mercredi 27 juin 2007

"Rocky Horror Picture Show" addict

Les lèvres sont vraiment un truc qui me fait... craquer. (Désolé)


Vendredi 22, on est allés voir le "Rocky Horror Picture Show" au Studio Galande.
Je cède (un peu) à la pression extérieure et j'en parle. Et pis comme ça je fous une grosse paire de lèvres en haut du blog.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore le concept, c'est comme au cinéma, mais avec des gens devant l'écran qui rejouent le film et balancent des blagues pourries qui généralement anticipent des répliques du film. Exemple, avant "Burning in the fireplace" dans une des chansons, dire "Où est le Père Noël ?"

C'était complètement n'imp'. J'ai bien envie mais bien la flemme de tout raconter, alors Jérémy, nègre chéri, dépêche-toi de nous pondre un bel article. Et JB de m'envoyer les photos.

Et Rémi, t'as quand même une réponse de ma part dans les commentaires du post sur "Ninja The Final Duel" (mais quel film mes aïeux, quel film !)

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EDIT
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Je suis un esprit faible. Il a suffi que l'on me reproche de n'avoir pas été prolixe pour que cela me démange de raconter plus la soirée. Et de mettre des photos moches pour me venger, car comme JB et moi nous plaisons à le dire "Je suis une ordure et j'aime ça." Je tiens aussi à préciser que tout personnage ou évènement ressemblant à un quelconque personnage ou évènement ayant existé serait le fruit d'une coïncidence parfaitement involontaire. Pour les messages d'insultes, envoyez-donc ça sur ma boîte Hotmail, vous serez gentils.

Cet article a été entièrement rédigé par un esprit complètement drogué, écoutant en boucle la BO du RHPS (on va abréger) et l'album "Bat Out Of Hell", de Meat Loaf, histoire de varier (ou pas).

Le synopsis du "Rocky Horror..." : Deux jeunes fiancés, Brad Majors et Janet Weiss (si t'as crié devant ton PC, tu peux retourner au Studio Galande dans deux semaines) sont en route pour rendre visite à leur ancien prof et ami, le Dr. Everett V. Scott. En chemin, un de leurs pneus éclate, et ils trouvent refuge dans une étrange bâtisse en pleine effervescence. Le maître des lieux, le Dr. Frank'n'Furter, organise en effet une petite sauterie pour fêter un grand évènement : il a en effet réussi à "faire un bébé tout seul", ou plutôt un culturiste tout seul, le dénommé Rocky. Le Dr. Frank'n'Furter, de moeurs plutôt libres, va bientôt faire sombrer Brad & Janet (Wohohoho hohoho...) dans la luxure, les corsets et les portes-jarretelles. Au milieu de tout ça on aprrendra entre autres que ce bon Frank et ses bras droits Riff Raff et Magenta sont en fait des extraterrestres venus de la planète Transsylvania, dans la galaxie de Transsexual. Tout un programme donc.
Petite précision : le film est une comédie musicale et toutes les chansons sont géniales. Janet Weiss est jouée par Susan Sarandon et Frank'n'Furter par Tim Curry.

La soirée : l'idée est donc qu'une troupe d'acteurs propose un spectacle interactif en même temps que le film. Pas question donc de faire très attention au film, et ce n'est de toute façon pas possible. Au menu, de l'humour gras, genre dégoulinant qui tache, des gags visuels, des répliques du film parodiées, des chorés avec toute la salle, des projections de riz et d'eau mais pas vers l'écran ("Sinon j'encule !" a dit Frank, et croyez-moi, vous n'avez pas envie - sauf que vous y aurez droit quand même), et, le film étant ce qu'il est, des faux viols partout dans la salle.
A l'entrée, nous sommes accueillis par Janet et Magenta. Déjà, ça commence à charrier. JB rigole bêtement. Il est heureux. On se retrouve à ce qui doit clairement être les meilleures places : deuxième rang, au centre.

Un gant Mappa, Magenta (Rhaaaaaaaa), Riff Raff et Janet. Gnéhé.

Après un très succint discours (scours) d'introduction (oooooh...) nous demandant principalement de ne plus réfléchir et juste d'encaisser la quantité de n'importe quoi que l'on va se manger pendant une heure et demie, le film démarre en fanfare.

