dimanche 25 novembre 2007

Grosse montagne

Encore un coin de paradis.

En premier lieu, la réponse à la question que tout le monde se pose et dont la réponse n'est pas 42, à savoir pourquoi "grosse montagne" ? "Paaaaaarce quuuueeeeee", me souffle-t'on à l'oreille. Ce à quoi je répondrai "certes, mais encore ?". Et bien parce que ça se dit "Ooyama", en japonais, et que c'est justement le nom du bled où nous sommes allés faire de la randonnée ce week-end ! Et oui ! Ahlala quel talent ce Harl quand même.

Bref, tout ça pour dire que nous nous sommes décidés à faire un peu de sport, ce week-end. De la randonnée donc. Et que c'était méchamment classe. En gros, Edmée a acheté un bouquin de randonnées, et nous en a proposé une. Dans l'équipe de winners, ou plutôt d'inconscients ayant accepté de se lever tôt le matin, alors que bon c'était samedi quand même : Florian, Yann, Julien, Jean-Loïc, Sandra, Edmée et moi (j'espère que j'oublie pas quelqu'un, sinon je me ferai défoncer).

On sent l'oeil vif et l'esprit aux aguets du gaijin levé pour 8h. Enfin, CERTAINS.

Après un trajet un poil longuet, mais qui nous a permis à JL et moi de tomber amoureux d'un train super classe, on est arrivés au pied de la montagne. Après quelques volées de marches n'étant malheureusement que les premières d'une plus que très longue série, nous dédaignons le funiculaire pour monter comme des warriors, des vrais.

La première partie de la montée est relativement quelconque, avec des poteaux électriques moches, entre autres, mais en tout cas se fait sans soucis. On arrive après peut-être une quinzaine ou vingtaine de minutes à un temple fort sympatoche. Petit, mais avec un escalier qui déchire tout et qui a donc été le théâtre d'une photo de groupe, et sinon une vue sympa aussi, et bien sûr une fontaine en forme de dragon, que j'ai vraiment adorée.

Comme dit mon pôpa, que je salue au passage, ça fait très "produit local", mais bon, c'est classe, y'a rien à dire.

Ensuite, deuxième temple, parce qu'on ne s'arrête pas ! Celui-ci est situé à 680 m du niveau de la mer, et c'est le seul repère numérique que j'ai, alors arrêtez de me dire que je pars toujours en voyage complètement à l'arrache et acceptez ça ^^ . De toute façon c'est moi qui raconte, na. Donc plus impressionnant que le premier, plus imposant, tout ça, et toujours complètement trop classe. J'insiste, parce que c'est important pour la suite. Pas de fontaines ce coup-ci, mais toujours des érables rouges, des statues, une vue magnifique, et des gens petits et jaunes qui disent des trucs incompréhensibles.

C'est pas la plus belle photo, mais y'a quand même du panorama, vous trouvez pas ?

Plein de photos, un restau où on a attendu 20 minutes 5 pôv' brochettes (non mais vraiment, on a hésité à se barrer du restau), et point de départ de la dernière partie de la randonnée, celle qui nous emmène vers le temple du sommet de la montagne. Décrivons un peu le chemin, d'ailleurs. Globalement, c'est des marches. Soit des vraies marches, soit de la montée bien bourrine, bien vilaine, où t'escalades de caillasse en caillasse. Ca me faisait par moments penser aux balades qu'on faisait avec Papi en Provence, c'était bien.

Mais par contre, après 1h30 de marche depuis le premier temple, t'es super dégoûté d'arriver dans un temple qui est :
1) tout petit,
2) avec de la gadoue partout,
3) où il fait 5°, ce qui selon mon pote Wikipédia s'explique par le fait qu'on est à 1252m d'altitude, et qui explique aussi que la montée depuis le 2ème temple à 680m est bien rude,
4) où les bâtiments sont fermés par des stores métalliques (ouais ouais, même le "temple" ouais),
5) où les endroits où tu peux t'asseoir, c'est des cageots, et
6) où la vue est pas meilleure que celle depuis le 2ème temple.

Ah bah ça, pour 3h aller-retour depuis le 2ème temple, on reviendra...

