lundi 28 juillet 2008

[Insérez titre de chanson de Polnareff ici]

Le Sensô-ji d'Asakusa.

Bon, c'était "Holiday" pour ceux qui auraient pas trouvé. A part ça, comme j'ai dû le mentionner quelque part mais je sais pas où et j'ai la flemme de me relire, c'est la saison des feux d'artifice. Alors je suis allé en voir un autre, moins bon que celui de Yokohama la semaine dernière, mais dans un cadre bien plus impressionnant puisque nous surplombions le temple Sensô-ji, à Asakusa.

Voilà donc ça claquait en fait.

Evidemment, on n'était pas tout seuls, une fois de plus, puisque ça grouillait de monde et que des policiers organisaient des files d'attente dans la gare après le feu d'artifice...

Pis sinon bah rien de passionnant, c'est le gros bordel de fin d'année dans la résidence entre les sayônara party, les trocs de matos dont on ne se sert pas, les rapports à faire à l'arrache, les adieux déchirants, les valises à faire, etc.

Et voilà, encore un post peu intéressant... faudra que je me décide à faire des trucs utiles un jour moi tiens. Ah oui et c'est les vacances, donc.

samedi 19 juillet 2008

Son et lumière

Les rangées de statues du Zojo-ji, au pied de la Tokyo Tower. Sont-y pas meugnons ?

Vendredi fut une grande journée. Elle partait mal, pourtant. Une chaleur suffocante, désagréable. Des expériences qui, comme à l'accoutumée, ratent, ou du moins ne sont pas satisfaisantes. Heureusement, une dantesque soirée s'annonçait, avec dans l'ordre la découverte du nanar musical, une izakaya puis un karaoké.

Nanar musical, donc. Et oui. Euterpe devait être sacrément bourrée le jour où elle s'est penchée, voire vautrée, au-dessus (ou "sur") le berceau du petit garçon qui serait plus tard connu sous le nom de Marty McFl... Friedman. A sa décharge, il est super connu au Japon et tout, et a été pendant 10 ans le guitariste principal de Megadeth. Sauf que parfois il fait des concerts solos aussi. Et c'est là que survient le drame.

Replaçons les choses dans le contexte. Lilly me prévient il y a deux jours qu'elle a des invitations pour ce concert. Je connais pas, mais j'acquiesce, de toute façon je ne refuse pas un truc gratuit, question d'éthique (free food !). L'ambiance et les photos du cher Marty nous laissent penser qu'il s'agit d'un guitariste un peu heavy metal/hard rock, le genre aux cheveux longs, qui joue vite et vu comme son nom nous est inconnu, probablement mal. On était à des kilomètres de la vérité. Des dizaines de foutus kilomètres.

Je parlais de nanar musical : en effet, le concert reprend toutes les figures imposées de ce type de musique et de live, mais se rate lamentablement. Dans le désordre, les cheveux longs, le headbanging, le "je parle couramment jap mais je vous parle en anglais parce que je dois faire mon gaijin", les duels de guitaristes où ils essayent de se bouffer le nez, les "fuck yeah" en fin de chanson, le jeter de guitare, les fins de morceaux interminables, les effets de lumière Jean-Michel Jarre, l'air constipé pendant les solos, etc.

Mais là où cela devient vraiment démentiel, c'est dans la nature même de la musique. Techniquement, il(s) est(sont) bon(s), mais les instruments sont horriblement dissonants, rien ne va ensemble. Et surtout, le fait que Marty Friedman n'a visiblement pas jugé bon de chanter. D'où un chanteur minable, le batteur, qui nous plaque une espèce de rap moisi par dessus des morceaux pas terribles, mais au bout de 50 looongues minutes de concert. Un peu éprouvant. Son look grotesque rattrape néanmoins le tout, et provoque de bons ricanements nerveux.

Ca n'a rien à faire ici, mais ça permet d'aérer. Vous comprendrez en lisant plus bas.

Le concert se poursuit, avec une graduation constante dans le grotesque, qui se finit par un final d'une longueur qui n'a d'égale que l'ennui qu'il suscite, suivi d'un rappel ("ankoru", "encore" japonisé) grandiose, puisqu'exit le chanteur rap kéké, non, voici, toujours sur des sonorités heavy metal... la chanteuse idol ! Elle chante aigu, elle chante fort, elle chante mal, elle ressemble à une gamine de 12 ans, elle fait tournicoter sa jupe à froufrous, elle donne vie de lui mettre des claques... bref, c'était fun mais pas fait exprès.