"Brad, je suis ton père..." "Nooooon..." Oui, il n'y a aucun rapport avec le film. Ca ne les a pas arrêtés.

Les fameuses lèvres apparaissent à l'écran, commencent (et nous avec) à chanter "Science Fiction Double Feature", que j'écoute en ce moment même, et les acteurs sont partis - en roue libre. Ca commence à charrier sur les noms au générique, entre autres. Dès la fin de cette séquence, c'est le premier mariage, donc les projections de riz commencent, les blagues continuent, tout le monde est déjà mort de rire, les acteurs sont heureux, la soirée est bien partie. Puis, après la panne de voiture des héros, et un panneau "Brad suce des boucs - j'ai des preuves" au-dessus de la tête de Mr. Majors ("Asshole !" devions nous chanter), il pleut. D'où projections de flotte dans la sal(l)e. Les chansons s'enchaînent, les répliques connes, tout ça tout ça.

Des héros qui n'ont froid ni aux yeux ni au reste.

Puis on arrive à Time Warp. Une des meilleures chansons du film, ou tout du moins des plus entraînantes. Alors là, c'est tout le monde debout et c'est parti pour une choré de folie ! Tout le monde debout, danse comme il peut sans se gaufrer et regrette d'avoir amené du matos car le piétine, etc. Enorme. Brad dit une connerie, et le film reprend avec "Sweet Transvestite". Ca donne ça :

L'important c'est de se foutre du regard des autres. Et allez, tous en choeur : "I'm just a sweet transvestite, from Transsexual Transsylvania !"

Bon, ça s'accélère, on continue dans les vannes, tantôt politiques car l'ombre des Présidentielles et des Législatives n'est pas loin, tantôt juste grasses et gratuites (c'est les soldes, mangez-en !). Je vais abréger un peu, mais pour résumer, plus le film continue, plus on voit de gens peu vêtus et de choses étranges se produire. Dont quelques-unes qui ne nous ont Dieu merci pas été infligées ce soir-là, mais qui d'après les photos que j'ai vues sont bien moches. Pour finir, nous avons été un petit nombre, enfin 6 quoi, JB, Romain, Rémi, Jérémy, un autre gars et moi à aller boire un coup avec une partie de la troupe. Assez bref, mais fort sympathique. De quoi fidéliser la clientèle assurément. Puis le retour un peu galère jusqu'à Robinson. Retour à la casa à 5h du mat' quand même. Je finirai cette partie sur cette simple photo :

"Shalalalala ain't no criiiiime..."

Et maintenant, les dossiers (hin hin hin) : en vrac et en vitesse : je me suis fait charrier par Magenta dès l'entrée à cause d'une quantité de flotte trop excessive (1,5 L). Cela dit, j'ai oublié de te rebalancer le surplus dans la tête, Romain. Nous y remédierons. JB a fait un éléphant magnifique. Romain s'est fait désaper sur scène alors qu'il portait un calbute troué (Blam dans ta gueule).

Romain était à droite (photo non contractuelle)... plutôt pas mal... Avant la giclée de flotte sur le calbute. (J'dis ça j'dis rien...)

D'aucuns ont prétendu que l'on m'aurait vu dans une situation similaire.

Le voisin de JB a été choisi pour faire Rocky. Il a eu l'air con pendant tout le film. Encore heureux qu'il ait su se tenir, sinon ç'aurait pu être ça :

J'avais annoncé une photo moche. J'ai pire.

Bref, on a été malmenés, on s'en est vraiment pris plein la gueule, mais malgré tout, on en redemande. On doit être fous. Ou alors on adore juste le film. Toujours est-il que cette expérience ma foi fort intéressante gagnera clairement à être renouvelée. Et mes condoléances à toute personne dont les révélations montrées ou évoquées ici causeraient la mort sociale.

Dernière chose : des passants auraient selon certaines sources obscures vu deux chevelus uriner contre l'Ecole des Mines. On évoque la thèse de l'acte symbolique.