Bref, dégoûtés de l'arrivée, mais une balade super classe quand même, avec une descente à travers la forêt, au crépuscule (bah ouais, 17h, tout ça...), qui a permis de voir le 2ème temple illuminé, entre autres. Et voir un temple enchâssé dans un versant de montagne, tout illuminé, entouré d'érables rouges, et ce depuis le flanc de la montagne d'à côté, et bah c'est complètement magique. Et on dit merci Edmée.

Ca fait très "Le Roi Lion", je trouve...

A part ça, à partir du jeudi c'était le Mita-sai, le festival du Mita Campus de mon université, soit basiquement le même que celui de mon campus mais en encore plus grand et plus "j'ai du pognon". J'ai pas pris de photos, j'avais la flemme. Le jeudi soir on a fait une Thanksgiving Party qui n'avait de Thanksgiving que le nom mais qui a permis de bien délirer, et là je reviens d'une "welcome party" pour un nouveau "resident assistant". Comme d'hab, photos - galerie - marre de répéter - prenez le réflexe, et à une prochaine fois pleine d'aventures !

mardi 20 novembre 2007

Kamakura : Cool Japan

Ca rendait sympa en tête d'article.

Un résumé de ce week-end au pays du Soleil Levant (mais où le Soleil "ne se couche pas, il se pète la gueule", dixit Antoine). Week-end je le rappelle très chargé puisque le programme de samedi était visite à Kamakura, et le dimanche tournage pour une émission de télé, "Cool Japan".

Commençons par l'anodin, avant que je n'oublie : samedi soir, pour se délasser en revenant de Kamakura, on a fait une soirée crêpes, et j'ai pu initier les gens au Munchkin. Donc maintenant grâce à moi ce sont des tricheurs invétérés. Et rancuniers en plus. Je suis donc content.

Bref, revenons au début du week-end. Samedi donc. Après avoir reporté le cours du matin à une date lointaine et approximative (vers le 16 janvier), nous nous sommes mis en route pour Kamakura. Il faisait plutôt très frais, mais bon, pour une heure de transport dans des métros avec sièges chauffants, le tout pour la modique somme de 3€, ça se fait.

L'idée est que la visite était tout frais payés par une agence obscure employant plein de petits vieux super sympas et par conséquent extrêmement louches. En plus ils sont petits. La quasi-totalité de notre groupe s'est donc retrouvée placée, à notre arrivée à la gare de Kita-Kamakura ("Kamakura Nord"), sous la tutelle de Shoji, un mec trop sympa, qui habite dans le coin, nous présente à ses girlfriends, et a un badge et un pin's sur sa casquette. C'est vous dire s'il est cool. Bon, sauf que c'était trop beau, il a fallu que ce soit un ancien de Waseda. Boooouuuuuh.

Comment pourrait-on ne pas l'aimer ?

Embrayons. Visite du premier temple, ou du moins complexe de temples, le Engaku-ji, situé à bien oulà, 10m de la gare. Enfin, gare. Un quai en plein milieu de la cambrousse. Faisons dans le culturel, puisque Jérémy n'étant pas venu, il ne pourra pas assurer le quota infos intéressantes pour moi.

Vers l'an 1200, grosso modo, à été établi le premier gouvernement "militaire" du Japon, à savoir gouverné par des samourai au lieu de l'empereur. En français on dit "shogunat", et en japonais "bakufu", pour faire style on connaît des trucs. Et, devinez quoi ? Kamakura était la capitale de ce nouveau gouvernement. Selon Shoji, "parce qu'avec des montagnes de 3 côtés et la mer de l'autre, les gens qui n'étaient pas d'accord réfléchissaient quand même à deux fois avant d'attaquer". Et comme une capitale se doit d'être classe, parce que bon, que voulez-vous, les gens s'attachent aux apparences, hein, et bah on a fait ériger plein plein de temples et autres bâtiments. Dont le Engaku-ji, qui est un des plus importants temples zen du Japon. Et ouais, on a la classe ou on l'a pas.

Ca va, ça a de la gueule quand même non ?

