dimanche 28 octobre 2007

Le baseball, en fait, ça tue...

Ouais ça me fait marrer, un truc en tête d'article qui n'a rien à voir avec le reste... je sais que Jérémy me comprend, il l'a déjà fait ^^

...et le nouvel album d'Opeth aussi. Bon, ça c'était le cri du coeur, parce qu'Opeth ça déchire tout, et que voilà. C'est pas constructif, mais franchement, vous êtes habitués à des posts constructifs vous ? Sortie le 5 novembre. La version promo tue, alors la version album, forcément plus.

Samedi j'ai passé une journée pourrave. Mini-typhon sur le Japon, Matlab de 9h à 17h, bref, joie et allégresse. Mais par contre, dimanche, match de baseball ! Keio contre Waseda, deux des trois plus grandes universités japonaises, pour un match au sommet. Respectivement crées il y a 150 et 125 ans, et ayant fourni au Japon un certain nombre d'hommes politiques et autres personnalités, en plus de révéler un certain nombre de jeunes talents, le match ne pouvait qu'attirer les foules. Je ne l'ai pas encore dit, mais il s'agit ici de baseball ("yakyû"). Parce que oui, au Japon, le sport national c'est pas le (bière) foot, mais bien le baseball. Et c'est pas plus mal, puisque je ne supporte pas le foot (mais la bière oui).

Bon, là, je me dois de me relire et de constater que mon intro est pourrie, que j'en avais une bien meilleure en tête, mais que je l'ai oublié. "Sic transit gloria mundi", et ma mémoire avec.

A part ça, le match n'a pas été annulé, puisqu'il a fait super beau (et JL a chopé des vieux coups de soleil AHAHAHAHHAHA), et que de toute façon je venais. Il se tenait au Meiji-jingû, dans Tôkyô. Enfin, dans un stade quoi.

Genre un truc comme ça avec des gars qui courent après des balles et des gars assis.

Autant le dire tout de suite, on a gagné. 1-0. Au bout de très exactement 3h16 de jeu, dans les prolongations. Vous avez le droit à tout aussi exactement 5 minutes d'allégresse, suite à quoi vous êtes priés de recommencer à tirer la tronche, comme un bon petit japonais. Nan mais sans rire, personne qui fait la fête après avoir gagné un match, même sur un score certes scandaleux, c'est déprimant. Enfin...

Donc. Qu'essayais-je de dire ? (Oui, c'est un peu confus, là maintenant tout de suite, dans ma tête.) Ouais voilà, ayé, retrouvé. Je vais décrire un peu les règles, très rapidement, d'après ce que j'en ai compris (et vous êtes libres de me reprendre), et ce qui m'a marqué pendant le match.

Au baseball, on a deux équipes. Jusque là ça va. Les phases de jeu alternent entre offensif et défensif. L'équipe défensive dispose d'un lanceur et de plein de gens pour rattraper les baballes (communément appelés "chienchiens"), et l'offensive de plein de batteurs, pour renvoyer loin les baballes (les "maîmaîtres" ?). Enfin, quand ils les touchent. Dans le cas idéal d'un lanceur renvoyant la balle, son but est de parcourir tout le tour du terrain en courant, en passant par 3 bases (la 4ème est le point de départ du batteur). Lesdites bases lui permettant de sécuriser sa position. Pour faire simple, le batteur est éliminé si sa balle est rattrapée au vol par un défenseur, ou s'il est mauvais, ou s'il est entre 2 bases et que sur la base suivante se trouve un défenseur, ce dernier ayant la balle en main.

Désolés des détails techniques relous...

Promis, maintenant c'est plus technique, c'est plus que du n'importe quoi. Moi, bêtement, premier match de baseball auquel j'assiste, je pensais que ça bougerait pas mal. Alors je le redis, je me suis pas ennuyé une seconde, mais c'est vrai qu'il ne s'est globalement rien passé. Deux occasions en 3h, c'est peu. Mais beaucoup de choses rattrapent ça. La présentation des équipes. Basiquement, y'en a pas. Les équipes sont déjà sur le terrain en train de s'entraîner 1h avant le début du match. Et je dois dire qu'ils avaient quand même l'air balèzes. Lancers bien précis et bien puissants de balles, à la main, à facile 50m de distance... et dire que j'sais déjà pas faire à 2m...

