musicale et ponctuée de moustiques. Nan parce que oui, ces sales chacals sont revenus et ils se font plaisir. Les chiens.

Sinon j'ai enfin vu "Indy Jones 4", comme ils disent ici (non sans déc, sur l'affiche c'est ça), et bah même si les trois premiers sont mieux, ça reste un bon film d'action, même s'il joue à mon avis quand même pas mal sur son côté "venez le voir parce que c'est Indiana Jones".

Alors là vous le savez pas mais je viens de partir 15 min étendre mon linge et vous n'avez rien remarqué. C'est tellement beau, vous ne trouvez pas, toute cette vie en dehors du blog ?

Ca aussi c'est beau ^^

Ah ouais alors sinon samedi on a eu droit à l'anniversaire de Jérémy, anniversaire réunissant comme nous avons pu le constater des alcooliques de tous horizons puisqu'on y trouvait des Allemands, Américains, Anglais, Français, moitiés de Japonais et Philippin(e)s. Ce qui a permis à Jérémy de mettre à jour son blog, d'ailleurs, et de passer sous silence le moment où on a été rappelés à l'ordre par le personnel. Bref. On a passé un super moment et très très bien mangé (cf photo ci-dessus). C'était un nabe. En gros c'est un plat où l'on fait chauffer beaucoup d'eau dans laquelle on va mettre à bouillir légumes, algues, tofu, viande et consorts tout en grignotant à côté de la salade fraîche, et des machins frits divers et variés. Vraiment sympa, et exothermique.

Le cadeau.

Pour les non japonisants, bien que ce soit assez explicite, le cadeau de Jérémy est une place pour aller voir la comédie musicale Wicked, le 25 juillet. Un bon petit moment en perspective avant de rentrer en France. Et comme on aime bien le pourrir le Jéjé, il y ira avec 3 boulets, Antoine, Julien et moi. Et s'il est pas content j'm'en fous c'est moi qui ai les tickets. Na.

Passons à des choses plus sérieuses. Oui, Indy, Jérémy, Yagami, tout ça on s'en fout(i). Parlons grand, parlons beau, parlons films de genre. Mes penchants douteux pour les films que je ne peux que qualifier comme tout le monde de déviants m'ont envoyé visionner "Poultrygeist, Night of the Chicken Dead", un bon gros film Troma - donc série B, ou Z, mais vous voyez le tableau - avec donc du graveleux, du con, des acteurs entre bon et nul, du gore, etc. Un bon film trashos bien marrant avec, vous l'aurez deviné (ou pas), des hommes poulets zombies.

L'affiche, à l'arrache mais sympa.

A noter d'ailleurs que le film permet de montrer l'étendue des extrêmes vers lesquels tendent les scénaristes - s'il y en a. En effet, le film se dote aussi de numéros musicaux bien barrés et plutôt honnêtes, de références dans tous les sens (on notera la présence d'un panneau "Libérez José Bové" qui n'a absolument rien à foutre là) et de jeux de mots douteux, ou tout simplement de trucs absurdes et gratuits comme un "gay mexican chicken burger". Qui parle. Pis de toute façon un film qui commence dans un vieux cimetière indien ça part bien.

Si ça c'est pas de la référence... hein JB ?

A part ça, bah rien. Faut que je me préoccupe de mes billets pour septembre, de mes rapports dès que j'aurai assez de supports de cours en anglais pour les faire, etc. Ca avance pépère quoi. Allez, au revoir, et à la semaine. Prochaine. Hahahahaha...

PS : En le relisant je me dis que c'était complètement incohérent comme post mais c'est pas grave, vous allez vraiment finir par vous y habituer. Sisi je vous assure.

dimanche 15 juin 2008

Flower Power

"This is madness !" "No..." "This... is... Mushroom Kingdoooooooom !"

Alors, quoi de neuf en cette semaine ? Malgré une bannière accrocheuse en diable, qui renvoie LA tous les gens ayant vu "300" (l'avoir aimé ne rentre pas en ligne de compte), il s'en est passé, des choses, et aucune n'implique de koopa jeté dans un puits sans fond dont on se demande bien ce qu'il fout au beau milieu de Sparte.

En début de semaine, nous reçûmes un joli mail assez concis mais néanmoins mystérieux nous indiquant ce samedi la présence d'un "festival breton" sur le Hiyoshi Campus. Mystifiés, nous nous y rendîmes (dingue comme l'emploi du passé simple rend l'atmosphère lyrique et mystérieuse à la fois), et quelle ne fut pas notre surprise quand nous vîmes... bah pas grand-chose en fait. C'était un truc assez petit, avec quelques concerts, qui nous ont notamment permis d'entendre "El Condor Pasa" (sic), jouée par le "Latin America Laboratory" (merci l'esprit breton, les japs), et somme toute pas grand-chose à voir à part plein de francophones. Et mon pote Hide. Donc pas de photos.