Moi je trouve que ç'a quelque chose de surréaliste. Pas vous ? (Magentaaaaaaaa)

Les photos proviennent du site des Irrational Masters, merci de leur demander la permission avant de les réutiliser.

jeudi 21 juin 2007

Ninja the final nawak

Ite missa est. Amen.

Vous allez me dire que je ne regarde que des films pourris. Pas faux. J'en regarde plein. Je ne vais pas dire que je vais vous présenter mon nouvel ami Robert Taï, ça aurait un air de déjà-vu. Non, rien de tout ça. Je vais vous parler d'un film qui, au niveau des nanars de ninja, réalise le Grand Chelem. Il réalise toute les figures imposées pour obtenir un nanar de qualité. Je tiens néanmoins à préciser avant toute chose que le film se tient presque, du moins au niveau des combats, qui sont très honorables. Ca c'est le bon point du film. Enfin, quand on juge un film de façon normale. Abordons le point de vue nanar.

Mesdames et messieurs, le scénario !

Robert Taï est un bon chorégraphe de combat. Alors pourquoi se prendre la tête avec un scénario ? A la place, tu mets de la tatane et le spectateur ne se rend (presque) pas compte qu'il n'y a pas de scénario. D'où l'image ci-dessus, qui résume tout : en gros, un ninja se met en tête de tuer le grand prêtre du temple Shaolin. Il rate son attentat et se fait hara-kiri (voir l'image). Alors là, y'a tous ses potes ninja du Japon qui, à cause des problèmes de communication de l'époque, vont se dire que c'est une traîtrise et qu'il a été lâchement assassiné, et que par voie de conséquence il faut aller buter tous les Shaolin. Et au milieu de tout ce vide, on a un héros (le charisme était en option) et son fidèle sidekick comique (son "faire-valoir", comme en dit chez nous, au charisme tout aussi optionnel) qui sont envoyés là-bas pour on ne sait quelle raison. Forcément, le héros va tomber sur les méchants ninja et tout ce beau monde va se taper. Vous voyez, ça reste compréhensible...

A noter qu'il semblerait que le héros soit allé chercher un gros bouquin à Shaolin, soit les préceptes du bouddhisme, soit le manuel "Les arts martiaux shaolin pour les nuls", les avis étant divisés entre Romain, JB et moi. En même temps on s'en fout, c'est pas comme si le scénar était important.


Bon, alors, ingrédient #1 - les techniques ninja nanar.
Alors là, ça envoie du gros. Les 10 premières minutes de film nous montrent Shang Chen, le grand méchant qui passe tout le film en short et à éclater de rire comme seul un grand méchant sait le faire. Et comme on a affaire à des ninja, on va vendre son produit ! Voici venus les Ninja Eleme(n)ts !


Un très beau "fist", mais n'est pas Chuck Norris qui veut...

Briser de la glace fondue (regardez les flaques) est aussi une technique ninja.

"Miaow" ? Oui, ils font "Miaow" quand ils attaquent...

La "Water Spider Assault Unit". Moi je dis respect. Et vous avez pas vus pagayer les ninja qu'elles ont sur le dos avec leurs sabres pour avancer. Ce qui est inutile puisque tout ça vole. Respect, je vous dis.


AHHAhahahHAHAHahH mes ninja sont les plus forts !

Bon, je vous en passe quelques unes, comme le "Ninja Light Skill", le "Ninja Heaven Death Wish Blade", la "Rock Climbing Formation" et la "Hell Under Earth Manoeuvre". Bref, voilà un film qui s'offre un démarrage plein tubes dans le n'importe quoi, ce qui va bien évidemment se confirmer tout de suite après.

En effet, notre héros passe un test censé prouver qu'il est digne d'aller à Shaolin pour taper la discute (ça va pas être facile Ahahha) et ramener le gros bouquin, là. Donc, qui dit épreuve, dit nécessairement tatane, et donc on lui fait combattre...

...des ninja nazis ! Le monde est petit, c'est fou quand même...


Notre héros réussit donc ce test, de la façon la plus minable qui soit, à savoir en se faisant latter la tronche, puis en marchant sur les têtes de ses adversaires, et là on lui dit qu'il a réussi. Moi j'ai renoncé à comprendre. Notre sidekick, fou de joie, applaudit avec ses pieds. Météo télespectateur prévoit un soleil radieux pour la prochaine heure et demie.


