mercredi 24 décembre 2008

Joyeux Noël à tous !

Le miracle de Noël.



A tous les amis que je viens de perdre, comme l'a très justement dit une amie : "it's not bad taste, it's raising awareness". Moi aussi je vous aime. Vive le mauvais goût, et bonnes fêtes de fin d'année.



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EDIT : Les photos du repas (clââââââsse) de Noël sont dans la galerie.
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lundi 15 décembre 2008

Et de 100.

Noël approche, les Japonais deviennent cons.

Alors là, en théorie, c'est mon 100ème post. J'me la pète, parce que c'est pas Jérémou qui va en dire autant, avec ses mises à jours une fois tous les 36 du mois. Ou les petits nouveaux qui updatent 3 fois par semaine pendant un mois puis plus rien depuis le 1er octobre. Ca doit fatiguer de tenir un blog bilingue, je sais pas.

Bon, bref, à part ça quoi de notable ces derniers jours ? L'arrivée de Mallia, qui apporte un vent de renouveau, de bonheur et de ménage sur la rez, enfin surtout sur le D-301. Le double anniversaire de Sylvain et Astrid, qui a permis de nous poser une fois de plus en "ambassadeurs de la France à l'étranger et garants des valeurs Centraliennes" (merci Mr Bennis, directeur des relations internationales de Centrale Nantes).

Comme certains d'entre vous le savent déjà, j'ai passé un samedi long et monotone dans le sous-sol du campus. J'ai donc décidé comme j'avais du temps à tuer et mon appareil photo de prendre quelques photos ou vidéos instructives et/ou utiles pour célébrer ce 100ème post, et premier vraiment utile. Nan, j'déconne, c'est qu'une coïncidence. Mais quand même. Pis y'en a pas trop non plus, j'aime pas mettre des produits cancérigènes et toxiques sur mon appareil photo, ça fait ça de moins que je m'étale sur les mains.

Enfin donc ça se passe . C'est pas forcément instructif, mais vous voyez un peu ce qui parfois occupe mes journées trépidantes. De 9h à 21h30 dans ce cas précis, et le son sur les vidéos est d'origine. Sympa l'ambiance, hein ?

Sinon quoi d'autre ? Ouais, il paraît que c'est Noël, bientôt. Bon, moi ça m'a gavé de prendre des photos des décorations, ça n'a rien d'exceptionnel, en plus c'est de nuit donc ça veut dire photos ratées, etc. Et le Mainichi l'a fait pour moi. Mais pour me dédommager, je vous mets un lien utile.

Ah, et au passage, on critique Bush parce qu'il est sous-doué et tout, mais si on en croit cet article, le Tarô Aso est balèze aussi pour se mettre tout le monde à dos. Pour ceux qui ne sauraient pas, c'est le Premier Ministre nippon, au fait.

Ah, pareil, pour ce 100ème post, je vous offre aussi du bonheur en barre, du vrai journalisme d'investigation à l'ancienne, caméra au poing, en direct sur les lieux du crime, avec du "abunai" ("danger") et du "yamete kudasai" ("arrêtez svp"), du courage, de la sueur et de la testostérone. Non, Jérémy, c'est pas du porno. Et je parle pas de Dennis Madalone en jap, non, juste d'un poignant reportage qui moi m'a fait exploser de rire, même si c'est pas drôle. Enfin si un peu quand même.

Bon, et franchement, les Japonais me dégoûtent. Les prénoms les plus populaires cette année sont vraiment trop laids. "Aoi", "Yui" et "Hina" pour les filles, et "Hiroto", "Ren" et "Yuto" pour les mecs. Faudrait voir avec les kanji, mais bon, à part "Aoi", bof. Et tout ça à cause des drama, en plus. Genre nous on appellerait nos gosses "Zodiaque", "Ingrid", "Steevy", "JR", etc ? Non. "Allan", "Théo", "Léo", "Mattéo", "Brandon" et "Dylan" c'est tellement mieux, on a pas besoin d'alias pour faire un boys band après (dédicace à mes soeurs qui peuvent réaliser les dégâts qu'elles ont infligé à ma psyché, étant petit).

Bon allez, c'est assez de brasse pour aujourd"hui, faut que je m'en garde pour la semaine prochaine. Gambare.

lundi 8 décembre 2008

Let's recycling !

"Pura" ! Et non, ce n'est pas le cri d'un Pokémon.

Quoi ? Ça lui plaît pas, à l'angliche du troisième rang ? Bah ouais mais le nippon, ça parle comme ça, ça utilise à outrance les "let's" et te les fait suivre de noms, comme ça, sans ciller. Ouais ouais, un nippon met plus à mal la grammaire anglaise que n'importe quel Français n'oserait ou n'imaginerait le faire, même après 2000 ans d'inimitié. Petits, jaunes, et fourbes, on vous avait prévenus.

Donc. Sujet d'aujourd'hui, le recyclage, sujet éminemment rigolo en lui-même parce que ça sent la critique facile, mais pas si drôle que ça, en fait.

Pourquoi donc ? Bon, déjà, d'un point de vue sociologique, le nippon tend à la perfection. Tout ce qu'il fait, il le fait du mieux qu'il peut, même si ça doit lui prendre un temps infini, et qu'en torchant un peu certains trucs, il serait arrivé à 95% du même résultat en 5% du temps qu'il y a passé. Vous n'avez rien compris ? C'est normal, je cultive l'échec. En résumé : nippon y'en a être méticuleux. A cause de l'écriture en petits dessins, de vivre comme une fourmi, et d'aimer les chtites maquettes de trains.

Le recyclage, c'est donc expliqué dans un anglais qui assassine Shakespeare un peu plus à chaque phrase, et en plus, comme c'est bien fait, c'est odieusement compliqué.

Le résumé officiel qui n'est pas sans rappeler d'autres moments de solitude.

Par exemple, on sépare le plastique "dur" du plastique "mou". Bon, ça ça reste facile, y'en a qui sont estampillés du logo en tête d'article et qui se lit "pura", abbréviation de "purasuchikku", "plastic" donc, et pas les autres. Mais après ? Comment on peut deviner que ces grands malades vont vous faire jeter une bouteille en plastique dans une poubelle, et sa fidèle étiquette dans une seconde, avec son fidèle bouchon ? Pourtant, c'est tout en plastoc (qui n'est pas non plus un nom de pharaon obscur de la XVIIIème dynastie, celle qui passe sur la 2 tous les jours à 14h15). Bah oui, mais c'est pas les mêmes.

"C'est pas les mêmes", voilà qui résume bien tout le problème. Toi, pauvre gaijin, lâche l'affaire. Déjà que tu ne parles pas la langue, n'essaie pas de comprendre le pourquoi du comment de ce système ésotérique de tri des déchets, de même que tu n'essaies pas de comprendre pourquoi une fille va acheter deux débardeurs bleus rigoureusement identiques, ou deux paires de pompes, parce que, petit impertinent, c'est pas les mêmes.