Après, les hymnes. Oui, chaque université a l'air d'avoir un hymne. Je comprends rien aux paroles, mais le refrain c'est "Keioooooo, Keiooooooo, Keeeeeeeeioooooooooo", et le tout dure 10min. En plus il met pas la patate. C'est grosso modo la même chose pour Waseda. On a le temps de s'ennuyer. Sauf qu'il y a les chauffeurs de salle. Et oui. Et quel bonheur de pouvoir rendre un vibrant hommage à ces braves japonais qui ont accaparé toute mon attention pendant facilement 50 % du match ! Et oui ! Tour à tour chefs d'orchestre, chauffeurs de salle, porte-étendards, japonais, Ultraman, David Copperfield, et bien sûr bilingues (on s'est tapés l'affiche une ou deux fois de façon parfaitement honteuse), le match ne serait rien sans eux. C'est grâce à eux que 10 pauvres gaijin, sans rien comprendre au japonais, se retrouvent à gueuler des chansons bizarres poing levé, façon Black Panther qui aurait oublié ses gants chez lui, au milieu de plein de japonais qui eux comprennent quelque chose à ce qu'il se passe. C'est tout simplement culte. Oui, la vidéo est dégueu, mais chuis obligé de la compresser, navré.

Des gens qui essaient de communiquer...

Un autre truc qui m'a marqué, c'est qu'en France, on gueule pour supporter son équipe. Point. Au Japon, c'est comme dans les jeux vidéos, t'attaques au tour par tour... Quand Keio est en offensif, les supporters de Keio gueulent et sont debout, quand Keio est en défensif, on est assis et on applaudit en silence si on fait une belle action comme sortir un joueur adverse. Aussi bitrange qu'ézarre, comme dirait Romain.

Et puis bon, y'a toujours ces moments surréalistes où :
1) un gamin de 7 ans connaît mieux l'hymne de ton université que toi.
2) un chauffeur de salle te montre un panneau genre "applause", sauf que c'est écrit en kanji, et qu'il fait la tronche parce que tu fais rien de ce qu'il veut.

3) tu vois passer des femmes avec un fût de bière sur le dos et des fringues hideuses.

4) au bout du temps règlementaire (9 "périodes"), on te dit que comme y'a 0-0, t'es reparti jusqu'à 18, à moins que quelqu'un mette un point entre deux, et que tu réalises que soit t'es là jusqu'à 20h, soit le score sera de 1-0... ici à la fin de la 12ème période, ouf.

5) tu prends une photo de pervers sans même le vouloir (et j'commence à faire des quotas plans fesses sur mon blog, comme pour les nanars, est-ce grave ?)

Bon, comme d'hab', j'vous renvoie à la galerie, qui fait figurer des vidéos, en plus des habituelles photos. La qualité est pourrie, mais j'ai compressé un max pour pas que ça prenne trop de place. Et je sais toujours pas quelle est l'intro que je voulais faire. Fait suer. Enfin, il est 2h12 du matin, je vous laisse et vous dit à plus tard, sûrement dimanche prochain au pire, après la ballade à Nikkô de samedi.

3 commentaires:

Jibi a dit…

Ouah, le plan culotte ! Ca me rappelle les pom pom girl des Giants de Tokyo, que je n'oublierai sans doute jamais. Ce qui est génial avec les pom pom girl japonaises, c'est qu'elles portent un espèce de petit tablier très mignon par dessus leur tenue.

Anonyme a dit…

comment ca a l'air useless une pom pom girl jap !

C'est marant aussi comment ils ont l'air de vouloir devenir des ricains...

Anonyme a dit…

Moi, j'aime pas les ricains en culotte qui jouent au baseball. Ni aux boules d'ailleurs.

Et si vous voyez pas l'rapport, allez dont chercher dans l'cul d'un sasquatch brésilien si y a un clown en Chamallow.