Bon, alors ensuite y'a les ninja qui attaquent les Shaolin de nuit, parce que ce sont des fourbes après tout, mais comme on ne distingue rien à l'écran, ça dure pas trop longtemps et dorénavant on n'attaquera plus que de jour, parce qu'on est des hommes, des vrais. Enfin, des enturbannés quoi. L'embryon qui sert de scénar se permet même des ellipses, et nous retrouvons subséquemment nos héros en train de méditer devant l'entrée du temple de Shaolin, fermé à cause de l'attaque ninja (ce que nos héros ne savent pas et qui va déclencher au moins 4 bastons dans le quart d'heure suivant). Il y a aussi des moines en robes safran qui font la danse de la pluie devant les portes. Pour le fun. C'est l'ingrédient #2 - le quota export.

"We're from California, USA" (sic).

En gros, les moines ricains vont se taper avec le héros à cause d'un quiproquo, les premiers voulant savoir pourquoi le monastère est fermé et le second n'en ayant aucune idée. Pensant que le héros ment, les beach boys attaquent. C'est le moment de vous révéler le visage d'Alexander Lou, notre héros (je sais plus quel nom il a dans le film, mais c'est un truc du style Wang Chen Chou).

Recherche charisme désespérément.

Bref, les gens se tapent, et au milieu de leur baston arrivent des ninja et deux "villageois", un homme et une femme. Ce qu'il advient de l'homme nul ne le sait et le réalisateur s'en fout, il n'a pas de poitrine, ça ne fait pas vendre. La femme tombe dans les vapes, les ninja se barrent, les sidekick commencent à faire des blagues vaseuses, et après cinq minutes où le héros emmène la donzelle chez lui pour la soigner, il y a une attaque ninja. Mais forcément, là, on place l'ingrédient #3 - les plans nichons. Ou en l'occurence, carrément une scène de cinq minutes avec la fille qui se bat nue contre les ninja.

Et dire que ça fait 3 minutes qu'elle est dans le film, et que dans 3 minutes, elle se fait décapiter par le "Iron Tiger Conquers The Forest" Elemet (je ne m'en lasse pas)...

Donc. Passée cette baston, et en oubliant délibérément quelques rebondissements et autres combats insensés pour ne pas trop traîner, la fille se fait attaquer dans la forêt et décapiter. Shang Chen rit. Beaucoup d'ailleurs. Ce comique de répétition est l'ingrédient #4 - le méchant charismatique. En short. On y reviendra.

C'est un ninja noir, en provenance de Harlem, qui découvre le corps. Il a trop la classe, un accent pas possible à mourir de rire, et en plus il fait des rimes. En effet, trouvant le corps décapité, il le brûle. Plus ou moins logique pour un bouddhiste. Mais le héros arrive et lui dit qu'il l'a assassinée. D'où tatane. Et, en plein milieu, le "Black son of a bitch" (et oui !) lui sort ceci :

"She's ash, so don't give me this trash !"... Edifiant, non ?

Bon, des ninja arrivent, ça se tape, et on passe par magie à la scène suivante. Le moine noir est sur la plage, se fait prendre au piège de la, je vous le donne en mille, "Hell under Earth Manoeuvre".

Forcément, vu comme ils sont cachés, tout le monde se ferait avoir...

Donc notre moine noir va tous les tuer, parce qu'il n'est pas une mauviette, avant de succomber sous les coups du grand méchant lui-même, parce qu'il n'est pas le héros. Shang Chen, fou de joie, fait des grands rires de méchant tout en se téléportant un peu partout dans le décor. Le spectateur aussi est mort de rire, comme quoi le comique de répétition peut, utilisé à bon escient, porter ses fruits. Pour la suite du scénar, basiquement, il ne reste que la confrontation finale. Pour bien annihiler l'ennemi surpuissant, tu prends 9 "héros", tu les divises en 3 équipes de 3, parce qu'un héros c'est juste un bourrin, pas un stratège, et tu les fais se confronter aux 3 "Elemet" pas encore exploités : le "Ninja Light Skill", le "Okinawan Thunder Fist" et le meilleur pour la fin, la "Water Spider Assault Unit".