Ta bouteille en verre, tu vas la jeter dans la poubelle à verre, logique. Mais vas-y, pète un miroir, disons. Bah NON ! Tu vas pas le mettre au même endroit, merde quoi, t'écoutes rien ou quoi ? Non, tu nous le mets dans du papier journal, avec plein de scotch, puis le tout dans un sac plastique transparent, sur lequel tu écris "verre brisé". Simple, et tellement naturel.

Bon, je critique, je critique, mais c'est quand même bien de faire un truc chiadé. J'émettrai deux objections cependant. Pourquoi aussi compliqué ? Parce que c'est gentil, mais au final on en revient au système européen plastique-verre-carton-le reste tellement on comprend rien. Et aussi, s'ils se posent tellement en apôtres du recyclage, pourquoi mais bon dieu pourquoi nous filer trois sacs plastiques pour l'achat de deux articles en magasin ?

Exemple : pas à la cafèt', parce que là ils sont un peu intelligents. Disons au 100yen shop. Vous achetez des oeufs et du produit vaisselle. Les oeufs, c'est fragile. Bam, un sac à part. Donc un autre sac pour le liquide vaisselle. Pourtant, vous avez deux mains, a priori libres, ça coûte rien de prendre ça comme ça, tranquille. Ou pour prendre un exemple encore plus concret, tout à l'heure j'ai acheté une bouteille d'huile de tournesol et une bouteille de bière, en verre (régime sain, je sais, ça va hein). Bah deux sacs plastiques, des fois que deux bouteilles dans le même ce soit pas assez solide. Et j'ai dû refuser qu'on me mette un machin en mousse protecteur autour de la bouteille de verre (sic).

Pareil, les baguettes en bois. Tout le monde utilise des "waribashi", les baguettes pourries en bois, jetables. Ca coûterait pas plus cher de mettre des baguettes plastique ou bois un peu plus classe dans les restos, et de les nettoyer, non ? Enfin bon, c'est pas très cohérent tout ça.

Chez nous : ordures ménagères, sacs plastiques de rab, poubelle "plastique mou", poubelle "canettes", poubelle "papier" et "carton", poubelle "bouteilles de verre", et poubelle "bouteilles plastiques". Faut pas avoir un poil dans la main...

Et je parle pas des poubelles dans la rue, qui sont encore organisées différemment, souvent suivant la règle un peu plus simple du "papiers", "plastiques", "canettes" mais rendue incompréhensible par le double étiquetage "déchets combustibles", "déchets non combustibles". D'où de grandes questions existentielles du style "ma canette est en aluminium, la mets-je dans la même poubelle que ma canette en fer de l'autre jour ?"...



Vrac de fin de post et aussi de dernière minute... Un film avec des pectoraux d'acier sur fond de tzatziki ! Un joggueur qui se laisse pas baver sur les rouleaux ! Une pub qui laisse de sérieux doutes sur la santé mentale des japonais ! Allez, au revoir, et à la semaine. Prochaine. Huhuhuhu.

lundi 1 décembre 2008

En bref...

Comme ça, gratuitement.

Comme vous avez pu le deviner, il ne s'est encore rien passé la semaine dernière d'autre que la routine habituelle (aaaarh, la rrroutine habituelle quoi).

Initialement je m'étais dit que je ferais une chronique nanar pour meubler, histoire de vous infliger une fois de plus mes goûts douteux et néanmoins éclectiques. Mais en fait, mon état de fatigue ne m'aurait pas permis de supporter un tel programme.

C'est donc une série de brèves qui constituera le post d'aujourd'hui, des trucs et des machins que j'ai constatés, qui ne sont pas forcément intéressants ou quoi, mais bon on scribouille, on scribouille, que voulez-vous, il faut bien vivre, depuis que l'euro a raté une marche.

- Comme disait Jérémy il y a quelques temps, et vous chercherez vous-même parce que ça me saoule de mettre un lien, le Japon possède une faune étonnante, et je ne parle pas des japonais eux-mêmes à qui je consacrerai un post entier, un jour où je me sentirai d'humeur très méchante. Donc oui, on a vu des cafards, des blattes, des gros insectes chelous, des araignées, une ou deux mantes religieuses, des gros papillons, des mauvais profs, des bons pédagogues, des corbeaux et des moustiques par milliers, mais moi non plus j'ai toujours pas vu de tanuki. A défaut des légendes, ça reste une grosse boule de poils, ce serait mignon. Pareil, j'ai pas vu de renard autre qu'en pierre, c'est triste. Une conspiration pour assurer les touristes, chuis sûr.

La représentation classique du tanuki, qu'on voit un peu partout.

- D'ailleurs à propos de conspiration pour attirer les touristes, j'en tiens une fun. Qui n'a jamais entendu dire (s'est vu dire ?) "Je vais au Japon pour choper des japonaises, je suis un occidental, elles vont toutes venir ramper à mes pieds" ? Bon, c'est vrai, c'est pas vrai, j'en sais rien je suis pas allé vérifier. Mais à côté de ça ça fait X années qu'on nous tanne dans les articles sur le Japon avec le cliché du "Ouais mais pour plaire aux nippones faut avoir un look androgyne", entre deux entrefilets sur le Japon entre tradition et modernité. Sauf que androgynes je sais pas, mais on est des monstres de virilité à côté du nippon moyen (ce qui sera détaillé ultérieurement). D'où impossibilité mathématique.

- Pour continuer dans la série "Keio 150 c'est n'imp' ", aujourd'hui nous avons reçu une mini-couverture pour commémorer l'évènement, super, et une virée à la Poste ainsi que sur le Net m'ont appris que les deux bâtiments monstrueux en construction de part et d'autre de la gare s'inscrivaient dans le programme des 150 ans, et aussi qu'il existait une série limitée de timbres "Keio 150". Tandis que bon, pour les 800 ans de St Louis, par exemple, y'avait pas de trucs comme ça hein. Et pis sous Giscard ils l'avaient pas fêté le Bicentenaire, hein !?

La preuve en images. J'ai plutôt bien galéré pour la trouver, curieusement.

- Au Japon, si d'aventure il vous arrivait de vouloir mettre la main sur le RHPS, et bien je vous apprends que le film s'appelle ici "Rocky Horror Show" (enfin, "Rokki Horaa Shoo", hein...), soit le nom de la comédie musicale dont le film est tiré, et non pas du film lui-même. Ils sont forts, très forts.

