dimanche 26 juillet 2009

Le chômage c'est du pipeau.

Un lézard, à la fenêtre de mon labo. Au 6ème étage.

Rien de bien passionnant cette semaine non plus d'un point de vue personnel ou professionnel puisque boulot boulot boulot, mon sensei m'ayant prévenu complètement à l'arrache que je devais rendre ma thèse pour vendredi dernier, mais ça tout le monde le sait déjà. Du coup bah maintenantj'ai fini et suis peinard tant qu'on lui explique pas que mes graphes sont pourris. Et je m'emmerde un brin, disons-le franchement. Et ça tout le monde s'en tape. Bref. J'ai 1688 Roms de jeux SNes pour m'occuper (récupérées au labo, puisqu'on vous dit que ce sont des travailleurs acharnés). Pis sinon j'ai dessiné quelques conneries.

Donc. Chômage, oui, car c'est bientôt mon tour. Au Japon, le chômage est quasi inexistant. Cette info a pour seul fondement mes cours de géo de collège, puisque j'ai la flemme de vérifier. Mais passons. Alors la grande question qu'on se pose, au collège, forcément, c'est "waaaaah mais comment ils font ?". Enfin techniquement, c'est plutôt "ouais, et ?", parce que le chômdu on s'en fout quand on a pas 15 ans. Et là, je t'apporte la réponse.

Ils sont japonais.

C'est tout. Pourquoi ? Parce qu'au Japon, on a la culture du travail. Que tu aimes ou pas ton boulot, l'entreprise, c'est ta vie. Tu cherches à t'intégrer à quelque chose qui te dépasse. T'es japonais, t'es corporate. D'aucuns diraient que tu es un pur produit. Il y a quelques dizaines d'années, personne ne changeait de travail et se faire virer était le déshonneur suprême. C'est très probablement moins vrai maintenant, mais il reste le fait que même si tu démissionnes, ou te fais virer, ou quoi, tu es japonais.

I AM THE LAW ! (thou shalt not paaaaaass !)

Le jap, au plus profond de lui, c'est un mouton docile. On lui donne des règles, il les suit. Sauf, curieusement, celle qui interdit de réserver des sièges à la cantine et je les hais pour ça, mais c'est anecdotique. Donc. Un Français, tu lui dis "prends cette pancarte, pose-toi au carrefour, en plein cagnard, et attends 17h", à moins d'avoir le choix entre ça et massacrer du Aznavour dans le métro, il t'envoie gentiment te faire mettre. Probablement en ces termes, d'ailleurs. Un japonais, bah il s'en fout. Ou plutôt, il te dira rien.

Du coup, tu trouves des vieux de 70 ans à nettoyer les chiottes de la fac, à faire la circulation, à être employé de nuit au convini (comme ça ils sont déjà levés à 4h du mat' pour préparer les bentô des nenfants), etc. Et aussi, pour tous les âges, une panoplie de boulot pourris, allant de crieur à agent de circulation (et ils ont vraiment l'air de se faire chier) aux trois sus-cités.

Donc le Japon, y'a pas de chômage, mais qu'est-ce qu'il y a comme boulots moisis !


Au passage, vous remarquerez que le gouvernement japonais est tellement fan de Star Wars que le sabre laser est obligatoire dès lors qu'on fait la circulation.

2 commentaires:

Jibi a dit…

Marrant, moi j'aurais sous titré la dernière photo "Young man, you don't need to feel low..."

Comme tu le soulignes, la sécurité de l'emploi japonaise en a pris un coup ces dernières années, en particulier avec la crise. J'ai d'ailleurs lu un article sur le fait que ca provoquait des drames, parce que la plupart des nouveaux chomeurs soit ont l'impression de perdre la face en allant à l'équivalent de l'ANPE, soit... ne savent pas que ca existe.

matno a dit…

ou alors pour faire sérieusement un metier ou on secoue un gode rose (pas convaincu pour le sabre laser), faut que ce soient tous comme toi des esthètes de l'absurde