1 sidekick + 1 sidekick = 1 blague homophobe pourrie.

Ce qui nous donne pêle-mêle des morts héroïques bien expédiées des seconds rôles et des figurants, des ingrédients #5 - les mannequins en mousse, des sidekick en veux-tu en voilà, des combats incompréhensibles, et un duel final merveilleux.

Et un grand méchant en short.

Précisons que le combat final est une pure merveille : de la baston complètement nawak, des gens qui bondissent partout avec une aisance plutôt aléatoire, des héros désarmés, une canne-épée (Oooh quelle arme de fourbe ! Ingrédient #6 - le méchant fourbe) , et un grand sacrifice pour vaincre le méchant chef des ninja, parce que forcément, après l'avoir entendu se marrer 1h30, on a envie qu'il la ferme. Notre héros se fait donc transpercer par la canne-épée du méchant avant de se jeter sur lui et l'entraîner dans la mort.

Ingrédient #7 - Inside the actor's studio, l'absence totale de talent.

Suite à ça, une simple scène avec le corps du héros rapatrié chez son maître, et le sidekick qui brandit le gros bouquin. 40 sec chrono, et c'est fini. Voilà l'ingrédient final, le #8 - la fin torchée.


Merci Robert, vraiment. Je t'aime.

Un excellent nanar donc, qui carbure à fond la caisse de bout en bout, enchaînant les combats sous des prétextes ridicules quand on en donne, les scènes hallucinantes de n'importe quoi, les personnages jetables (Qui a dit "La fille" ?), les acteurs qui ne savent pas jouer, ce qui ne les empêche pas d'en faire des caisses, bref, tout est bon dans le cochon peut-être, mais c'est surtout vrai pour ce film. Pas une seconde d'ennui. Pour une fois, la météo ne s'était pas trompée. Le spectateur est heureux, et moi j'ai fait un post super long, mais je me suis lâché sur les images, qui sont cette fois toutes de moi.

Et il joue du pipeau ! Quel talent ! Faites attention amis centraliens à ne pas finir grands maîtres ninja !

lundi 18 juin 2007

Episode 15 - Dans lequel on bute un chien

C'est un chien il traverse la route et y'a une voiture qui arrive et PAF le chien.







Oui, je m'ennuie, là maintenant tout de suite. Les posts intéressants sont juste plus bas, continuez à lire ! Ah, et non, je ne suis pas du tout désolé, non.

samedi 16 juin 2007

The Bernard Launois Experience

Au royaume du n'importenawak, il est moults Rois. J'ai envie de vous parler de mes deux nouveaux amis, Pascal Simon (et pas Sevran, merci), et Bernard Launois. Ils s'en sont allés il y a quelques jours rejoindre leurs potes Godfrey Ho, Joseph Lai, Thomas Tang, Steve Hawkes et le merveilleux John Balamos au panthéon des artistes maudits sans qui le monde serait plus terne.

Dans le monde très fermé du nawak, j'ai donc eu la confirmation qu'il fallait compter avec l'école française. Malgré les efforts désespérés des écoles asiatique - qui m'a récemment révélé des chefs d'oeuvre de films de vacances comme "La Rage des Ninja" (ceux l'ayant vu sans s'endormir comprendront ceux que je veux dire) - et américaine (Raaaaaaaaaaaaaaaaaah "Blood Freak", ton simple nom me fait oublier la vie de paumé désespéré que je mène en ce moment; sois béni, toi, Steve Hawkes et ta croisade anti-drogue !) - il faut compter avec le cinéma français. Pas le poussif cinéma actuel, non, le cinéma à message des années 70.

Après "Le Lac des Morts-Vivants", dans lequel des zombies nazis bouffent des paysans dans un village perdu dans un anus géographique quelque part en France, et dans lequel des donzelles jouent nues au basket avec un ballon de volley près du lac susnommé pour attirer le client, j'ai découvert "Devil Story - Il était une fois le Diable"...


Raaaaaah que du bonheur...