Donc visite bien sympatoche, bien qu'un poil torchée (reproche qui s'applique à la journée entière, en fait, mais pour 1000yen A/R, on reviendra). On note un bassin bizarre qui forme le kanji du coeur, une petite fille qui ramasse des cailloux, des gens qui disent des conneries, moi qui fuis le groupe pour aller prendre des photos de bâtiments sympas visités y'a 2 ans mais pas revus cette année, et des moines qui jardinent. Ah oui, et plein de touristes, aussi.

Le kanji du coeur. Ouais, d'un seul coup, on se dit que c'est une idée bizarre un bassin comme ça.

Après l'Engaku-ji, direction le centre-ville. Après 25 min de marche et des bons délires avec Shoji, on arrive au Hachiman-gû. C'est simple, c'est le temple au bout de la rue principale de Kamakura, et situé en hauteur. Par conséquent, on le voit 1km à l'avance. Bon, il est grand, joli, tout ça. Mais le truc qui a vraiment rendu la visite géniale, c'est le mariage traditionnel sur l'esplanade principale du temple, vraiment très beau (même si je vais mettre un commentaire pourrave sur la photo), et les kimonos.

"Un commentaire pourrave ? Z'est vraiment trop inzuste..."

En ce moment, c'est le "Shichi Go San Sai", en gros le festival des enfants de 7, 5, ou 3 ans. Pour faire simple, parce que connaissant les japonais, je suis sûr que c'est vachement plus subtil. Par conséquent, il y avait partout des enfants en kimono, et ils étaient vraiment trop "kawaii" - le mot est lâché.

Collection automne-hiver 2007 : plus de modèles dans la galerie.

Après un repas fort sympatoche à base de canard et de soba pour moi, et plus cher que le transport A/R depuis Hiyoshi, on est partis voir le Daibutsu, littéralement "Grand Bouddha" de Kamakura. C'est le 2ème plus grand du Japon après celui de Nara. Alors forcément, voyage en groupe oblige, on a fait nos gros touristes avec des photos de groupe, des photos du Bouddha sous toutes les soudures, etc.

Modèle réduit en vente dans votre boui-boui habituel.

D'ailleurs, le Bouddha a été construit couche par couche, et comme il est creux à l'intérieur, bah ils ont été obligés de le remplir de terre au début pour pas qu'il se casse la gueule. Ce qui est malin. Ils ont même prévu des ouvertures pour retirer la terre après coup. Bien non ? Sauf que maintenant, moi ça me fait penser à des trappes d'ouverture de lance-missiles, ce qui est un peu dommage...

Nan, mais sans déconner, avec le quadrillage, et tout... non ?

'Fin bon, après, retour à la Rez, bain dans une baignoire d'un mètre cube et soirée crêpes. Le lendemain, télé. Alors, comment ça se passe une émission de télé au Japon ? Alors déjà, t'arrives à 15h30, pis t'attends jusqu'à 17h30, après tu attends encore jusqu'à 18h30, et au final on te dit que tu vas rentrer chez toi à 22h. Ca c'est le côté pénible. Le bon côté, bien sûr, c'est déjà la bouffe gratuite. Pis les badges avec des fautes dessus (hein Michel JEREMY ?). Nan, mais je crois que le meilleur truc, ce sont encore les NINJA !

Un ninja s'est caché dans cette image, sauras-tu le retrouver, ami lecteur ?

Et ouais, tout le personnel comme les gens qui apportent les micros, etc. étaient en costume de ninja. J'ai pas réussi à réfréner un gros rire bien gras quand j'ai vu ça. Indépendamment de ça, on s'est rendus comptes que les japonais étaient très bons pour tronquer les vidéos au désavantage des gens, et pour ruiner tous les effets d'une vidéo par l'apposition d'un label moche "Cool Japan" à la fin d'une vidéo vibrante d'émotion et de lyrisme ras les pâquerettes.

Mais tout ne serait pas complet sans mentionner bien sûr les questions absurdes de l'émission : "What's your cool ?", "Do you want to bring a family business / koban / boarding house / wooden architecture back home ?", etc. Quant à moi, après avoir fait une brillante intervention où personne n'a compris ce que je disais, je pense être coupé au montage. Mais après tout, je m'en fous, j'ai fait le public dans une émission de télé japonaise, et surtout j'ai vu des ninja, et ça vaut tout l'or du monde.

