jeudi 23 août 2007

The Thing with two heads


Commençons par le commencement : c'est un excellent film, malgré un titre qui fait frétiller les babines du nanardeur aguerri. Pour resituer, "The Thing with two heads" est un film de Lee Frost, daté de 1972 (ou pas, je fais ça de mémoire), et est un pur produit de la blaxploitation.
Autrement dit, le cinéma par et pour les Noirs. Dans ce type de film, ce sont toujours les blancs les méchants. Sauf que ce qui est intéressant c'est que les noirs ne sont pas toujours nécessairement des gentils. Dans la série des "Dolemite", par exemple, le héros est un pourri, qui a vendu des armes et de la drogue, est riche mais avec de l'argent sale (qui a pensé "blanchi" ?), etc. Mais comparativement, il est moins pourri que les blancs.
Pis accessoirement la blaxploitation c'est aussi l'occasion d'avoir 1h30 de funk et de coupes afro et ambiance 70's au rabais, alors ça se refuse pas.

C'est accessoirement le seul film qui crédite Nyquist au générique. Respect.

Dans ce film visionné avec JB en sortant de "Planète Terreur" (à voir aussi) et histoire de se finir avec classe, on retrouve des thèmes divers comme le racisme évidemment, très bien exploité puisque malgré sa gravité c'est le principal ressort comique du film, la médecine ou de façon plus générale l'éthique rapport aux avancées de la science. Bref, c'est vraiment un film cool et avec un vrai message, mais comme je commence à barber les gens, on va résumer le film, et là ça va être n'imp'.


De quoi que ça cause-t'y ? Hum... Un vieux scientifique en chaise roulante du nom de Maxwell Kirshner dirige un institut de transplantation. L'homme est un génie et se sait condamné par la maladie, et commence donc en secret des travaux pour prolonger la vie humaine. Lui vient une idée que l'on devrait qualifier selon toute logique d'idée de génie mais qui est surtout une idée totalement conne : en gros, il s'agit de transplanter la tête d'un individu sur un autre corps, le transfert se faisant en deux temps pour des raisons de sécurité : d'abord la greffe de la deuxième tête puis l'ablation de la première, l'originale. Vous l'avez compris, il y a un délai de plusieurs jours où les deux têtes cohabitent.

Genre comme ça.

Kirshner donc, expérimente sur un singe (voir en tête de post), mais l'aggravation de sa maladie l'oblige à passer directement au stade humain, et à mettre en jeu sa propre tête. Mais là où est le problème, c'est qu'il leur faut un corps d'accueil, quelqu'un qui n'aurait plus rien à perdre, comme un condamné à mort. Ils en trouvent un en la personne de Big Jack, un grand black déconneur accusé d'un crime dont il est innocent.


Il a une bonne tête et il dit de la merde. Je l'aime.

Le problème est que Kirshner est raciste. Mais pas genre raciste raciste. Plutôt genre raciste RACISTE. D'ailleurs ça se voit.

Il me rappelle Georges, politiquement...

Bref, la greffe se fait bon gré mal gré parce que c'est ça ou crever, et Kirshner et Big Jack se retrouvent aux commandes d'un même corps. Seulement, c'était pas vraiment écrit dans le contrat, et Big Jack est pas ravi d'avoir gagné un coloc envahissant. Il s'échappe donc avec un médecin black, et là ça vire dans le nawak.

"Euh... vous êtes sûrs que ça le fait là ? Parce qu'on est serrés, et qu'on a un peu l'air cons quand même..."

Car si le propos du film reste très sérieux, les scènes de dialogue avec deux gars dans le même costume sont fendardes, surtout quand on assiste aussi à des courses-poursuites en moto-cross !

Le regard perdu dans le lointain, le sandwich humain méditait sur sa crédibilité...

Cela dit, les trucages sont dans l'ensemble totalement honnêtes et crédibles (à part que deux têtes... non), pour une fois on n'a pas des salles d'opérations avec une table et deux gars en blouse qui disent n'importe quoi, et si l'on rit, c'est avec le film et pas à ses dépends. Et ça c'est la marque des films réussis. Bon, je me pose quand même la question de savoir si la fin était volontairement comique ou pas, parce que trois blacks dans une voiture en train de chanter "Oh Happy Day" façon gospel... euh... voilà...

Oooooh Happyyyyy daaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaay !


Une salle d'ops qui ressemble à quelque chose ! Waouh !

Bon, donc, un film génial, vraiment, et à voir.
"Planète Terreur" aussi, c'est pas prise de tête, ça défoule, ça fait hurler de rire, ça démonte les clichés et des zombies, bref, c'est cool. Pis Rose MacGowan a une mitrailleuse à la place de la jambe. Et y'a la bande-annonce de "Machete" !



A part ça et à la demande générale de Mme Nota, des photos de moi comme vous ne me verrez quasiment jamais. En plus en deux versions, parce que j'essaie toujours de faire ça bien (comprenez ce que vous voulez).


Et dire que vous me verrez comme ça que si vous vous mariez un jour (et là je parle pour tout le monde)... ça me fait bien marrer tiens !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Waow le beau costard!!!!!

Littlebluimp

Anonyme a dit…

Ah, ces photos ! Nicolas, si j'étais une femme...

Harl a dit…

Bah tu serais lesbienne, vu ma virilité exacerbée =)

Anonyme a dit…

la deuxieme photo, comme diait l'autre : "it's a fuckin' miracle"