De quoi cela parle-t'il donc ? Bah justement, de beaucoup de choses, mais pas vraiment de Diable. Disons que le truc le plus surnaturel du film doit être le manque de talent global avec lequel il a été scénarisé, filmé et joué. Nous devons beaucoup à la famille Launois et à Pascal (j'appelle mes amis par leur prénom, oui). En effet, ce film complètement raté et par conséquent démesurément génial se paye le luxe d'être une entreprise familiale. Il y a donc des Launois à différents postes comme scénariste, directeur de la photographie, réalisateur, et le compositeur de la bande sonore doit être leur cousin consanguin. Le tout démontrant que le talent (ou en l'occurence son absence) est héréditaire.

Nous avons donc un tueur. Pascal Simon, donc. Puisse-t'il être béni cent fois. Ce tueur est un "monstre" au sens premier du terme. Plus clairement, il est très très moche.

On est d'accord, il est laid, non ?

Il tue des gens de passage dans sa région, comme des pauvres campeurs ou des gamins qui gambadent (et je déconne pas) dans les bois. Les images provenant de Nanarland et ceux-ci n'ayant pas mis d'image du gamin en question, je ne pourrai vous le montrer. Mais le choc est rude. Bref. Au milieu de tout ça, nos deux héros, un jeune couple dont un homme trop bien sapé totalement inutile, bref autant dire l'héroïne, arrivent dans la campagne environnante.

Nos deux stars... BWAHAHAHAHAHAHAHHA pardon.

Suite à consécutivement une attaque mystique d'un chat noir et une bonne grosse averse comme il en faut, nos jeunes nouveaux amis arrivent devant un grand hôtel inquiétant (ou pas) dont le portail s'ouvre tout seul, sur fond de toccate de Bach. Mais si, la musique de films d'horreur par excellence, trouvez-la, je suis sûr que vous la connaissez.

Le paysan dont on va parler dans le prochain paragraphe.

Accueillis par un génial paysan un peu bourru (et bourrin) mais au grand coeur, et sa grosse, ils s'entendent dire que - ô joie pour le télespectateur - il se passe des choses bizarres dans le coin. En effet, y'a pile-poil 100 ou 200 ans, un bateau anglais, nommé le Condor (c'est marrant, c'est pas anglais et c'est le nom de la boîte de production... y'a ptêt un lien à faire, mais j'vous en dis pas plus) s'est échoué près d'ici (merci les stockshots de films de pirates), et le paysage en a été complètement bouleversé. Vous m'en direz tant. Et comme par hasard, notre héroïne va se retrouver dans la merde. En même temps, elle est blonde et elle la cherche.

Cette nuit-là, pendant que le héros, lui, dort paisiblement dans la chambre d'hôtel du sommeil du juste ou tout du moins du mauvais acteur, l'héroïne entend un cheval, dehors. Ca lui fait peur. Pourquoi pas ? Mais, effrayée par cet "animal du diable", comme l'appelle affectueusement le paysan, elle SORT de la chambre. Parlez-moi d'une conne...

Steak haché... *kof kof* pardon... j'recommencerai plus.

Et là, c'est le réel décollage du film, vers un 7e ciel nanar, un nirvana hallucinatoire poussant le téléspectateur avide de sensations vers l'extase. Car l'héroïne va au cimetière. Comme ça, pour le fun. Elle y retrouve Pascal et sa mère, en train d'enterrer un cadavre. Alors eux ils sont pas contents, et ils décident de l'enterrer aussi. On a donc une héroïne mal barrée. Mais sur ces entrefaîtes et ses quatre sabots arrive le cheval, qui fait des aller-retours devant l'entrée du cimetière, comme mû par quelque appat hors-champ. Alors Paco, il est pas content, et il va faire fuir le cheval. Mais juste avant, le cheval est allé "invoquer" le bateau anglais, qui sort de la falaise (enfin, d'un tas de terre), et libère de ses entrailles... UNE MOMIE ! Et ouais, il revenait d'Egypte le "Condor" quand même, alors forcément...