Quoiqu'à la réflexion, ça aussi ça vaut du blé. Quel déconneur ce Michel quand même !

vendredi 16 novembre 2007

Warning : extreme nawak inside !

Mais qu'est-ce ? Vous le saurez en lisant ce post ! (Vous me direz si ça marche comme effet d'accroche...)

Bonsoir les gens ! Et oui, encore un post ! Il m'arrive tellement de choses trépidantes en ce moment que je me sens obligé de vous en faire part à chaque fois ! Merveilleux, non ?

Avant toute chose, signalons que j'ai maintenant un sujet de recherche, certes encore vaste et flou, mais quand même, je sais quoi commencer à (ne pas) faire. En l'occurrence, je le rappelle, je suis dans un labo de géochimie, et le thème que j'avais déjà choisi et mentionné ici il y a quelques temps concerne l'interaction entre les eaux et les sédiments. Plus spécifiquement, je suis donc prié de (faire semblant de) m'intéresser aux dispositifs d'assainissement en plomb des eaux. En gros, prendre plein d'eau avec du plomb en concentrations diverses et variées, et regarder quels types de sédiments le font disparaître efficacement, sous quelles formes, etc.

Mais rassurez-vous, je suis quand même dans un labo où l'ambiance est très studieuse, contrairement à ce que le passant occasionnel pourrait croire en voyant des gens écouter de la musique à fond, jouer de la gratte, manger, siffler le thème de Mario (oui, dans ces moments-là, tu sais que tu es au Japon). Ou dormir, bien sûr. C'est un labo quand même.

A part ça, que m'arrive-t'il de beau ? Bah rien de particulier, hier c'était l'anniversaire de Yann, de Centrale Paris, et de Mario, un espagnol. Donc petite soirée sympa, avec la présence remarquée d'un cadeau très très débile, un gros cochon tout mou de la marque "Monokuro Boo". C'est toujours à base de cochons cubiques, noirs ou blancs, et déclinés de toutes les façons possibles et imaginables. On est au Japon quand même. On trouve par exemple des tasses "Monokuro Boo", des peluches "Monokuro Boo", des poufs "Monokuro Boo", des miroirs "Monokuro Boo", des étuis de Nintendo DS "Monokuro Boo"...

Julien et la pièce à conviction.

Par la même occasion, j'ai flashé sur une peluche qui sert à rien, mais vraiment à rien, un truc d'une inutilité d'une puissance inimaginable, et qui trône depuis fièrement sur mon lit, à savoir ça !

Je suis fan. Tu peux la garder ferméé, ou la peler, et à chaque fois elle a une tête débile. Gnéhé.

Pour finir, j'ai regardé 3 nanars en 2 jours, je reprends les bonnes habitudes. "Le Führer en Folie" tout d'abord, une comédie franchouillarde pouët-pouët hallucinante de nullité, où l'on constate l'étendue du manque de talent de Patrick Topaloff ou Luis Rego, et dans lequel on constate aussi à quel point Michel Galabru peut, laissé à lui-même, être affligeant de nullité. Oui oui, Michel Galabru, le gars connu, là, vous savez bien. Pour l'info, ça parle d'espions envoyés auprès du Führer pour se faire passer pour des champions de foot, afin qu'ils puissent intégrer l'équipe d'Allemagne et saboter le match de foot devant décider de l'issue de la guerre. Dit comme ça, c'est nul, avec les images, ça devient surpuissant de nullité.

Le Führer en Folie !

Le gag le plus nul du film ! Et pourtant y'a du très haut niveau !

Ensuite, "Disco Godfather". Encore un bon film de blaxploitation avec des premiers plans sur une boule à facettes, du disco en veux-tu en-voilà, des coupes afro, des vannes, des méchants blancs racistes, des bastons mal chorégraphiées mais efficaces, et l'inénarrable Rudy Ray Moore, dans le rôle de Tucker Williams, "the" Disco Godfather. Je le répète, c'est un bon film (lui), qui traite assez ouvertement des dangers liés à la consommation de drogues dures.