- Le Japon est un pays qui n'a jamais entendu parler d'Einstein et envoie très honorablement se faire foutre tout concept d'espace et de temps. En effet, on est systématiquement à soit 30 min, soit 2h de l'endroit où l'on veut se rendre, quelque soit le moyen de transport utilisé ou les prévisions du site de la JR (la joie de rater ses correspondances). De plus, les sorties mondiales sortent systématiquement bah 3 mois en moyenne après la sortie mondiale en question. Exemple, l'été dernier nous avons eu la sortie d'Iron Man, de Spiderman 3, d'Indy Jones 4 (ouais c'est son nom ici, "Indy Jones", pas "Indiana", ça devait prendre trop de place). Et fin janvier, nous aurons le nouveau James Bond, celui que tout le monde a vu depuis 1 mois déjà. Heureusement, le ciné c'est cher, donc on n'a aucun scrupule à faire nos gros rats et boycotter tout ça.

- Le Japon doit être le seul pays civilisé où Noël N'EST PAS un jour férié. Qu'on s'en cogne de Noël, ok. Qu'il n'y ait pas une majorité de chrétiens, ok. Mais ça n'empêche pas. Même au Bangladesh c'est férié, et pourtant les chrétiens sont en minorité - oui j'ai des gens du Bangladesh dans mon labo. Donc cette année comme tous les ans, les étrangers vont faire la grève. En plus le 23 décembre est férié, ce serait trop bête de ne pas faire le pont, non ?

Le Jésus nippon, un peu en avance sur son pote juif. L'a une bonne bouille non ?

- Rien à voir, mais je suis tombé sur une bio du sus-mentionné Akihito, et je trouve qu'avoir "occupation: royalty" sur sa fiche c'est un peu la classe. Ah, et l'appeller "Akihito", c'est lui manquer de respect. Bouh les vilains européens.

- Depuis quelques semaines, les Japonais redécouvrent le "quarter pounder with cheese". Pire que les sorties mondiales, j'appelle ça être vraiment à la ramasse.

- Au Japon, le délit de sale gueule, des fois, c'est cool. Par exemple se faire ignorer superbement par tous les gars qui te refourguent des tracts ou viennent te promouvoir tel ou tel restau, c'est sympa. Par contre ne pas se faire proposer des mouchoirs quand c'est l'hiver et qu'on est enrhumé, c'est tout de suite plus relou.

- La colle peut vous aider.

- En allant à la Poste, la guichetière m'a dit un truc révélateur. "Je suis allée en France la semaine dernière". Bon, ça veut pas dire que j'ai un ticket avec elle, ou alors sinon j'irai lui toucher deux mots pour lui ouvrir les yeux pour qu'elle puisse y fourrer son doigt (parce qu'avec des yeux bridés, c'est pas facile). Mais bon, cette phrase, on en vient à la détester. C'est sympa et tout, faut pas croire, mais ça annonce que la suite de la conversation risque de tourner autour de la Tour Eiffel, du Mont-St-Michel, de la faculté de votre interlocuteur à savoir dire "bonjour/merci/un/deux/trois", et c'est tout. Avant que vous n'essayiez de me contredire, non, les Français ne sont pas pareils, nous, on ne parle pas aux étrangers. Et vous savez que c'est vrai. On va pas commencer à fricoter avec les métèques, quoi, oh ?

- Je ne connais pas les chiffres exacts du chômage, mais en géo, au lycée, on nous vend du rêve en nous disant que ptêt que le pop-corn pousse pas sur les arbres, mais y'a pas de chômage, alors prrrt. Sauf que quand on est sur place, on se rend compte que c'est surtout parce que toute peine mérite salaire ok, mais y'en a du boulot pourri.

Devant la Rez. Le mec a passé sa journée debout, devant le camion, juste pour faire la circulation des fois que deux voitures dussent se croiser. Alors déjà y'a la place, déjà, et ensuite bon, vu la circulation dans notre allée, hum... A noter que même si la rue est déserte, quand un piéton passe, il lui fait signe et lui indique qu'il peut y aller.

Et des boulots inutiles, y'en a un paquet. Ceux qui font le planton en tenant des pancartes toute la journée alors qu'un tréteau ça coûte moins cher, les mamies qu'on emploie à 4h du matin dans les convinis, etc. Bon, ils vont pas en mourir, mais quand même.

Et enfin, finissons sur une note de beauferie gratuite.

mardi 25 novembre 2008

Une rando qui casse les kôyô

Les rayons de soleil entre les arbres, c'est beau.

Bien, quoi de beau cette semaine ? Bah euh comme d'hab', à peu près rien pendant toute la semaine, à part du labo. Bah oui, on est au Japon, d'accord, mais globalement on a quand même des contraintes et une grosse routine qui s'installe, donc c'est pas palpitant tout le temps. D'ailleurs ça se voit.

Bref. Si vous avez fait attention au titre plein d'humour et de traits d'esprit, on y parle de randonnée. Donc, vous en déduisez que je vais parler de ça. Bravo, bande de petits génies. On dirait les mômes de Détective Conan. Ou de Sherlock Holmes et du Dr. Watson pour les plus cultivés. Ou de Moriarty pour ceux qui sont en plus méchants, mais on commence doucement à naviguer vers les océans tahitiens des élucubrations incohérentes, parsemés d'un certain nombre d'atolls, eux-mêmes parsemés d'un nombre considérable d'opticiens et d'une faune d'un seul Antoine donc on va s'arrêter là.

Ça ce sont des tengu, j'aime bien ces bêbêtes, elles sont classes.

Rando donc. Pourquoi ? En automne, enfin ce qu'il en reste, c'est au Japon la saison des "kôyô". C'est beau, waaah, mais pour le coup un peu de kanji va pas faire de mal. Ca s'écrit comme ça, au Pictionary : 紅葉. Littéralement, les "feuilles rouges". Ce n'est pas la saison où il pleut des pamphlets communistes, non, ne soyez pas sots, les nippons n'aiment pas les Russes, ces chiens venus du froid qui essaient de leur gauler les îles Kouril sous prétexte que les japs ont déjà 3500 îles alors ils vont pas pleurer. Heureusement, on garde Tahiti et Antoine, mais on se rééloigne du sujet, bien que cela constitue un joli running-gag.

Allumeeeeer le feu ! (mode d'emploi)

Donc c'est joli, tous les érables voient leurs feuilles se teinter d'un rouge écarlate des plus plaisants, en passant par des dégradés divers se mariant merveilleusement bien avec le vert d'autres arbres, et les diverses nuances de jaune et orange automnales.

Pour cela nous avons fui Tokyo pour aller sur le Takao-san, qui n'est pas un pauvre gars mais une petite montagne pas très loin de chez nous. Manque de pot, tout Tokyo a fui avec nous, et c'est donc complètement sciés que nous avons débarqué au milieu de cortèges de mémés, gens en fauteuil roulant, pouffiasses en talons aiguilles, mômes en bas-âge avec leurs fidèles destriers (comprendre poussettes) pour partir à l'assaut de la montagne.