Reprenons. Le monstre se fait latter la gueule par le cheval et exploser la moitié du crâne, tombe et explose au passage le mur du cimetière, dont les moëllons vont écraser partiellement sa mère. Notre héroïne peut alors se libérer mais NON, car la mère s'agrippe à elle ! Notre héroïne, trop faible pour libérer sa jambe ou enlever sa botte jaune, décide plutôt d'arracher la grille du cimetière et de planter la mère avec. Normal quoi. Mais là, la momie arrive ! Elle veut récupérer le cadavre qu'enterraient Pascal et sa mère au début du bordel général /de la scène. Lequel cadavre, que nous appellerons The Bride pour instiller un peu de clarté dans un film approximativxsme, enfin flou, est joué par l'héroïne. Voilà qui ne facilite pas la tâche d'un spectateur tâchant de démêler l'intrigue. La momie et The Bride retournent vers la sécurité de leur couvercle de sarcophage et du Condor, et l'héroïne leur échappe je ne sais comment.

Une héroïne toujours plus loin dans les emmerdes...

Et pendant ce temps-là, Bernard nous gratifie d'une scène merveilleuse complètement gratuite de violence et d'acteur en roue libre, dans laquelle le paysan cherche à "buter euhc't'animal du diable !". On a donc un paysan en train de tirer à blanc n'importe comment dans un champ sur un cheval qui n'est pas là, puisque devant le cimetière ou en train de réveiller une momie, le tout étant filmé aléatoirement de jour et de nuit. Aaaaah la magie du cinéma.

Bon, après, ça se finit en apothéose évidemment, y'a le bateau qui fait BOOM parce que y'avait des barils marqués "Powder" juste à côté et que l'héroïne avait le fusil à pompe du paysan qui a finalement réussi ou pas à dégommer le cheval, le monstre était pas mort mais on le retue en lui mettant le feu après l'avoir écrasé en voiture (Attention, scène au réalisme époustouflant), l'héroïne se réveille, ce n'était qu'un rêve sauf que non, son mari n'est pas là parce qu'il n'est pas là, y'a un chat noir qui miaule, l'héroïne se fait avaler par le gazon près de là où il y avait le bateau, et de nouveaux paumés aux coupes de cheveux scandaleusement 70's arrivent à l'hôtel, accueillis par le paysan et sa grosse sur un magnifique "Encore des égarés, Louise ?" qui conclut le film.



C'est donc totalement n'imp'. Si vous avez compris ce post, vous êtes prêts à voir le film. Je me suis permis de tout raconter puisque peu de personnes le regarderont je pense, mais bon, il fallait que ce soit dit. Les images proviennent de Nanarland.com, une source d'inspiration inépuisable. Sur ces bonnes paroles, je vais retourner attendre que le temps se passe, et ne vous laisserai que ceci pour vous mettre en joie - une vidéo très connue où Bill Clinton et Boris Eltsine se payent un fou rire énorme en pleine conférence de presse. Ah, c'était le bon temps.

vendredi 8 juin 2007

JAPAN - UPLOAD 33% Bis

Parce que vous ne le verrez jamais comme ça, et moi non plus...


Bien, bien.

Un pas capital dans mon émigration programmée a été franchi. En effet, j'ai renvoyé plein de papiers avec des petits pictogrammes au Japon (pour la modique somme de 2,30 €, même que). Mais ce n'est pas tout. En effet ces papiers vont me permettre tout d'abord de ne pas galérer pour avoir un visa, chose ma foi fort appréciable, mais aussi d'avoir effectivement une piaule dans la Rez du campus.


Pas ma piaule...


Mais ce n'est décidément pas tout ! En effet, comme dit dans le post d'hier, Antoine a réservé nos billets. Donc nous prendrons place à bord des vols 307 puis 5 de British Airways, respectivement avant et après l'escale à Heathrow, un des aéroports de Londres.

Départ donc le mardi 11 septembre 2007 à 10h50 de Roissy, escale de 11h15 à 13h45 à Heathrow et arrivée le mercredi 12 septembre à 9h15 à Narita, un des aéroports de Tokyo.
Un retour est prévu en février, avec départ le lundi 11 février à 11h00 de Narita, et arrivée à 18h25 ce même jour à Roissy, toujours avec British Airways, toujours avec escale à Heathrow, et par les vols 6 et 318 respectivement.


Pas mon avion...