Pour finir, le grand, que dis-je, l'ultime "Doc Savage Arrive - The Man Of Bronze". Un titre à rallonge pour un des meilleurs exemples de naufrage cinématographique. Intrinsèquement, le film pourrait être bon. Catégorie films d'aventures à la Indiana Jones, notre bon ami Ron Ely, l'acteur principal, homme de bronze ma foi fort aryen mais néanmoins plutôt crédible, et sa tripotée de sidekicks tous plus inutiles les uns que les autres se défendent à peu près. Mais c'était compter sans le drame de la VF. En effet, passé certains détails nanars comme des trucages un peu pourraves, une ville qui s'appelle "Hidalgo" (et pourquoi pas "Pépito mi corazon" pendant qu'on y est), une private joke au générique sur le nom du compositeur (qui nous livre d'ailleurs une prestation immonde, mais passons là encore) et bien sûr "La Cucaracha" en fond sonore quand le méchant meurt à la fin, il est un défaut qui sublime tout, la VF.

Nan parce que doubler l'acteur principal d'un film par un mec qui zozote, on dirait pas comme ça, mais c'est une idée à la con, en fait... Souvenez-vous du passage de "La Vie de Brian" avec le consul romain qui zozote. Bah là pareil mais pendant 1h30. Alors oui, j'aime pas me moquer des autres (menteur), mais là ça dépasse les bornes des limites, on passe dans le paranormal.

Nan mais honnêtement, la bouche fermée, il a des petits airs d'Indiana Jones quand même, non ?

Nan parce qu'un héros qui n'arrive pas à dire son nom correctement, c'est con aussi. Remarque ç'aurait été fendard que tous les autres protagonistes l'appellent "Doc Zavaze" pendant tout le film. Et ça atteint son paroxysme pendant la scène d'amour la plus foirée de toute l'histoire du cinéma ("La Revanche de Samson", ça compte pas, c'est pas de l'amour, mais une envie de vomir), dans laquelle une doubleuse à l'accent ibérique bien prononcé déclare sa flamme à un Doc Zavaze plus zozotant que jamais. Pour les curieux, ou les connaisseurs amoureux de ce grand moment de cinéma, vous pouvez le (re)découvrir ici (onglet vidéos, ou audio pour écouter d'autres perles).

A part za, zé mis les photos dans la galerie, et demain, ze vais à Kamakura avec le ssautres franzais. Doc Zavharl arrive !

mardi 13 novembre 2007

Déjà ?

La Tokyo Tower, de nuit, donc.

Un petit résumé de mon week-end. Samedi, cours, donc rien d'intéressant à part qu'on a fait de la chimie amusante. Le prof a vraiment tout compris à ce qu'il me fallait. Un cours pas prise de tête et une expérience où on fait flamber des trucs. Dimanche, on a voulu aller voir les Imperial Gardens, en plein centre de Tokyo, près de la gare de Tokyo - la gare dont le nom est Tokyo, mais qui n'est qu'une des multiples gares de Tokyo. Fastoche non ? Bon, de toute façon, si j'y réfère plus loin, je l'appellerai "Tôkyô-eki", littéralement "gare de Tokyo". Enfin bref on s'en fout.

Donc on est descendus à Tôkyô-eki, et en fait on a longé les jardins et la résidence impériale, mais sans y rentrer. Du coup, on s'est ensuite dirigés vers la Tokyo Tower - mais si, vous savez, la Tour Eiffel version rouge et blanc et moche - à pattes, en passant par le petit mais ma foi fort plaisant Hibiya National Park.

Rien de particulier à signaler, à part une dose de gros délires avec mes camarades de balade, Yann et Julien, des décos de Noël au pied de la Tokyo Tower (d'où le "déjà ?" en tête de post), et des souvenirs ma foi fort hideux aperçus dans les boutiques, mais bien fendards.

Evidemment, il y a des photos dans la galerie. Ah, et puis j'ai accroché la banderole Nessy (deux photos) dans ma chambre, alors maintenant le ton est donné - ne vous attendez plus à ce qu'une seule chose intelligente sorte de ma chambre, moi y compris.

