samedi 16 juin 2007

The Bernard Launois Experience

Au royaume du n'importenawak, il est moults Rois. J'ai envie de vous parler de mes deux nouveaux amis, Pascal Simon (et pas Sevran, merci), et Bernard Launois. Ils s'en sont allés il y a quelques jours rejoindre leurs potes Godfrey Ho, Joseph Lai, Thomas Tang, Steve Hawkes et le merveilleux John Balamos au panthéon des artistes maudits sans qui le monde serait plus terne.

Dans le monde très fermé du nawak, j'ai donc eu la confirmation qu'il fallait compter avec l'école française. Malgré les efforts désespérés des écoles asiatique - qui m'a récemment révélé des chefs d'oeuvre de films de vacances comme "La Rage des Ninja" (ceux l'ayant vu sans s'endormir comprendront ceux que je veux dire) - et américaine (Raaaaaaaaaaaaaaaaaah "Blood Freak", ton simple nom me fait oublier la vie de paumé désespéré que je mène en ce moment; sois béni, toi, Steve Hawkes et ta croisade anti-drogue !) - il faut compter avec le cinéma français. Pas le poussif cinéma actuel, non, le cinéma à message des années 70.

Après "Le Lac des Morts-Vivants", dans lequel des zombies nazis bouffent des paysans dans un village perdu dans un anus géographique quelque part en France, et dans lequel des donzelles jouent nues au basket avec un ballon de volley près du lac susnommé pour attirer le client, j'ai découvert "Devil Story - Il était une fois le Diable"...


Raaaaaah que du bonheur...


De quoi cela parle-t'il donc ? Bah justement, de beaucoup de choses, mais pas vraiment de Diable. Disons que le truc le plus surnaturel du film doit être le manque de talent global avec lequel il a été scénarisé, filmé et joué. Nous devons beaucoup à la famille Launois et à Pascal (j'appelle mes amis par leur prénom, oui). En effet, ce film complètement raté et par conséquent démesurément génial se paye le luxe d'être une entreprise familiale. Il y a donc des Launois à différents postes comme scénariste, directeur de la photographie, réalisateur, et le compositeur de la bande sonore doit être leur cousin consanguin. Le tout démontrant que le talent (ou en l'occurence son absence) est héréditaire.

Nous avons donc un tueur. Pascal Simon, donc. Puisse-t'il être béni cent fois. Ce tueur est un "monstre" au sens premier du terme. Plus clairement, il est très très moche.

On est d'accord, il est laid, non ?

Il tue des gens de passage dans sa région, comme des pauvres campeurs ou des gamins qui gambadent (et je déconne pas) dans les bois. Les images provenant de Nanarland et ceux-ci n'ayant pas mis d'image du gamin en question, je ne pourrai vous le montrer. Mais le choc est rude. Bref. Au milieu de tout ça, nos deux héros, un jeune couple dont un homme trop bien sapé totalement inutile, bref autant dire l'héroïne, arrivent dans la campagne environnante.

Nos deux stars... BWAHAHAHAHAHAHAHHA pardon.

Suite à consécutivement une attaque mystique d'un chat noir et une bonne grosse averse comme il en faut, nos jeunes nouveaux amis arrivent devant un grand hôtel inquiétant (ou pas) dont le portail s'ouvre tout seul, sur fond de toccate de Bach. Mais si, la musique de films d'horreur par excellence, trouvez-la, je suis sûr que vous la connaissez.

Le paysan dont on va parler dans le prochain paragraphe.

Accueillis par un génial paysan un peu bourru (et bourrin) mais au grand coeur, et sa grosse, ils s'entendent dire que - ô joie pour le télespectateur - il se passe des choses bizarres dans le coin. En effet, y'a pile-poil 100 ou 200 ans, un bateau anglais, nommé le Condor (c'est marrant, c'est pas anglais et c'est le nom de la boîte de production... y'a ptêt un lien à faire, mais j'vous en dis pas plus) s'est échoué près d'ici (merci les stockshots de films de pirates), et le paysage en a été complètement bouleversé. Vous m'en direz tant. Et comme par hasard, notre héroïne va se retrouver dans la merde. En même temps, elle est blonde et elle la cherche.

Cette nuit-là, pendant que le héros, lui, dort paisiblement dans la chambre d'hôtel du sommeil du juste ou tout du moins du mauvais acteur, l'héroïne entend un cheval, dehors. Ca lui fait peur. Pourquoi pas ? Mais, effrayée par cet "animal du diable", comme l'appelle affectueusement le paysan, elle SORT de la chambre. Parlez-moi d'une conne...

Steak haché... *kof kof* pardon... j'recommencerai plus.

Et là, c'est le réel décollage du film, vers un 7e ciel nanar, un nirvana hallucinatoire poussant le téléspectateur avide de sensations vers l'extase. Car l'héroïne va au cimetière. Comme ça, pour le fun. Elle y retrouve Pascal et sa mère, en train d'enterrer un cadavre. Alors eux ils sont pas contents, et ils décident de l'enterrer aussi. On a donc une héroïne mal barrée. Mais sur ces entrefaîtes et ses quatre sabots arrive le cheval, qui fait des aller-retours devant l'entrée du cimetière, comme mû par quelque appat hors-champ. Alors Paco, il est pas content, et il va faire fuir le cheval. Mais juste avant, le cheval est allé "invoquer" le bateau anglais, qui sort de la falaise (enfin, d'un tas de terre), et libère de ses entrailles... UNE MOMIE ! Et ouais, il revenait d'Egypte le "Condor" quand même, alors forcément...