Et enfin, je tenais à vous donner un avant-goût de moi au Japon. Changez le visage sur la photo ci-dessus et ce sera (peut-être) représentatif. N'a-t'il pas l'air heureux, ce quasi Grishka Bogdanov ?

Je content. Enfin, lui, mais je aussi. Bientôt. Ou pas. Et j'ai pas la gueule d'un Bogdanov.


Un dernier détail. Pour tous ceux que ça intéresse, le prix du billet A/R a été de 686,12 €. Et un euro équivaut aujourd'hui à 162.4550 yens. Du moins il y a un quart d'heure.


Et à part ça, le stage se déroule toujours, sans hauts ni bas. Je vous laisse méditer là-dessus.

jeudi 7 juin 2007

JAPAN - UPLOAD 33 %

Là normalement y'a une image qui n'apporte rien à part de la couleur, mais Blogger me lance un bX-dwurj8 des plus méprisants, alors je réessaierai plus tard...
Et bah la voilà l'image...


J'écrirai, demain ou après demain, ça dépend du temps qu'on me laisse entre la sortie du boulot et le barboc chez un pote, un post détaillant un peu plus précisément les horaires des vols qu'Antoine a choisis pour nous - "Rendons à Cesar ce qui est à Cesar", quand même.

Bref, ça se précise les amis, ça se précise...

mercredi 6 juin 2007

Si t'es fier d'être un mauvais tape ton voisin...

Le bac approche, c'est officiel, la trombine de lycéens bossant 10h par jour apparaissant en permanence sur toutes les chaînes de télévision et leurs voix à la radio. Vous je sais pas, mais moi ça me gave. Mais ça fait gamberger. Grosse erreur.

En effet, je me suis pris à jeter un regard ému (toujours ému, toujours, sinon c'est pas bon, ça, coco) sur mes études. Indépendamment du grand vide centralien, je me suis rendu compte d'un détail horrible. Les programmes sont horriblement mal fichus.

Après 6 ans d'espagnol, je ne sais toujours pas épeler un mot. Je ne connais pas le nom des lettres. Fou, non ? C'est ce qu'on devrait apprendre en premier dans toutes les langues, comme ç'a été le cas pour l'anglais ou le français, et, dans les limites du comparable, pour le japonais. Mais là non. Je veux dire, j'ai découvert que le "ñ" ou le "ll" étaient des lettres à part dans l'alphabet espagnol en ne réussissant pas à trouver des mots dans le dictionnaire. Quelque part, c'est profondément anormal. Ou alors c'est juste la faute de ma prof d'espagnol de 4ème.

Je me consolerai en me disant que de toute façon je ne devrais pas recourir à l'espagnol dans les prochaines années de ma vie, sauf si l'avion pour le Japon est détourné sur Cuba pour une raison obscure impliquant la date du 11 septembre et un Fidel Castro en survêtement (faut pas le dire, mais il fait son jogging avec Sarko, en fait...).

Ah oui, un dernier truc. Y'a aucun rapport entre le titre du post et son contenu. C'est ballot, non ? Et pis de toute façon, j'm'en fous, moi je sais dire "Allons à la plage, monsieur Renard !", c'est "Vamos a la playa, señor Zorro !".

lundi 4 juin 2007

La toute puissance de la chanson française...

Vous êtes vous déjà demandé ce qui naîtrait de la rencontre difficilement concevable entre Sim et un xylophone ? Moi pas. Grâce à Jean-Baptiste, j'ai eu un aperçu du résultat sans passer par l'inhibition de la douleur qu'aurait pu provoquer une réflexion sur ce concept.

C'est donc hautement réjoui que je vous demande d'aller admirer le miracle Michel Farinet. Chapeaux bas mesdames et messieurs devant un artiste accompli, qui nous fait comprendre pourquoi il y a des choses dont on peut ne pas être fier, comme la chanson francophone. Par contre, on peut être fier de la chanson indienne, voire même de la musique orientale en général.

Ces deux liens sont pour toi JB, je sais comme tu les aimes. Et on reprend tous en coeur ! "Tunak Tunak Tun Tunak Tunak Tun Tunak Tunak Tun Dadada !"

PS : Tu vois Romain, "La Bête", finalement, c'est complètement un chef-d'oeuvre !