Ce sera tout pour l'instant, le week-end va être suffisamment chargé pour avoir de quoi faire une sacrée update.

vendredi 9 novembre 2007

Hatsuyume

De très belles photos du Japon, trouvées par hasard ici
J'espère pouvoir faire aussi beau à la saison des cerisiers...

La calligraphie, décidément, j'aime bien. C'est pas facile, mais il y a une bonne ambiance dans l'atelier, c'est relaxant je trouve, et y'a plein de gens qui vous tournent autour en vous disant "sugoi", "jyouzu" et autres adjectifs laudatifs (littéralement "terrible" et "doué").

Jeudi on a écrit "hatsuyume", signifiant littéralement "premier rêve", et renvoyant au premier rêve de l'année. Bon, ça c'est "for the record", comme on dit en anglais (désolé Nico et Amandine, vous allez pas comprendre :p).


En théorie, ça s'écrit comme ça, en style "normal". Enfin, lisible quoi. Quand on connaît le japonais, j'veux dire, parce que ça doit pas parler à grand monde. Le truc qui est bien avec cet atelier calligraphie, c'est qu'on nous apprend à tracer les kanji, puis à les tracer en style "calligraphie", c'est-à-dire en gribouillis incompréhensibles. Sauf que visuellement ça pète, alors on s'en fout que ce soit lisible. En plus j'suis français, moi, pas japonais. J'comprends pas quand on me parle en petits dessins.

Nan, allez, faut avouer, ça envoie non ?

Pour info, le deuxième kanji, c'est un point, un trait, et un point. Oui, le zigzag au milieu dont on dirait que c'est une vue aérienne d'une route de montagne corse, c'est un trait.

Bon pis à part ça à la demande générale d'au moins une personne, j'ai refait des photos de l'appart après 2 mois d'occupation (nan là si je fais un jeu de mots ça va être de mauvais goût), et vous pourrez donc les trouver dans la galerie. Et "apaato", c'est "appart" en japonais. Oui, y'a des jours où faut pas chercher bien loin.

Pour finir, ce week-end, j'ferai sûrement un post sur Ginza et/ou le quartier de Tokyo-eki (le quartier situé autour de la gare du nom de Tokyo ("eki" signifie "gare"). Et au rang des nouveautés, samedi 17 novembre sera un jour grandiose puisque retour tous frais payés à Kamakura avec visites des temples etc. J'ai hâte. Pour ceux qui se souviennent de mon voyage d'il y a deux ans, c'est au sud de Tokyo, y'a des temples, un bouddha géant en bronze, des montagnes et des plages, et c'est bien. A bientôt (depuis quand je finis mes posts de façon propre moi ? Pour la peine je vais pas finir ma ^^

dimanche 4 novembre 2007

Nico in Nikkô (faciiiile)

Commencons par une petite remarque d'ordre général. En allant dépenser une somme faramineuse pour acheter des DVD vierges ce matin, une idée d'intro m'est venue en tête. Je me suis dit que je commencerais par un petit phénomène culturel anecdotique, avant de lâcher le gros morceau de l'article.

Au Japon, il y a des petits parkings de 15-20 places tous les 200 m, mais il n'y a pas de places de parking le long des routes. Routes qui évidemment permettent tout juste le passage de 2 voitures de front. Du coup, chose que je trouve éminemment drôle, le japonais moyen se gare totalement à l'arrache sur le bord de la route dès qu'il doit s'acheter son magazine cochon au convini le plus proche. Sauf que, comme déjà mentionné, les routes ne sont pas larges. Du coup, c'est toujours le bordel. Moi ça me fait bien marrer à chaque fois.

Presque la preuve par l'exemple : ici il y a vaguement un peu plus de place pour les "drag & drop" humains...

A part ça, samedi, nous partîmes dans la fraîcheur de l'aube vers Nikkô. BOM. Le gros morceau est lâché. Départ donc à 7h34 de la gare d'Hiyoshi pour une arrivée à Nikkô à 11h15. Ca fait une trotte. Il y avait en gros tous les français, plus deux japonaises.