Ça calme un peu quand même.

Avant que vous ne posiez la question, oui, c'était comme ça tout du long, c'était juste un peu plus calme dans la descente, mais c'était juste parce qu'ils nous attendaient tous à la gare, en fait.

Ceci excepté, je remercie le Ciel d'être un homme, parce que la queue pour les toilettes était comme d'hab' inexistante chez les hommes et apocalyptique pour les femmes (cf. principe des urinoirs, dans un post éminemment ethnologique, plus bas.) A part la vue du sommet, qui offrait visiblement un panorama sympa sur les montagnes et le Mont Fuji, mais surtout un soleil éclatant en pleine gueule, nous sommes passés par des temples sympas bien qu'un poil peuplés par tous ces jaunes venu admirer du rouge, ce qui reste un peu curieux, et les change de leur fascination mystique pour les blancs.

Au sommet.

A noter que c'est quand même la première fois que je fais la queue pendant une randonnée, une vraie queue où tu attends debout comme un con et tout, parfois dans des conditions un peu déroutantes.

Je pique la photo à Dan et remet la légende : "Concentration camp feel".

Bon, petite frayeur en arrivant à la gare, donc, au vu du nombre hallucinant de gens, mais ça je l'ai déjà dit, et pis bah voilà, une journée bien remplie, et qui mine de rien fait se poser pas mal de questions sur le comportement des Japonais.

Pis sinon et rien à voir, mais vendredi on voyait bien le Fuji-san depuis le campus, et ça donne ça.

Plutôt sympa comme vue.

Evidemment, photos en galerie, tout ça, avec en vrac les quelques vues du Fuji, la rando au Takao-san, et quelques photos des couleurs automnales du campus d'Hiyoshi.

Cadeau Bonux, la chanson officielle du running-gag ! Et le clip des partenaires officiels !

mardi 18 novembre 2008

Nervous breakdown

On vous avait promis du super-héros, de l'action, du fantastique, des petites tenues qui flottent au vent, des pervers, voici tout ça et bien plus encore, dans l'épisode de cette semaine de :

PANTSMAN : MORT A TOKYO !


"... Pantsman était sur ses gardes. Il lui semblait bien avoir mis hors-jeu l'éminence grise de ce sombre complot, la terrible Chaussette de la Mort. Mais il n'avait pas survécu pendant des années dans ce milieu sans foi ni loi sans développer un certain instinct. Et toutes les fibres de son corps hurlaient en ce moment même 'Danger !' ..."


...


Bon, tout ça pour dire qu'il s'est rien passé cette semaine, que ça doit être Jérémy qui m'a perturbé à mettre à jour deux fois en une semaine, et donc bah rien. Du coup j'ai préféré faire le gogol en boxer pendant 10 minutes, et me flatter l'ego en me disant que finalement, on a tous en nous quelque chose de Bob Morane. Ou de Gérard de Villiers, je me tâte.

lundi 10 novembre 2008

Dans la peau de John Malkovich. Ou n'importe quel autre, en fait.

Ce week-end avait lieu l'anniversaire des 150 ans de la fondation de ma fac. Oui, c'était un peu le running-gag 2008. Enfin gag. Bref. Donc après la location de Disney Sea en euh avril, j'crois, les évènements divers et variés, la visite du Prince Charles sur le campus de Mita, la cérémonie avec l'Empereur et plein de gens importants comme le dirlo de Centrale Nantes (su-per), et avant le concert de Koda Kumi (pardon à toi Jéjé) au festival de Mita, y'avait ça.

(Led) Zeppelin en live. Tous les blogs peuvent pas se le permettre.

Et ouais, ça c'est de l'artillerie lourde. Dessus, donc, le drapeau de la fac, et la mention (en jap mais lisible en agrandissant) "2008 Keio 150 ans (depuis la) fondation". Mais passons à autre chose que de vanter le prestige de notre fac qui quoi qu'on en dise vaut mieux que ces bouseux de Waseda et ces sales pédants de Tôdai.

Ambiance western. Les allées sont désertes. L'air est lourd sous la lumière éclatante. Au loin, seul le son d'un harmonica résonne, à moins que ce ne soit autre chose. Le vent soulève la poussière et les pans des manteaux. D'un grand coup viril de santiags, l'Homme avoine les portes, annonçant par la même que si le moindre freluquet ose le regarder de travers, ça va chier.

Cette scène, et même en certaines occasions les portes battantes, tout le monde les connaît par coeur. Cette sueur froide, ces regards lourds de sens, ces sourires faux-culs, on en a déjà tous fait l'expérience, en l'occurence au moins une fois par jour si vous êtes un gringo. Hé ouais, dans les toilettes publiques.

Là, là.

Yep, dans ce monde de merde, les chiottes sont un champ de bataille où seule son expérience de vieux briscard des aires d'autoroute pourra vous permettre de sauver votre peau.

Si vous êtes un mec, peut-être vous reconnaissez-vous déjà dans ces quelques lignes, à chacune de vos plongées dans ce monde impitoyable. Mais pour le lectorat féminin qui somme toute s'ennuie comme c'est pas permis parce qu'il faut encore attendre 3 semaines pour avoir le prochain "Elle", nos meilleurs reporters sont allés décortiquer ces moments d'animalité pure où la testostérone et la sauvagerie l'emportent sur l'étiquette.

Pour ne pas choquer, commençons en douceur. Il y a peu, j'ai lu un bouquin qui disait que l'homme avait conservé son esprit de chasseur, ce qui à défaut de nous faire assassiner à coups de Crocs le premier nippon venu (et Dieu sait qu'ils le méritent) au détour d'un couloir, en lui sautant dessus depuis le haut d'une étagère, vêtu d'un simple slip moche et sale et avec des tatouages ésotériques plein le corps (vous assaillez un japonais, donc n'importe quoi du moment que ça ne ressemble pas à un gribouillis suffira, comme par exemple les équations de Navier-Stokes, qui sont déjà totalement ésotériques).

Aucune bestialité ni animalité ici. En plus c'est rose. Des toilettes pour femmes, forcément. (Regardez les reflets, on lit "ladies".)

Bref donc, cet esprit guerrier nous pousse en général à vous humilier, vous, femmes, dans les courses d'orientation, à savoir faire des créneaux, mais aussi à inspecter de façon pratique les lieux visités. Repérer par exemple les entrées et sorties, histoire assez inconsciemment de toujours garder un échappatoire. Du coup, l'entrée dans les chiottes n'échappe pas à ce quadrillage analytique visant à déterminer nos chances de survie en milieu inconnu et donc forcément hostile. L'analyse des aires d'autoroutes prouvera à tout le monde et sans équivoque que c'est au moins hostile pour l'odorat.