Celui-ci nous a affirmé qu'il y a eu beaucoup de changements de dernière minute, je sais pas s'il y a un lien à faire avec la petitesse de l'évènement. Mais bon. Passons-donc à la suite, qui comporte moins de bretons certes, mais plus de gens japonais donc bizarres (ou est-ce l'inverse ?) et de flower power.

Je vous présente Flower Power Man. Nan j'déconne.

Pour ceux qui ne le savent pas, a priori pas mal de gens donc, le parc du Yoyogi, non content d'être comme son nom l'indique, un parc (bien vu), est aussi le dimanche un lieu de rendez-vous de tous les musicos en devenir de Tokyo, ou tout simplement des gens qui ont besoin de revendiquer des valeurs particulières, ou de véhiculer des messages forts, disons par exemple qui fleurent bon l'essence, le cuir et la Road 66.

Ça méritait un montage, je vous présente le "Biker Spirit" à la japonaise.

Bon, enfin c'est bien de rigoler en voyant des bikers, mais il est vrai qu'il y a surtout des musiciens. Enfin... des gens qui tapent sur des instruments, souvent dans une cacophonie pas possible (et ouais, un groupe tous les 10 mètres ça aide pas à l'écoute), et souvent aussi dans des costumes à deux balles. Je vous présente le visuellement pire de la courte visite, les Spikys.

Du "samurai rock n'roll"... ça laisse rêveur.

Enfin j'ai toujours pas expliqué ce qu'on était venus foutre ici, parce que se moquer des gens c'est bien, mais ça remplit pas (toute) une journée et ça explique pas un titre de blog abscons. Et c'est pas les deux hippies croisés qui vont le faire non plus. Et faut que je me coupe les ongles ça commence à être gavant pour taper au clavier.

Donc, il se trouve qu'à partir de mi-juin, c'est la floraison des iris. Et oui. Faut le savoir, je vous l'accorde. Et dans le parc du Yoyogi, il y a un plus petit parc, le parc du Meiji-Jingu, qui contient un jardin de fleurs qui sont "tellement jolies elles s'appellent iris". Enfin, plein d'iris quoi. "Takusan", comme dirait Antoine dans son japonais impeccable. Donc par un raisonnement d'une logique extrême, on s'est dit que ce serait cool d'y aller. Pas grand-chose à raconter ou à montrer, sauf pour ceux qui veulent des fonds d'écran made in Japan avec plein de flowers dedans, mais bon, y'a les photos de la galerie pour ça. C'était joli et fleuri. Normal.

Et pour me la péter, ça se dit "shôbu" en japonais, "iris".

Et pis en sortant, on est allés voir le temple éponyme - pas "iris", hein, "Meiji-Jingu", c'est pas parce que je m'amuse à placer des mots recherchés qu'il faut faire exprès de pas suivre - qui est ma foi fort sympathique. Et dédié à l'Empereur Meiji si mes souvenirs sont bons. Et ils le sont, visiblement.

Vous devriez quand même commencer à savoir quelle gueule ça a.

Pour finir je vous envoie un lien vers un merveilleux jeu nippon, agréablement découvert sur un site de news nippones. Ca implique des sumos et des bébés, et bah c'est concept, hein, comme d'hab...

Et désolé Mouss, chuis pas allé à Azabu-juban ce week-end, finalement. Bientôt. Promis.

mardi 10 juin 2008

Narcolepsie nippone

Les tours du Tokyo Metropolitan Government Office, aux couleurs olympiques pour promouvoir Tokyo 2016.

J'aime les clichés. Pas les photos, hein, humour, mais vous savez, le genre de commentaires complètement gratuits et souvent de mauvais goût qu'on balance ben, parce que c'est facile et que ça défoule.

Parmi ces clichés, il y en a un qui illumine mes journées, c'est la politesse des japonais. On se plaît à les imaginer se plier plus bas que terre pour avoir osé respirer en votre présence et gâcher votre air. Soit. Mais le truc fun, c'est que quand on passe du temps au Japon, on se rend compte qu'au-delà des dialogues types (voir plus bas), les japs sont quand même bien irrespectueux.

"Moi le respect ? J'l'emmerde. Zero Respect, de Kirin." - Faut que je bosse dans la pub.

Instant de vie Carouf :
Scène : Un homme rentre dans un labo, des produits chimiques à la main.

"Bonjouuuuuur. Excusez-moi, j'apporte les produiiiiiits*"
"Excusez-moi, je pose les produits sur la taaaaaable."
"Excusez-moi, je prends le carneeeeeeeeet (des commandes de produits)."
"Désolé**, j'ai fini de remplir le carneeeeeeeet."
"Excusez-moi de vous avoir dérangéééééés."
"Bonne journééééée, merci de votre coopératiooooooon."

Ca paraît exagéré, mais non, tous les jours y'a 3 ou 4 gars qui débarquent, baragouinent n'importe quoi pendant 5 min, et repartent, emportant leur secrets (si vous comprenez le japonais, oubliez cette phrase) dans les couloirs linoléumisés du Yagami Campus.