Nikkô est située grosso modo au nord de Tôkyô, à 140 km selon mon ami Wikipedia. La ville est située en altitude - 543 m au-dessus du niveau de la mer selon le panneau à la sortie de la gare. Le point rigolo étant que la gare doit être le point le plus bas de la ville. En effet, Nikkô possède de nombreux temples, et pour y accéder, bah faut marcher. Une énorme montée de bien 25 minutes à pied. Mais Nikkô, ce n'est pas que des temples.

Non, Nikkô, c'est aussi des gens qui trippent tout seuls. "Viendez !"

A cause de son climat plutôt frais, plus proche d'Hokkaidô que de Tôkyô, la ville sert aussi parfois de station de ski, visiblement, et est aussi dotée d'un énorme parc national. Qu'on n'a pas visité, mais c'est pas trop grave. Sinon vous auriez vraiment succombé sous le poids des mots et le choc des photos. Ses nombreuses sources d'eau lui valent d'être connue pour ses onsen (sources thermales) et ses soba - des pâtes, en gros, mais plus l'eau utilisée est de qualité, plus les soba sont bonnes, donc celles de Nikkô sont vraiment excellentes paraît-il (bah ouais, moi j'y connais que dalle).

Enfin tout ça pour dire que malgré les paysages à tomber par terre, j'ai passé la journée à me dire que j'étais aux sports d'hiver. Un truc dans l'air je sais pas. Bref, ça rend euphorique. Sûrement trop d'oxygène.

Les arbres aux feuilles rouges. "G."

Oui, mais pourquoi hier ? En premier lieu, c'est le moment où les arbres commencent à prendre leurs habits d'automne et se parent d'un feuillage rouge flamboyant magnifique, et aussi parce que c'était le "Bunka no hi", le "jour de la culture", donc jour férié. Du coup, on était pas tout seul à venir se cultiver.

Nous nous sommes donc contentés de visiter le complexe de temples du Tôshôgû. Ce qui fait quand même facile 5 temples, et je préfère ne pas penser à la superficie que ça couvre. Parce qu'un temple, au Japon, ce n'est pas une petite cahute avec 3 dorures, non. C'est plutôt le bâtiment principal, en 2 ou 3 parties, les bâtiments secondaires, éventuellement les jardins / la pagode / les dépendances / les sources, etc. Donc quand je dis un temple, c'est minimum 4 bâtiments. Donc tout de suite, vous comprenez sûrement mieux pourquoi il faut une journée pour voir 5 temples. En plus on "perd" du temps à assister à des rituels bouddhiques en japonais ancien totalement incompréhensibles. Qui en jettent, certes, mais incompréhensibles quand même. Et en plus on peut même pas manger de pop-corn pendant le spectacle.

Le Shinkyô bridge, en version carte postale. J'en suis fier, malgré le léger contrejour.

Les choses dans l'ordre : en haut de la grande montée partant de la gare et arrivant au complexe, on trouve un pont, le Shinkyô bridge. C'est un pont en bois, plus ou moins d'époque puisqu'il était en restauration il y a deux ans, et qui passe 10 m au-dessus de la rivière Daiya. Juste classe, et en plus on a pu assister à une cérémonie de mariage (= "kekkon shiki") sur ce pont. A contrejour, mais très beau.

Ensuite, on s'est promenés dans la montagne, pour profiter de la vue, avant d'arriver au premier temple, le Rinnoji. Il était en rénovation, donc je vous renvoie à la photo Wikipedia. Le temple possède plusieurs statues de Bouddha et symbolisant les 12 signes astrologiques chinois assez impressionnantes (et assez poussiéreuses aussi, ne pus-je m'empêcher de remarquer, comme quoi je ne respecte vraiment rien). Grand, beau, assez sobre dans sa déco, bien.

Le jardin du Rinnoji. Encore et toujours à tomber par terre.

En face, le jardin. Comme me l'a expliqué Cyrille, qui lui aussi parle japonais couramment, des gugusses voulaient boire le thé ici, dans un endroit sympa, alors ils ont aménagé un lac et un jardin tout autour de leur pitite cahute. Et après on parle d'urbanisation anarchique et galopante. Enfin en tout cas, c'est honteusement beau.

Je crois qu'on peut dire en toute sobriété que ça claque.