Une femme rentrerait dans des toilettes comme celles-ci prendrait immédiatement la porte, rouge de honte, déjà, et écoeurée par tant de phéromones. Mais avant cela, elle ne remarquerait... rien. Bah oui, ça reste des toilettes quoi. Un mec, non. Le mec va se dire inconsciemment. Pas cet urinoir, pas ici non plus, là c'est crade, là j'suis trop près des lavabos, etc. Il va aussi compter le nombre de cabines occupées, écouter si les gens devant les urinoirs font du bruit ou pas (bah oui quand le gars te tourne le dos tu vois pas), etc. Il devient aware, en quelque sorte.



"The pissotière way of life"

Mais bon, tout cela n'est que la mise en bouche. En effet, comme je l'ai dit, l'ambiance du lieu est portée par plusieurs millions d'années de lutte féroce, que même avec les meilleures volontés du monde les gamins du 9-3 n'arriveront pas à égaler. Considérons le scénario "urinoir", puisque c'est finalement la seule différence avec les toilettes femmes (sauf que nous on pisse debout donc tant pis si c'est dégueu ahahahhaha).

Grand jeu : Quel urinoir choisirais-tu ? (j'ai l'impression de repasser le code tellement faut réfléchir)

L'urinoir de l'Homme doit toujours être isolé, jamais deux urinoirs côte à côte, malheureuses ! Non mais vous vous rendez pas compte ! T'aurais mis de la sauce soja sur ton riz que ce serait pas pire, oh ! Et oui, au concours de qui a la plus grosse, parce que ça se résume vachement à ça, bah le meilleur moyen de ne pas froisser son susceptible ego est encore de ne pas permettre aux voisins de reluquer votre engin et de conclure par un sourire satisfait des plus angoissants.

Parce que oui, en face d'un urinoir, il y a un mur. Ce constat implacable en implique un autre. Pendant qu'on fait pipi, fût-ce debout, bah on s'emmerde. Et quand on s'ennuie, on cherche un truc intéressant à faire. Parce que déboutonner/dézipper son jean d'un geste sûr et viril, en écartant les jambes façon cowboy, ça prend pas le temps d'un petit pissou. Et donc, regarder le plafond, ouais mais bon ça fait mal, en face c'est inintéressant mais ça vexe personne, en bas bah y'a rien à voir. Restent les côtés. Et à côté, y'a des gens qui font pipi. Donc moment gênant pour toutes les parties concernées (erm). Donc tout le monde le fait, parce qu'on reste tous des grands complexés.

Evidemment, si vous êtes un chacal, vous vous positionnerez toujours de façon à pourrir le plus d'urinoirs, juste pour le plaisir de voir les autres paquets de testostérone se diriger d'un air gêné à une distance respectable de vous, ou dans les cabines, voire mieux, attendre tranquillement que vous ayez fini. Mesdames, ne choisissez pas ces hommes-là, ce sont des faibles !

Quoi d'autre quoi d'autre ? Ah oui, évidemment, fanfaronner c'est bien, mais fanfaronner propre, c'est mieux, alors la concurrence sera évidemment d'une cruauté sans pareil pour l'imprudent qui n'aura pas arrosé que l'émail des toilettes. Après un tel exploit, à savoir en humilier, tel le petit tailleur, sept d'un coup, direction la sortie.



"The Toilet Game"

Si vous avez choisi le scénario "cabine", voici les alternatives.

Premièrement, vous êtes disons chez vous, ou chez vos parents. Ce sont des gens civilisés, tout va pour le mieux. Vous éviterez par exemple ce type d'écueils qui embarasse toujours drôlement.

Vous remarquerez le côté pas franchement "gaijin user-friendly".

Deuxièmement, vous êtes dans un pays autre. Oui, je sais, je pars du postulat complètement douteux que chez nous, c'est la civilisation, et que hors de nos frontières (qui s'arrêtent à 50km de Notre-Dame dans toutes les directions), c'est le chaos et l'anarchie totale. C'est pas pour rien que les aliens cherchent toujours à détruire les USA et pas la France. Ils ont compris que c'était une erreur de la nature. En plus ils élisent des présidents noirs même pas foutus d'être noirs pour de vrai. Au moins il sera pote avec notre nain qui s'assume pas.

Et là donc, c'est le drame. Au Japon, ça donne ça.

Oui, on dirait un urinoir, mais par terre. L'autre guignol avec son urinoir renversé n'a rien inventé.

C'est pas encore un trou dans le sol et une planche, mais bon c'est pas la fête non plus. Notez d'ailleurs la possible absence de PQ. Vous voulez savoir comment on s'en sert ?

Comme à gauche. En même temps faut être gogol pour pas s'asseoir normalement sur un siège. Ou s'appeler L.



"Vers la sortie, et au-delà"

Vous n'oubliez rien ? Les lavabos, voyons, vous pensez que c'est là pour faire joli ?
...
...
...
Ca dépend, y'a des gens qui regardent... ?

lundi 3 novembre 2008

This is Halloween, this is Halloween...

"Maintenant, c'est beau". Alors, mangez des fruits. Oui, ça n'a aucun rapport, mais j'ai repensé à cette fausse pub des Nuls et ça m'a un peu pourri mes réflexions.

Bon, franchement, les gens, vous me navrez. On entame un retour aux sources du blog, avec moins de posts un peu "cache-misère", plus de n'importe quoi, d'humour à deux balles, aucune concurrence vu la régularité des updates des blogs affiliés, des nouveaux personnages, bref, une saison 2 qui déchire, quoi, j'ai envie de dire, et non, rien n'y fait, le nombre de commentaires se casse la gueule.

Je dois donc me résoudre à la plus navrante des techniques, le racolage, ce qui me vaudra sûrement d'être renvoyé dans mon pays en charter, y'en a au moins une qui sera contente.
"Irasshai irasshai irasshai !" (ça c'était le Mr. Loyal, sur la voix DU poissonier du Tokyu)
"Wo zyva lâchez vos comm's !" (ça c'était moi)

Donc oui bon bref. Quoi de beau cette semaine. J'ai mes billets de retour. Ah non c'était ptêt la semaine d'avant, ça. Bon, on s'en fout, c'est comme un rapport d'avancement, c'est pas grave si on se répète du moment que ça prend de la place. Donc quoi ?

Ouaiiis, jeudi, avec les mamies du Nihongo Club, on a pu aller assurer la suprématie de la France en faisant de l'ikebana, de l'arrangement floral. On te donne un vase (100yen), un support (100yen), des fleurs (ça n'a pas de prix), et à toi de faire parler ton talent (pour le reste, il y a Eurocard Vibrocard). L'occasion d'essayer de faire un truc joli, de se détendre un peu, et d'entendre un déjà culte "Si le bouquet de Nicolas-san est très joli, c'est à cause du bon goût français".