Bref, parmi tout ça, il y a un truc qui me tue à chaque fois, c'est de voir à quel point les japonais sont des loques et s'en foutent. Partout où tu vas, il y a des gens en train de dormir - sur des banquettes, au labo, à la bibliothèque, dans le train, au café, etc. Bon, en soi, je m'en fous, ça me fait même plutôt marrer de voir les positions dans lesquelles ils dorment.

Mais le pire selon moi, et c'est là que je parle d'impolitesse, c'est quand ils dorment en cours. Bon, ça nous est tous déjà arrivé de somnoler plus ou moins fort pendant un cours lui aussi plus ou moins palpitant, mais voir un mec arriver 20 min avant la fin d'un cours, aller s'asseoir au premier rang et s'effondrer sur la table immédiatement, moi ça continue à me foutre sur le cul, même après 8 mois de Japon. Quand on pense qu'ils en font des caisses pour vous rendre 3 yen (= 0.02€) quand vous allez acheter votre rouleau de PQ...

Bref. (Wahou quel art de la déconstruction !)

Parce que Shinjuku de nuit, je trouve quand même ça trop beau.

A part ça on est allés samedi soir dans un restau à Shinjuku, bien sympa, open pizzas, open pâtes et open desserts. Le truc marrant et très différent de la France, c'est que ledit restau est situé, comme plein d'autres, au 29ème étage d'une tour type tour de bureaux. Le truc que tu le vois depuis le trottoir tu penses pas une fraction de seconde à rentrer regarder si y'a des restaux dedans. Ils sont un peu barrés ces japonais quand même.

Minds at work.

Enfin, ce fut l'occasion d'un gros claquage de bide, de faire nos ingés devant une grosse horloge hydraulique, et de s'échouer au karaoké, pour finir par y chanter du Aqua et des chansons de Noël. Non, ne dites rien.

Ou à la rigueur, moquez-vous de Jérémy.

Tout ça pour dire qu'en fait j'avais rien à dire.


*J'essaie d'imiter l'accent traînant à la longueur aléatoire provoquant un énervement directement proportionnel chez l'étranger qui écoute.
**Faut bien varier, même si en japonais c'est la même formule.

mercredi 4 juin 2008

Deezer et Larsen


Ouais, encore une semaine de plus, et avec une update qui a un peu traîné. Joie. Mais comme on peut le voir sur la photo précédente, on est en mode touristes.

Quoi de nouveau donc ? Pas grand-chose, la recherche avance à pas de fourmis, "Indiana Jones 4" n'est toujours pas sorti, les cours approchent de la fin, j'ai recommencé à jouer à Chrono Trigger via un émulateur Super Nes, et c'est d'la bombe baby.

Wéééé on va casser du monstre !

Sinon je me suis lancé dans un processus de grosse culture musicale. En gros, j'ai décidé que maintenant, je me pencherais sur un certain nombre de groupes dont j'ai souvent entendu le nom mais dont je ne connais pas les albums, comme par exemple Def Leppard, Voivod, Mötley Crüe, Blue Öyster Cult, Queensrÿche, etc. Ça va un peu plus loin que la simple démarche "ah tiens y'a le nouveau Opeth qui est sorti, cool." Bref. donc j'ai commencé à écouter Uriah Heep et ça déchire gentiment, c'est du bon rock progressif sympa qui laisse augurer la venue du progressive metal, mais typiquement, ça devrait plaire à pas mal de gens. Alors écoutez.

Une photo absurdement moche de gens hystériques.

A part ce genre de photos dossier, que je mettrai ptêt en ligne d'ici ce soir si je suis un gros chacal (ça me tente), je suis fier de vous annoncer la présence parmi nous la semaine dernière de la femme par qui le Larsen arrive, j'ai nommé :

NICOLE BELLUOT ! (oui, le voyage l'a un peu retournée...)

Elle est passée à Tokyo pour une raison obscure ayant vaguement un rapport avec le double diplôme et nous a permis d'assister à une réunion complètement conne où les étudiants japonais racontaient n'importe quoi, les français se marraient parce qu'ils comprenaient, Belluot et la prof de Centrale Paris étaient à la ramasse, et où Rémi faisait la traduction. C'était bien marrant.
Et le soir on a eu droit à un repas classe et gratuit avec lesdits profs et les japonais. Toujours sympa. En plus Rémi, décidément toujours la star quand l'amitié franco-japonaise est en jeu, nous a gratifié d'un discours très classe dont la teneur devait être au moins aussi évoluée que "Bon bah à la vôtre".

Un restau classe, ce qui nous a permis de manger un vrai steak.

Bon, et ptêt une virée à la plage ce week-end si le temps ne se maintient pas - s'il arrête de pleuvoir donc. Et si je décide de supporter les quelques cons et connes qui vont s'incruster. En attendant, pensez à ces avertissements présents dans le métro et énucléez-vous chez vous.

En plus y'a M le Maudit qui regarde.