Dimanche, nous sommes allés à Yokohama, admirer le feu d'artifice. Accompagnés de Kashimi, ma tutrice, on a fait ça dans les règles, à la japonaise, en arrivant à 13h30 pour un feu d'artifice à 19h, histoire d'avoir des bonnes places. Le plus flippant c'est qu'on était déjà pas tout seul. On a effectivement eu des bonnes places, puisque nous étions au meilleur endroit pour le voir, une jetée vachement classe au doux nom d'Ôsanbashi ("hashi" signifie "pont").

Façon hanami, tous les japonais avaient ramené des bâches, posées par terre, et on fait son petit pique-nique et on s'ennuie ferme en attendant que ça commence. Je suis quand même allé faire un tour pour voir la foule de japonais se presser un peu partout, voir toutes ces japonaises en kimono d'été, le yûkata, parfois dans des situations un peu étranges, comme en train de poser à côté de Ronald MacDonald...

Ou en train d'être "féminine et de poutrer du zombie".

Enfin bon, à part ça c'était classe, le "hanabi" ("fleurs de feu" en japonais, "feu d'artifice" donc) ayant duré plus d'une heure, et en humiliant totalement ce que l'on peut voir en France, avec dans le désordre, à côté des trucs classiques : lunettes, chapeaux, papillons, et aussi toutes celles ci-dessous (merci Julien)...

Un chat !

Doraemon ! (pas facile à voir avec le mode "feu d'artifice" mais si si je vous assure)

Un smiley :D !


L'affiche du dernier Miyazaki, "Gake no ue no Ponyo", sorti samedi.

Au rang des infos pas intéressantes : la découverte que les japonais massacrent parfois aussi en toute allégresse l'espagnol, après l'anglais et le français; le dernier Miyazaki, "Ponyo on the Cliff by the Sea" ("崖の上のポニョ" en japonais) est vraiment sympa (et à la musique très entêtante), même si je ne cracherai pas sur des explications complémentaires de deux passages du film où je n'ai rien compris du tout; et la traditionnelle photo de fin de post, ici dans Roppongi.

Le grand méchant Lou. (rigole qui comprendra)

dimanche 13 juillet 2008

Une blonde, un festival, et un pèlerinage au Fuji

Fuji-san ! (depuis la 5ème station)

Bon, voici une vraie de vraie update, pas comme les photos de glandeurs dont j'ai pu vous gratifier en début de semaine dernière. Même si faut pas déconner, on est quand même mi-juillet, y'en a qui se dorent la pilule à la plage, des qui restent chez eux payés à rien foutre parce qu'ils n'ont pas de mission, j'en passe et des meilleures, vous allez pas critiquer les presque honnêtes gens qui bossent.

Donc lundi dernier, arrivée de Lilly, une amie de Paris, pour un stage tellement fumeux qu'il renvoie le smog anglais se cacher. Elle squatte jusqu'à fin août au Japon, donc en attendant je lui fait découvrir un peu le pays. Enfin Tôkyô, parce que le pays ça fait grand et cher.

Oui, c'est ça, Lilly.

Indépendamment de ça, je suis allé à un festival curieux, je sais plus trop quel jour exactement, dans un petit temple, le Kôgenji. Je ne sais pas du tout à quelle occasion cet évènement a lieu, mais ça a l'air d'être un truc assez général, puisque j'ai retrouvé les espèces de fleurs-citrouilles que vous pourrez apercevoir sur quelques photos un peu partout dans Tokyo à la même période.

Un petit aperçu des festivités.

C'était donc plutôt sympa, avec une espèce de spectacle ou un gars avec un balai sur la gueule s'en servait pour faire peur aux gens, puis comme guitare électrique, et enfin se mettait en pantacourt en bondissant comme un autiste. Vraiment bizarre mais l'accompagnement musical était vraiment bien. Désolé JB mais la vidéo est trop volumineuse, je te la montrerai en août.

Quand tu vois ça tu te dis que tu dois le suivre, parce que c'est le genre de mec qui va mettre l'ambiance.