Reprenons. Le monstre se fait latter la gueule par le cheval et exploser la moitié du crâne, tombe et explose au passage le mur du cimetière, dont les moëllons vont écraser partiellement sa mère. Notre héroïne peut alors se libérer mais NON, car la mère s'agrippe à elle ! Notre héroïne, trop faible pour libérer sa jambe ou enlever sa botte jaune, décide plutôt d'arracher la grille du cimetière et de planter la mère avec. Normal quoi. Mais là, la momie arrive ! Elle veut récupérer le cadavre qu'enterraient Pascal et sa mère au début du bordel général /de la scène. Lequel cadavre, que nous appellerons The Bride pour instiller un peu de clarté dans un film approximativxsme, enfin flou, est joué par l'héroïne. Voilà qui ne facilite pas la tâche d'un spectateur tâchant de démêler l'intrigue. La momie et The Bride retournent vers la sécurité de leur couvercle de sarcophage et du Condor, et l'héroïne leur échappe je ne sais comment.

Une héroïne toujours plus loin dans les emmerdes...

Et pendant ce temps-là, Bernard nous gratifie d'une scène merveilleuse complètement gratuite de violence et d'acteur en roue libre, dans laquelle le paysan cherche à "buter euhc't'animal du diable !". On a donc un paysan en train de tirer à blanc n'importe comment dans un champ sur un cheval qui n'est pas là, puisque devant le cimetière ou en train de réveiller une momie, le tout étant filmé aléatoirement de jour et de nuit. Aaaaah la magie du cinéma.

Bon, après, ça se finit en apothéose évidemment, y'a le bateau qui fait BOOM parce que y'avait des barils marqués "Powder" juste à côté et que l'héroïne avait le fusil à pompe du paysan qui a finalement réussi ou pas à dégommer le cheval, le monstre était pas mort mais on le retue en lui mettant le feu après l'avoir écrasé en voiture (Attention, scène au réalisme époustouflant), l'héroïne se réveille, ce n'était qu'un rêve sauf que non, son mari n'est pas là parce qu'il n'est pas là, y'a un chat noir qui miaule, l'héroïne se fait avaler par le gazon près de là où il y avait le bateau, et de nouveaux paumés aux coupes de cheveux scandaleusement 70's arrivent à l'hôtel, accueillis par le paysan et sa grosse sur un magnifique "Encore des égarés, Louise ?" qui conclut le film.



C'est donc totalement n'imp'. Si vous avez compris ce post, vous êtes prêts à voir le film. Je me suis permis de tout raconter puisque peu de personnes le regarderont je pense, mais bon, il fallait que ce soit dit. Les images proviennent de Nanarland.com, une source d'inspiration inépuisable. Sur ces bonnes paroles, je vais retourner attendre que le temps se passe, et ne vous laisserai que ceci pour vous mettre en joie - une vidéo très connue où Bill Clinton et Boris Eltsine se payent un fou rire énorme en pleine conférence de presse. Ah, c'était le bon temps.

11 commentaires:

Lhassa a dit…

Que dire, tu me fais rêver mon gros...

En voila un film que je voudrais voir.

Bref, à part ça, je vois que tu t'emmerdes toujours autant. Moi un tout petit peu moins, et quand si quand même je fait mon rapport de stage, c'est pour te dire...

Que dire sinon, que je suis en bonne compagnie, mais non en fait...

Ah si, je peux te dire que j'ai un new post, avec une info marrante dedans, sauras-tu la retrouver?

Harl a dit…

Ouais, le rapport je le commencerai dans la semaine, parce que ouais, je m'emm****. D'ailleurs Gallou aussi. Quelque part ça m'a fait plaisir. Et faut que je bosse mon jap, mais j'ai tellement peu de motivation.

Moi je suis pas en bonne compagnie, c'est un peu dommage... Mais bon, tant pis. Sinon, je vais aller voir Shrek ce soir, histoire de voir un bon film, des fois...

Je vais voir, pour l'info sur ton blog...

Anonyme a dit…

si tu te fais chier harlounet, tu sais que tous tes potes sont pas a l'etranger ^^

Harl a dit…

Yep, mais quand je t'appelle, t'es en vacances mon grand. Mais si t'as du temps libre dans la semaine prochaine, appelle-moi.

Anonyme a dit…

y a moyen garçon, y a moyen !

Anonyme a dit…

"Encore des égarés, Louise ?" Une putain de boucle temporelle, achevant de façon incompréhensible un des films les plus insensés qu'il m'ait été donné de voir. Merci, Nicolas pour ce grand moment, dont je retiendrai deux choses essentielles : les chevaux sont des animaux diaboliques qui ne méritent pas de vivre, et le gazon est carnivore.

Anonyme a dit…

j'en ai la larme a l'oeil, je sais plus si c'est de rire ou de pitié.

Il faut d'urgence que tu retrouves cette magnifique famille pour les remettre sur les rails de la gloire avec une nouvelle GROSSE production.
Tu devrais meme te proposer pour écrire le scenar, parce que ta façon de raconter l'histoire colle parfaitement.

Harl a dit…

J'sais pas si une énorme murge suffirait à atteindre l'état d'incapacité totale qu'ont ces gens...

Unknown a dit…

Jte propose un test d'ici quelques semaines ;)

Harl a dit…

Avec grand plaisir ! Je serai très content de te revoir, ou de ne plus en être capable, c'est selon !

Tiens-moi au courant !

Unknown a dit…

Hummm. Ta prose donne bien envie de voir ce film qui aurait tout à fait eu sa place dans nos soirées du vendredi soir... Et j'ai de plus noté la petite référence à gad elmaleh, donc sympa!
bye
antoine