lundi 1 juin 2009

(Para)pluie

Un blog qui parle d'amour et de baseball. Les pom pom boys en action.

Bonsoir, chers lecteurs. Comme annoncé vaguement (disons que j'ai la flemme de vérifier alors je m'accorde le bénéfice du doute - j'en profite avant d'être la proie d'Hadopi) dans le dernier post, dimanche, je suis allé voir le traditionnel match de baseball qui oppose ma fac, la grande Keio (y sont bôôôôô) , à sa rivale, la perfide Waseda (cacaaaaaa). A tel point que le tournoi opposant lesdites universités, plus 4 autres, s'appelle le Kei-sô-sen.

Là logiquement, vous ne comprenez pas. Normal. Explication. Keio, en kanji, ça donne 慶應(義塾). Waseda, 早稲田. Et Kei-sô-sen, ça s'écrit 慶早戦. Vous l'avez remarqué, les premiers kanji du nom des deux facs principales apparaissent. Keio en premier parce qu'on sait tous qu'on est meilleurs. D'ailleurs faut pas le répéter mais paraît que la mère de Waseda fait le trottoir à Kabuki-chô. C'est vous dire s'ils sont pas fréquentables.

Blagues sur ta mère mises à part, les gens sont très fair-play. Au début du match, une équipe de pom-pom boys & girls de l'équipe adverse vient faire des chorés incompréhensibles devant nous tout en beuglant leur hymne, et inversement, sauf que nous ne sommes pas des Néanderthaliens et donc nous resplendissons de lumière et nos chants sont comme de l'ambroisie.

Sinon, je vous renvoie au post que j'avais fait en 2007 à ce sujet, parce que c'était pareil, mais sous la pluie. Pluie qui n'était pas annoncée, sauf que tous les japs avaient quand même leurs parapluies... je sens la conspiration des sites météo pour pourrir tous les gaijin du Japon... Enfin... JB aussi s'est fendu d'un post racontant un peu le match. Match que l'on a perdu, paraît-il, enfin quand il s'est arrêté de pleuvoir et que le match a repris (donc quand on s'était tous barrés). Contrairement à 2007 par contre, il y a eu plus d'action, c'était bien.

Un complot pour tellement nous mouiller qu'on se dissolve, à coup sûr !

Bon, je parle de baseball, mais au final, on s'en fout, l'élément important, c'est la pluie. Et qui dit pluie, dit karakasa. Le folklore japonais mériterait un post (voire plusieurs) à lui tout seul tellement c'est une mine de créatures étranges, loufoques, métamorphes, terrifiantes, et ridicules, un peu. En fait, il existe une grande variété d'esprits de toutes sortes, et celle qui nous intéresse ici est celle des objets animés. Au Japon, la croyance veut qu'un objet qui atteindrait l'âge de 100 ans s'animerait, devenant un esprit, un tsukumogami.

Les karakasa en particulier sont les tsukumogami des parapluies. Pas la version à 3€ en convini, hein, les parapluies dit chinois, les classes qu'on voit dans les films et tout parce que c'est cent fois plus esthétique. Genre ceux de la photo ci-dessous.

Et hop on réutilise les photos du mois dernier...

Donc oui, ces karakasa, donc, sont représentés comme des parapluies repliés, le manche devenant une jambe chaussée d'une geta, et dotés d'une langue pendante et d'un oeil unique. La croyance veut qu'il recherche un anneau capable de les contrôler tous (pardon). Non, plus sérieusement, ces esprits-là ne sont pas bien méchants, ils se contentent de s'amuser à faire peur aux gens. Même s'il leur arrive de ne pas être jojos, évidemment, cela dépend de l'état de l'objet après 100 ans d'usage. Cela influe aussi sur le caractère de l'esprit, évidemment. Ils pensent à tout ces japonais.

Voilà, moi j'les aime bien ces petits monstres un peu ridicules mais pas méchants. Qu'on s'étonne plus après que les japonais inventent des trucs trop bizarres, c'est culturel. Et la prochaine fois, j'parlerai ptêt des yôkai, tiens, ce sera drôle.

La version porte-clés kawaii. Un jour il sera mien, oh oui...

5 commentaires:

JM a dit…

il est super ce porte clés !

Anonyme a dit…

j'te pluie dans le cul

Anonyme a dit…

et sans para. tu viens à Nancy le week end prochain?

Harl a dit…

Nan. Tu viens à Tokyo dans les deux prochains mois ?

Jibi a dit…

Mon premier parapluie a dû se changer en ce truc en fait.