Et ouais, si vous voulez séduire de la grand-mère, faites-le avec des fleurs. Sauf que si vous êtes dépositaires du bon goût en question, j'espère que vous ne verserez pas dans la gérontophilie, qui reste un principe un peu crade en plus d'être un mot qui doit faire des points au Scrabble.

Flou de toi, le bon goût et la classe française en action. La nana au fond est déjà sous le charme. 1D20 charisme contre les Asiatiques.

Enshuître, quoi ? Bah c'était vendredi, et par voie de conséquence, Halloween, paraît-il. A défaut d'aller admirer des démones sexy poursuivies par Ben Laden à une séance spéciale du Rocky, les gaijin de la Rez avaient décidé d'aller en boîte. Sauf que entrée gratuite si on est déguisés. Bon, quand comme moi on aime pas aller en boîte, la question ne se pose pas vraiment, mais les autres ont du coup décidé de faire un déguisement de groupe et de faire revivre les Power Rangers. Personne n'a cependant eu les couilles de venir déguisé en Mégazord.

Par contre, on avait un Heath Ledger look-alike qui boit sa bière à la paille. Vous voulez savoir comment il a eu ses cicatrices, au fait ?

Mais bon, même sans aller en boîte, on a quand même eu l'occasion de voir les étrangers en question faire les marioles à côté de la gare d'Hiyoshi, d'éclater du méchant, et voir des japonais éclatés. Comme les deux affreux qui essayent de te faire des démos d'arts martiaux en étant complètement beurrés, avant de commencer à se mettre des mandales. Enfin, c'est le Japon, une bière et on ne répond plus de rien.

Heureusement, la Justice veille. Mais se reposera bien après sa nuit blanche.

Et euh quoi de plus ? Les photos sont bien sûr en galerie pour ceux que ça intéresse. Pour ma part, je vais me réécouter la musique de Nightmare Before Christmas, parce que bon, c'est bien quand même, et les Japonais en sont fous, alors c'est un peu un devoir moral, parce qu'on est les ambassadeurs de Centrale et de la France à l'étranger, m'voyez, et que l'on se doit de s'intégrer (facile au milieu de nains jaunes qui parlent en dessins - d'ailleurs faudrait voir, ptêt qu'ils sont super bons au Pictionary).

Y'a aucune justification, juste j'adore la pose de Michi, au fond. Et Julien, qui a l'air complètement intégré, lui aussi.

lundi 27 octobre 2008

Le japonais a les kanji, le français a la grammaire

Ca m'évitera de faire une intro moi-même.

Evidemment, vous savez tous ce qu'est le franponais ? Non, ce n'est pas un métis franco-japonais, ça ça s'appelle un gars qui n'a pas de chance. Ce ne sont pas non plus les blaireaux (enfin tanuki, pour faire local) qui lisent Naruto et Bleach, trouvent que tout est "kawaii" et savent donc tout sur le Japon, tellement que même s'ils rêvent d'y aller, c'est pas vraiment la peine, tu vois - principalement parce que je les attends à l'arrivée avec une batte. Non, le franponais, c'est le français tel qu'il est (mal) parlé par les Japonais.

Pourquoi j'en parle ? Parce que la semaine dernière, je n'ai pas mis le blog à jour, par flemme et parce que je n'avais rien à dire, si ce n'est que Cap'tain Flamel avait fait un très bon numéro de prestidigitation sans filet devant son labo pour essayer de les convaincre qu'il avait bien avancé son projet de destruction du monde alors que pas vraiment, en fait. A contrario, cette semaine, je le mets à jour. Je suis sûr que vous aviez déjà remarqué, bande de petits génies. Bon, arrêtons le sarcasme, ça va vexer.

Donc oui, franponais ! Pourquoi, quand, comment. Ce dimanche, après un lever plus que tardif, je suis allé me balader dans Ikebukuro. C'était un peu plus intéressant que la dernière fois, donc ça m'a permis de me réconcilier avec le quartier.

Donc en gros, je suis juste allé dans un gros centre commercial énôôôrme, ce qui m'a permis de constater que s'il n'y a pas de chômage au Japon, c'est vraiment parce qu'il y a des boulots de merde, comme porter des costumes ridicules et hurler dans un micro toute la journée, de voir un paquet de magasins avec des noms pourris en français, et aussi de me ruiner en peluches à la con.

Voici un repose téléphone portable en forme de bloc de tôfu qui je cite "joue à enfiler des habits de ninja". Ils sont forts ces japonais...

Enfin, "ruiner", c'est à cause d'un euro faible, tout ça. La crise, la 3ème Guerre Mondiale, la Fin des Temps, l'Armageddon, l'élection de John McCain, Sarkozy qui assume ses problèmes de contrariétés verticales, etc. Le genre de trucs dont tout le monde se fout, surtout moi, et qui bizarrement ne te préoccupe que quand justement t'es tellement loin que tu pensais ne plus rien en avoir à battre.

Bref, donc, encore de grands moments comme un concert chelou en plein milieu de la galerie, des boutiques étranges, des petites gamines mutantes, et des tôfu. Et des photos, en galerie aussi, mais c'est pas la même. Vous suivez ? J'espère, parce que moi j'ai arrêté de réfléchir au moment de commencer ce post. En même temps, quand on écoute ce genre de chansons scandaleuses, c'est vrai que ça fait perdre le fil de ses idées.

AAAAAAAAAAAAAH MAIS ABATTEZ-LA !

mardi 14 octobre 2008

Un grand blond déguisé en petit jaune

Les fleurs de l'espace vert mentionné ci-après. J'aurais préféré une belle marguerite, mais on fait ce qu'on peut.

Bienvenue dans cet espace vert où l'on peut marcher sur la pelouse et fouler du pied mes élucubrations et aussi les préjugés, parce qu'ici on est "open-minded", pour de vrai. Et ouais, moi aussi j'peux tenir un blog bilingue, ça y est, chuis un fou.

Et ça y est, faux départ. Je reste là, devant mon PC, à bouffer mes "Pocky Men's -Bitter chocolate- "flavour up" " et du coup, ça me court-circuite un peu les pensées. Gosh. Damned. Kusô, même. Bam, blog trilingue, ha-HA ! Bon, c'est pas tout ça, mais les méchancetés gratuites, c'est bien, mais ça fait pas avancer le schmilblick.

Le voilà, le schmilblick. Lâchez vos comm's ! (on dirait du Nikos Aliagas par écrit.)