Enfin, pour finir, le gros morceau. Ce week-end, ou plutôt dans la nuit de vendredi soir, nous prîmes notre courage à deux mains et sommes allés affronter le Mont Fuji. J'en profite d'ailleurs pour signaler qu'en japonais, on dit "Fuji san" et pas "Fuji yama", qui résulte d'une erreur de lecture du kanji de la montagne.

Quelques chiffres :
- Départ de la rez à 16h45 vendredi, direction Shinjuku puis le mont Fuji.
- Début de l'ascension, 2305m, 21h, en gros.
- Arrivée au sommet, 3776m en théorie pour le plus haut point, mais la station doit plutôt être vers 3600 ou 3700 m je suppose. Arrivée à 2h30 du mat', en gros.
- Lever du soleil vers 4h45.
- Début de la descente vers 6h du mat'.
- Retour à la 5ème station à 10h.
- Retour chez nous à 15h samedi.

Donc non seulement nuit blanche, mais en plus pas loin de 10h de marche.

Détail intéressant, il fait froid, en haut du mont Fuji. Et quand je dis "froid", je pense "très très froid". Wikipédia me dit que les moyennes mensuelles en août oscillent entre +8°C et -18°C. A mon avis, nous on avait facilement un bon zéro, minimum. Entre JL qui a limite fait un malaise, moi qui tremblais comme une feuille et Zelda qui n'arrivait pas à se réchauffer, ça sentait l'échec. Enfin, j'ose croire qu'un des 60 militaires sortis de nulle part nous aurait aidés en cas de pépin.

Otages des FARC...

Donc montée plutôt sympa et pas si dure que ça d'un point de vue technique, juste horriblement longue et assez mal foutue. Ca commence par exemple par de grandes volées de marches. Sympa comme tout pour casser les jambes. Mais j'ai bien aimé le fait de monter de nuit, c'est vraiment marrant parce qu'on ne voit rien du tout (normal), qu'on n'a aucune idée du paysage ni rien, et que c'est le lendemain, pendant la descente, qu'on le découvre...

... et c'est beau.

Parlons-en de la descente. Facile, du terrain mou, qui glisse tout seul. Facile, ça fait des gentils zig-zags jusqu'en bas. Mais pendant 4h, franchement... on se fait chier... même si le paysage est somptueux, on s'emmerde, on n'a qu'une seule envie, c'est d'être en bas, et on se rend compte que monter de nuit c'est bien, mais qu'on n'a aucune notion des distances, et du coup ce qu'on pense avoir fait en 10 min, bah on se rend compte que ça prend une heure. Mais comme t'es claqué, bah c'est insupportable. Mais heureusement, c'est joli, et autant le haut du Fuji est volcanique et donc rocheux, autant le bas est très verdoyant et méditerranéen. Etrange.

En tout cas, nous prîmes de jolies photos, plein, comme vous pourrez le constater en galerie, ça se recoupe un peu entre celles de Julien et les miennes, mais là maintenant tout de suite ça me saoûle de trier donc voilà. Pour simplifier, moi c'est plus les photos de paysage, et Julien les photos de nuit et du lever du soleil.

Lever de soleil magnifique d'ailleurs, et qui réchauffait bien les p'tits os congelés.

Enfin bon, tout ça pour dire que nous l'avons fait, mais ne le referons pas de sitôt, que les photos sont dans la galerie, et que j'ai enfin trouvé un clip de la daube immonde à laquelle j'ai droit tous les midis depuis 2 mois à la cantine. Bien évidemment, je vous le mets en lien, c'est ce truc, là, Berryz, et vous dis à la semaine prochaine pour des "sayônara party", une expo, et au moins un feu d'artifice. D'la balle mec.

Yatta ! (littéralement : "je l'ai fait")

Et dernière question, existentielle bien sûr : quatre japonais employés d'une station-service en train de s'acharner sur le pare-brise d'une voiture en écoutant "Uptown Girl" de Billy Joel, est-ce cliché ? Pour ma part j'ai voté oui et ai explosé de rire en les voyant. J'ai des joies simples. Pour la peine je vais réécouter Caramell Dansen, pour me calmer. Oui, ce post a été intégralement écrit en écoutant des pourritures musicales, et alors ?

dimanche 6 juillet 2008