Si je ne me plante pas, après, nous sommes allés au Tôshôgû (le temple). Fondé en 1617 par les premiers shogun de la dynastie Tokugawa (1600 à 1850, à la louche). Plusieurs particularités : grand, très décoré, avec une pagode, et quelques statues célèbres. A votre gauche, les trois singes "Mizaru, Kikazaru, Iwazaru" littéralement "See no evil, Hear no evil, Speak no evil". Vous les connaissez tous, je suppose, mais pourquoi des singes ? Bah parce que y'a un rigolo qui a remarqué il y a quelques siècles que "singe", en japonais, ça se disait "saru". Hé oui, le japonais moyen peut aussi faire des blagues pourries. Moi je l'aime, ce mec. Tu sors une blague pourrie et 70% de la planète s'en souvient 300 ans après, c'est quand même un truc à mettre sur son CV.

"Kikazaru", "Iwazaru", "Mizaru", les trois singes à l'entrée du Tôshôgû.

A ma droite, le "Nemuri neko", le "chat endormi". Bon, elle a beau être jolie, ça reste une sculpture. Pourquoi est-elle connue alors ? Probablement parce qu'on a coupé la main de l'artiste qui l'a réalisée, parce qu'on la trouvait effrayante de réalisme. Je vous rassure, il y a un happy end, l'artiste en question a pu continuer a exercer son métier honorablement (forcément "honorablement", c'est un jap ^^), de l'autre main, il a juste gagné le sobriquet de "Hidari Jingorô", "Jingorô le gaucher". J'espère pour lui qu'il essayait quand même de faire moins réaliste, par précaution.

Le "Nemuri neko".

Mais il y a aussi le tombeau du premier shogun, Tokugawa Ieyasu. Une grosse urne. Rien à signaler. C'est juste classe. On peut sinon admirer la relique du temple, un miroir, dans une salle rigolote parce que 1) il y a un dragon de 16m au plafond, et 2) quand on frappe des bouts de bois dans la salle, on a l'impression que le son provient de la bouche du dragon. Extrèmement impressionnant, d'autant plus que la pièce a à mon avis une accoustique déplorable. Y'avait ptêt d'autres trucs drôles, mais j'ai rien compris à ce que baragouinait le prêtre.

Enfin, petite visite du Nikkô Futarasan, fondé en 767 (nan, il ne manque pas de "1" au début). Pas très grand, mais (info spéciale Clan) on peut y admirer une épée de 2m50... bah ç'a pas l'air léger léger, et ç'a pas non plus l'air gentil gentil...

Toujours de la photo "carte postale". D'ailleurs c'est super chaud d'en trouver, à Tôkyô, des cartes postales.

Et pour finir, un dernier temple, dont je ne connais pas le nom, enfin je l'ai en kanji, mais mon dico ne veut pas, donc j'ai aucune idée de comment ça se lit. Rigolo non ? Enfin bref, je me souvenais bien de celui-là, il est toujours aussi classe. En gros, c'est que des marches, donc tu montes super haut pour ensuite accéder à un temple tout petit mais très élégant. Et bon, ça permet de voir plein de forêt avec plein d'arbres immenses. Que du bonheur. J'aime la forêt. Grand, beau, calme. Tout moi quoi. Je m'aime.

"Du jardin du Ciel on peut contempler le jardin des hommes"

Bon, pour finir, on est allés manger, parce que 2 tartines de pain avec du chocolat à 6h30 c'est bien, mais sur les coups de 16h, on commence à trouver que c'est très très léger. Et ensuite, boutique de souvenirs ("omiyage") pour ramener des trucs au labo - c'est la coutume : tu pars en voyage quelque part, tu ramènes un petit truc. Et après, retour pépère par le train de 18h55, complètement détruits mais heureux. Je pense d'ailleurs qu'on a tous dormi dans le train. Et gros MacDo en arrivant à Hiyoshi sur les coups de 22h, parce que faim et que pas cher.

Pis du coup, on va un peu se calmer sur les dépenses, là, parce que mine de rien c'est pas non plus donné, le ptit voyage. Même si ça valait totalement le coup, pas de regrets sur ce coup-là. A bientôt pour de nouvelles aventures (forcément moins) passionnantes.