Donc semaine studieuse, dans l'ensemble - oui je sais ça me fait drôle rien que de l'écrire - à l'exception du week-end. Pourquoi ? Premièrement, parce que j'aurais dû le passer au labo, et que comme je suis qu'un gros con et que j'avais pas prévu que j'aurais pas assez de matos, bah en fait j'ai pu faire beaucoup moins d'analyses que ce que je pensais. Chiant, mais tant pis, je suis allé me consoler avec le festival de mon campus.

En gros, comme l'an dernier à la même époque, le campus a été envahi de stands de bouffe et de trois attractions chelou pendant 2 jours, d'une scène avec des japs qui font des trucs incompréhensibles en hurlant dans un micro (comme à la télé, mais en vrai, tu vois) avec mention spéciale à l'imitateur qui imite Koizumi, et euh voilà. C'est bien pour manger, mais sinon ça sert globalement à rien. Je vous renvoie donc au post de l'an dernier. Oui, je suis une feignasse. Mettez ça sur le compte du décalage horaire.

Donquedonc, puisque le Yagami-sai j'y ai pas passé des plombes, j'ai préféré essayer de me faire passer pour un autochtone en allant à une session d'essayage de kimono organisée par les mamies du Nihongo Club. Le résultat, visible sous toutes les coutures ou presque, est admirable en galerie, et laissé à la libre appréciation de chacun. Moi pour ma part, j'ai trouvé ça confortable, bien que chaud parce que 4 épaisseurs de fringues quand il fait 25° dehors, merci, mais bon, comme on dit "ça c'est fait", et c'était fun.

Charlie (enfin, Shaari-san) s'est caché dans cette image, sauras-tu le retrouver ?

Le dimanche, la dream team composée d'Antoine "Tonio" Paragon, Jérémy "Jérémou" Michel, Julien "Boisseau" Boisseau et moi-même sommes allés voir la mer, "à Dunkerque". Le bled, charmant bien que repaire de bouseux, disons les choses comme elles sont, s'appelle Arasaki, et permet grosso modo de faire une petite balade de 2h en longeant la mer, faisant le guignol dans les rochers, et admirant un joli paquet de déchets entre deux vues fort sympathiques.

Les deux vues en question - non j'déconne, en fait c'était moi l'assassin.

Balade d'ailleurs jonchée de panneaux rassurants du style "oubliez pas que s'il y a un tremblement de terre, y'a moyen que vous vous bouffiez un tsunami, et là vous êtes pas dans la merde", ou qui pourrissent votre sens de l'orientation.

Sachant que les Japonais ont déjà du mal avec l'anglais, le mec qui a fait ça est sûrement un génie / un adorateur de Satan / une ordure et un enfoiré de première. Je l'aime déjà.

Donc voilà, une petite balade sympa, pas transcendante mais cool, qui a permis de mettre les doigts dans la mer du Japon (hum hum), d'attendre un bus 40 min, de mettre le feu à un car de collégiennes en délire (des bouseux on vous dit), et de changer d'air, ce qui a fait un bien fou.

Pis on peut se rendre compte une fois de plus du talent des japonais pour transformer n'importe quoi en truc kawaii à deux balles.

Une personnification nippone de la mer. A moins que ce ne soit une allégorie, mais j'ai la flemme de rechercher les différences profondes.

jeudi 2 octobre 2008

Full Frontal Nud... Nawak

Une photo que j'ai envie d'envoyer au PDG de Bouygues avec la seule mention "Moins d'un an... au boulot."

Si vous avez ri, alors vous avez un sens de l'humour déplorable, et par conséquent rappelez-moi de vous mettre une beigne à notre prochaine rencontre.

Comme tout héros que je suis, en ce pays où ne pas être petit, brun, jaune et aux yeux noirs suffit à faire de vous une bête de foire, il me fallait une Nemesis - une force maléfique incarnée, qui telle un synonyme ongulé hanterait mes nuits et les emplirait de souffrances et de terreur.

De mes frustrations laborantines est donc (re)né (ce qui n'a rien à voir ni avec Céline Dion ni avec l'accent québécois) le fourbe, que dis-je, l'infâme Nicolas "Capitaine" Flam'el, l'indicible alchimiste dont l'ambition ultime est la destruction du monde ou de mon double diplôme, à moins qu'il ne fasse comme le non moins infâme Woody Allen dans "Casino Royale" et n'extermine tous les hommes sans oublier de transformer toutes les femmes en reines de beauté (pas de "citation needed", je cite déjà). Et il a intéret à se grouiller, parce qu'indicible ou pas, Raspoutine est aussi sur le coup.

Vous comprendrez que je m'y oppose. J'veux dire, il pourrait au moins partager, merde. T'es pas bath, Flamuche. Oui, je me permets quelques familiarités - les luttes sans fin, ça crée des liens.

"Oh oui ce soir tu vas prendre..."

Mais comme tout ceci n'est guère clair, et si ce Capitaine Flam'el (qui n'est vous l'aurez compris pas de notre galaxie) est vraiment totalement "evil", comme le laissent penser certains documents en ma possession, pourrait même mettre un point d'honneur à... boucler mon sujet de recherche ! Alors que je m'acharne depuis un an déjà à passer 2h par jour à la cafèt', à pas arriver avant 10h le matin, et à partir à la tombée de la nuit (soit à 15h30 en hiver...) Je n'ose imaginer l'ampleur d'un tel désastre.

Et pourtant, quand on est "evil" comme ça et qu'on se prend pour Palpatine dans un labo désert à 8h du mat' un samedi, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres, comme disait un illustre homme qui ne me lira sûrement pas et donc ne se reconnaîtra pas non plus. Pour connaître le fin mot de l'histoire, il vous faudra continuer à lire ce ramassis de conneries, virtuelles certes, mais ça reste peu hygiénique.

La dark attitude, "c'est d'être chic dans sa manière de s'habiller" oui, mais aussi et surtout être evil jusqu'au bout des chaussettes.

Je comptais faire un post plus long, mais en fait non, parce que j'fais ce que je veux et que prrrt d'abord, donc je vais à la place faire un cliffhanger de folie !

La semaine prochaine dans "Un Grand blond chez des petits jaunes" ! Des hommes ! Des sous-vêtements ! De l'aventure aventureuse ! Des mystères mystérieux ! Des Bouddha en pierre en pierre ! Des méchants scandaleux ! Des gaijin (ptêt) ! Des super-héros super ! Des filles qui font "nyan" signées JB ! Un scénar encore plus développé ! De l'érotisme frelaté ! Encore plus de disage de merde !

Bientôt sur vos écrans, et pour 0€ par unité de temps, prix de votre accès à Internet non inclus ! Et aussi une photo absurde !

Un arbre, vu en coupe. Ces nippons sont fous.

samedi 27 septembre 2008

Ravalement de façade

Non, je n'ai pas investi dans des actions Biactol ou dans un quelconque produit de beauté - quoiqu'il paraît que Lilly a des contacts dans le milieu de la laque, en ce moment. Mais passons.

Nan, cet aprèm, je suis allé me balader dans Tokyo, pour essayer de trouver un peu en urgence un cadeau pour l'anniversaire d'Antoine, qui a lieu ce soir et que je détaillerai dans le prochain post. C'était aussi le jour où a eu lieu le "bazar" de la résidence, enfin le "bazaa" comme disent les autochtones. Le principe, c'est de refourguer aux nouveaux tout le bordel des déserteurs à des tarifs compétitifs : ça permet de faire tourner le matos, des télés aux rice cookers en passant par des fringues, de la vaisselle, etc, le tout pour une moyenne de 100 yen l'article, soit 0.70€.

Bien évidemment, l'électroménager coûte plus cher - compter 5€ la télé et 2€ le rice cooker. Enfin donc, mon coloc est allé y faire un tour. Et quand je suis revenu, surprise, un appart agréablement redécoré et réorganisé, même si le thé va pas tarder à reprendre sa place habituelle, non mais. On contrarie pas les maniaques.

Je vous laisse avec donc des photos moches, mais qui servent juste à vous remettre en mémoire à quoi ressemble mon appart', et à montrer la nouvelle déco.

Une cuisine vachement plus clâââsse.

L'entrée de ma chambre, avec des machins en tissu pendus devant et du bordel récupéré d'autres Français dont je me suis toujours pas débarassé par terre.

On dirait une entrée de onsen, même si la machine à laver jure un peu sur la photo. Et jurer sur les photos, c'est pas facile, en plus de pas être poli.

mardi 23 septembre 2008

Coloc et film (vraiment zéro inspiration sur ce coup-là)

Notre brochette de winners de la rentrée.

C'est pas parce que c'est la rentrée qu'il faut pas sauver le monde. Cette phrase, qui n'est pas le prétexte utilisé par Bruce Willis pour éviter d'emmener ses filles à l'école les doux matins de septembre, est juste une intro maladroite pour justifier qu'au Japon, en septembre, il y a le Tokyo Game Show, oui, mais ça on s'en fout en fait. Non, il y a surtout le film évènement, du genre qui a bouleversé l'Amérique, comme diraient les Inconnus, à savoir l'adaptation plein écran du manga "20th Century Boys" de Naoki Urasawa (trailer en lien).

Alors là, vous me dites "Beuh ?". Voire "Gné ?" ou juste "..." si vous ne vous sentez pas d'humeur loquace. Alors là, j'ai un peu la flemme, donc je vais faire du copier-coller de ce que j'ai déjà écrit ailleurs, parce que bon, pour une fois que je peux faire du copier-coller bête et méchant sans me faire allumer par un prof en colère qui se transformerait en marteau sur des envolées pinkfloydesques (oui, j'ose cracher ma prose à la face de l'Académie Française) démentes, je vais pas me priver. Et toc.

Ouaiiiiis un gros robot !

Donc, de quoi ça parle, dans les grandes lignes et en essayant d'éviter les foudres des puristes :

C'est l'histoire, sur une durée totale de presque 40 ans, d'une dizaine de jeunes garçons (et une fille, les quotas sont respectés). Comme tous les enfants de leur âge, ils ont leur passion pour les histoires extravagantes à base de gros méchants, de robots géants, et de manière plus générale de destruction. Au milieu des années 60 et dans ce monde qui change, notamment par la musique, ces garçons vont, un beau jour d'été et dans leur cachette secrète, coucher ces histoires par écrit dans un carnet connu d'eux seuls, le "yogen no shô", littéralement "cahier des prédictions".

20 ans plus tard, certains évènements dans l'actualité pousse plusieurs des garçons de l'ex-bande à se "reformer". Il semblerait en effet que quelqu'un soit au courant de l'existence de ce carnet et applique les prédictions à la lettre. Ce quelqu'un, qui se fait appeler "Tomodachi" ("Ami"), est à la tête d'un mouvement, le "parti de l'amitié" ("yuminmachin" en jap), quasi-secte respectant un culte de la personnalité incroyable et prônant une obéissance totale à Tomodachi. Tomodachi qui serait donc très vraisemblablement un des membres de la bande... mais qui ? Les années ont passé et les souvenirs sont flous...

Et un torchon sur la tête d'Ami n'aide pas à l'identification.

En conclusion et pour donner un avis que Jérémou se fera un plaisir de développer en commentaire ou sur son blog, la réalisation est nickel, les acteurs franchement bons (ouais parce que c'est des japs, le surjeu guette), la musique plonge bien dans l'ambiance (surtout le morceau communément désigné sous le nom traditionnel de "musique du grand méchant"), et euh bref ça poutre. Bon après, vu qu'Iron Man ne sort que fin septembre au Japon, je sais pas si ça va pas arriver en France que dans 3 ans, mais bon, en attendant, lisez le manga, y'a bon.

Les acteurs sont dans l'ensemble assez ressemblants aux persos du manga, et ça fait plaisir !

Indépendamment de tout ça, j'ai vaguement commencé à la demande de certaines personnes qui se reconnaîtront une série de vidéos "Il était une fois le Japon". Ne vous enflammez pas, aucune ressemblance au-delà du titre, c'est juste qu'il faut bien leur donner un nom, si possible qui soit plus vendeur que "Les vidéos mal filmées et inintéressantes que Harl filme quand il fait beau et qu'il s'ennuie". Donc pour le thème d'aujourd'hui, c'est "les gares". Vous retrouverez donc deux passionnantes plongées dans l'atmosphère survoltée de la gare d'Hiyoshi et celle de Shibuya. Trop ouf, non ?

Concernant mon nouveau coloc, pour l'instant ça se passe bien. Vous me direz, ça fait 4 jours. Ouais. Enfin, il est pas chiant pour le moment, est bien canadien, parle anglais et français mais préfère l'anglais, a 33 ans (argh), est là pour un PhD en Media Design mais est un peu paumé quand à comment son taf ici va se passer, a pour prénom Marc, et de manière générale on se voit pas des masses. En effet, il est plutôt du genre à se lever vers 6h30 le matin, et à rentrer à 23h parce qu'il s'est baladé toute la soirée. Du coup on se voit un peu le soir mais c'est tout. Bon, à la rigueur c'est pas plus mal, on se prend pas la tête comme ça. On verra comment ça évolue.

Et sinon, une photo pour montrer que les Japonais déconnent pas avec les fruits. Faudrait pas qu'ils s'abîment. Le tout vendu par packs de 3 sur-plastifiés et sous vide, parce que merde quoi, nos fruits on les choye. A défaut de faire des gamins et de redresser la démographie, faut bien trouver un truc à faire.

Cela dit vu le prix des pêches je leur en suis reconnaissant...